Au cours de la dernière réunion de son Conseil d’administration, Milan-Cortina 2026 a entériné une série de décisions concernant le choix de ses sites destinés aux compétitions, mais également au déroulement de la Cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques.
En 2026, l’Italie renouera avec les Jeux Olympiques et Paralympiques, vingt ans après avoir accueilli les Jeux d’hiver à Turin et quelques années après avoir tenté, en vain, de décrocher par deux fois les Jeux d’été avec Rome.
Pour l’occasion, Milan-Cortina 2026 entend proposer un concept alliant la tradition des sports d’hiver dans les montagnes italiennes et l’histoire, avec la réutilisation de sites emblématiques des Jeux de Cortina 1956 et l’installation d’une partie des Cérémonies dans l’écrin antique des Arènes de Vérone.
Mondialement connues et régulièrement théâtre d’événements culturels dont les représentations des plus grands opéras, ces arènes seront en effet le cadre majestueux de la Cérémonie de clôture des Jeux Olympiques, l’ouverture étant quant à elle planifiée au sein du Stade San Siro de Milan, ou peut-être de son successeur, le projet de nouveau stade étant toujours d’actualité.
Si le choix des Arènes de Vérone avait été annoncé dès la phase de candidature de Milan-Cortina 2026, avec une capacité portée à 12 000 places, les organisateurs ont cette semaine apporté quelques précisions, en ajoutant à la clôture des Jeux Olympiques et Paralympiques, la tenue de la Cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques.
Initialement, la candidature milanaise avait localisée ladite Cérémonie dans l’enceinte de la future MSG Arena qui doit voir le jour dans le quartier de Santa Giulia et qui, avec ses 16 000 places, est appelée à recevoir la phase finale du tournoi olympique de hockey-sur-glace.
En faisant in fine le choix de Vérone, les organisateurs consacrent un écrin historique majeur pour les athlètes paralympiques tout en marquant par ailleurs une certaine optimisation du concept des Jeux.
Pour son projet, Milan-Cortina 2026 va aussi s’appuyer sur des clusters sportifs d’ores et déjà identifiés, et comprenant notamment la vallée de Val di Fiemme.
Hôte annoncé des épreuves olympiques de ski de fond, le secteur sera également le lieu de déroulement des compétitions paralympiques de para-cross country (ski de fond) et de para-biathlon et ce, comme l’ont acté les membres du Conseil d’administration de Milan-Cortina 2026. Une manière, là-encore d’optimiser le concept des Jeux et de répondre à un impératif de durabilité et de gestion de la dépense, ces épreuves paralympiques devant au départ s’installer à Valdidentro.
En 2026, le Val di Fiemme Cluster sera dès lors l’un des pôles-clés des Jeux avec, sur la commune de Tesero, l’utilisation du vaste Centre de ski de fond déjà existant qui proposera une jauge de 30 000 places durant les Jeux et un éclairage permettant d’envisager des sessions nocturnes.
Partageant avec Tesero les épreuves de combiné nordique, Predazzo sera pour sa part l’hôte des épreuves de saut à ski, avec l’utilisation des tremplins Giuseppe Dal Ben en bas desquels des gradins de 20 000 places seront agencés à l’occasion des Jeux.
Même si un changement de localisation pourrait intervenir dans les mois qui viennent, ce cluster devrait par ailleurs abriter les épreuves de patinage de vitesse au sein de la Patinoire Piné à Baselga di Piné, au moyen d’importants travaux de mise à niveau de l’infrastructure, la plus haute du genre en Europe (1 030 mètres d’altitude), pour en faire une arène couverte de 5 000 places.
Attendu, le choix du site destiné au ski alpinisme ou ski de randonnée, qui fera en 2026 son entrée dans la cour des Jeux d’hiver en tant que sport additionnel – conformément à la décision prise cet été par la 138ème Session du Comité International Olympique (CIO) sur proposition de Milan-Cortina 2026 – a enfin été annoncé.
Si les organisateurs italiens avaient dès le départ fait savoir qu’un nouveau site ne serait pas envisageable, encore fallait-il parvenir à localiser un site existant adéquat pour permettre la mise en place de cinq épreuves, à savoir les sprints femmes et hommes, les courses individuelles, et le relais mixte, en présence de 48 compétiteurs (24 femmes et 24 hommes).
Aussi, lors de sa dernière réunion, le Conseil d’administration a indiqué que les compétitions de ski alpinisme auraient lieu à Bormio.
Composante, avec Livigno, du Valtellina Cluster, Bormio était déjà le cadre choisi par les organisateurs pour la tenue des épreuves masculines de ski alpin avec la piste du Stelvio pour la descente, le super-G, le slalom géant, le slalom et le combiné alpin.
Avec l’adoption à l’unanimité de ces décisions capitales pour l’ordonnancement des sites des Jeux de 2026, le Comité d’Organisation poursuit ses efforts de structuration et d’optimisation de son concept, alors que l’année 2021 a été marquée par des choix importants, comme en ce qui concerne l’édification à venir du Village des Athlètes de Milan.
Pour Giovanni Malago, Président du Comité d’Organisation des Jeux de Milan-Cortina 2026, par ailleurs Président du Comité National Olympique Italien (CONI) et membre du CIO, les décisions prises cette semaine par le Conseil d’administration sont en tout cas une nouvelle démonstration de la capacité des différents acteurs du projet à faire front pour aller dans la même direction, loin des tensions un temps redoutées.
Comme l’a en ce sens affirmé le leader transalpin :
J’ai retrouvé, une fois de plus, la communion de tous les acteurs qui ont toujours fait preuve, dans les questions posées, de responsabilité pour chacune des décisions que notre Comité doit prendre avec crédibilité.
Je voudrais exprimer mes remerciements personnels à toutes les institutions représentées au Conseil d’administration, des Régions aux Communes et jusqu’aux Provinces autonomes, car les choix de Bormio, Vérone et du Val di Fiemme sont la démonstration de notre capacité à travailler en synergie pour la réalisation des Jeux de 2026, les Jeux de tous les Italiens.
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