La candidature de Salt Lake City (Utah, États-Unis) a affiché sa satisfaction à l’issue d’un temps d’échange organisé ce lundi avec des représentants du Comité International Olympique (CIO). Le début de l’année 2022 s’annonce à présent déterminant pour la suite du projet de la Ville Hôte des Jeux d’hiver de 2002.
Sans avoir encore statué sur l’échéance visée, à savoir 2030 ou 2034, la candidature de Salt Lake City continue de tracer sa route.
Depuis 2018, année au cours de laquelle le Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC) a acté le principe d’une candidature portée par la cité de l’Utah et sa région, les artisans du projet n’ont en effet de cesse de vanter les mérites d’une offre reposant largement sur l’héritage matériel des JO 2002, mais aussi sur une adhésion populaire massive et sur un appui institutionnel sans équivoque.
Évoquée depuis près de dix ans maintenant, la perspective d’une nouvelle organisation des Jeux d’hiver à Salt Lake City apparaît d’ailleurs de plus en plus plausible, chaque rendez-vous mené avec le CIO constituant finalement une étape supplémentaire dans le cheminement qui doit en toute logique permettre aux Américains d’accueillir une nouvelle édition des Jeux, après Los Angeles 2028.
Après l’intermède lié aux Jeux de Tokyo 2020, cet été, la candidature de Salt Lake City est ainsi repartie de l’avant, avec la tenue d’une réunion en visioconférence orchestrée ce lundi 06 décembre, à moins de 60 jours de l’ouverture des Jeux de Pékin 2022 et alors que les autorités américaines ont décidé – sans surprise – d’engager un boycott diplomatique de l’événement.
Si ce dernier point n’a semble-t-il pas été abordé au cours des discussions, les représentants de la candidature ont en revanche apprécié la participation du Président de l’institution olympique, Thomas Bach, qui a fait une apparition d’une trentaine de minutes sur les deux heures qu’a duré le rendez-vous à distance.
Comme l’a en ce sens affirmé Fraser Bullock, Directeur Général de la candidature américaine, qui participé à ladite réunion en compagnie de Catherine Raney-Norman, Présidente de la candidature, et Erin Mendenhall, Maire de Salt Lake City :
Nous étions ravis que le Président Bach se joigne à nous.
Il nous a accueillis et était ravi que nous fassions partie de ce processus, avec d’autres villes, mais il a pris le temps de parler avec chacun d’entre nous. C’est tout simplement un hôte formidable.
Désormais, Salt Lake City a les yeux tournés sur l’année 2022 qui s’annonce capitale pour le développement de son projet.
De fait, après la réunion de cette semaine, qui survenait déjà peu après une entrevue avec Octovian Morariu, Président de la Commission de Futur Hôte, le 12 novembre dernier, la candidature va préparer son argumentaire pour sa venue à Pékin, en marge de la prochaine édition des Jeux d’hiver au mois de février 2022.
Une délégation restreinte fera à ce moment-là le déplacement dans le cadre du Programme des Observateurs coordonné par le CIO.
Par la suite, un voyage jusqu’au siège de l’institution aux cinq anneaux à Lausanne (Suisse) – initialement envisagé fin novembre mais reporté en raison des contraintes sanitaires – sera réalisé. L’occasion, peut-être, d’annoncer enfin la ligne de course dans laquelle s’engage officiellement Salt Lake City.
Dans l’hypothèse où l’année 2030 serait cochée, la candidature de l’Utah maintiendrait à coup sûr son statut de grande favorite, devant Sapporo (Japon) et des projets portés par Pyrénées-Barcelone (Espagne), ou encore l’Ukraine. Si d’aventure, l’année 2034 venait à être privilégiée – notamment pour tenir compte de la stratégie marketing liée aux Jeux de Los Angeles 2028 – Sapporo apparaîtrait sans doute comme la candidate la mieux armée pour 2030.