JO 2030 : Mitt Romney encourage la candidature de Salt Lake City

Acteur des Jeux d’hiver de Salt Lake City 2002 en sa qualité de Président du Comité d’Organisation, le Sénateur de l’Utah, Mitt Romney, s’est exprimé cette semaine pour encourager les porteurs d’une nouvelle candidature à se positionner sur l’échéance de 2030.

(Crédits – RomneyForUtah)

Bien qu’éloigné du dispositif actuel autour de la candidature olympique et paralympique de Salt Lake City, l’ancien candidat du Parti Républicain à l’élection présidentielle américaine de 2012 n’en demeure pas moins un observateur avisé.

Celui qui fut à la tête du Comité d’Organisation des JO 2002, au moment où ses derniers se trouvaient dans une situation financière des plus délicates, est en effet une personnalité courtisée, dont les interventions régulières restent scrutées de près par les décideurs.

Aussi, sa dernière sortie médiatique devrait certainement venir conforter la stratégie développée par le Comité Exploratoire de Salt Lake City – Utah en vue d’une prochaine candidature aux Jeux d’hiver. Car si le rêve olympique et paralympique a été sanctuarisé dès la fin de l’année 2018, l’échéance à poursuivre n’a pas encore été déterminée. Or, pour Mitt Romney, le plus tôt serait le mieux.

Comme il l’a affirmé dans une interview pour KSL Newsradio reprise par Deseret News :

En ce qui concerne ceux d’entre nous qui vieillissent un peu, nous aimerions que cela soit fait le plus tôt possible afin de pouvoir gravir la montagne avec un peu plus de facilité.

[…] Nous avons des sites spectaculaires, nous avons déjà démontré que les habitants d’ici sont chaleureux et accueillants, et nous ferions un travail formidable pour accueillir le monde. Je pense que ce serait fantastique d’avoir à nouveau les Jeux dans l’Utah.

Les personnes qui ont fait partie de la dernière aventure olympique ont estimé que c’était l’expérience d’une vie. Cela nous a réunis et a mis de côté certaines des divisions partisanes qui surgissent en politique.

Les mois écoulés ont d’ailleurs permis de faire émerger avec force l’option d’une candidature davantage tournée en direction de 2030 que de 2034, que ce soit au regard du renforcement récent de la structure de gouvernance pilotée par Fraser Bullock ou des propos tenus en marge des Jeux de Tokyo 2020 par la Présidente du Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC), Susanne Lyons.

Si des questions restent en suspens – concernant en particulier l’approche marketing avec la proximité de l’échéance des Jeux d’été de Los Angeles 2028 – les porteurs de la candidature semblent conscients que la fenêtre de tir peut être propice aujourd’hui, entre les hésitations de Sapporo (Japon) et Vancouver (Canada), et l’entrée dans la course de l’alliance inédite Pyrénées-Barcelone (Espagne) qui, même en utilisant les sites des Jeux d’été de 1992, peut s’avérer fragile sur le plan politique et institutionnel.

Vue de l’anneau de vitesse hérité des Jeux de Salt Lake City 2002 (Crédits – Utah Sports Commission)

Dans le courant de l’année 2019, interrogé par « Sport & Société », le Sénateur de l’Utah – par l’intermédiaire de son équipe – avait tenu à démontrer, une fois encore, son attachement à Salt Lake City et à sa région.

Ainsi qu’il l’avait exposé :

Servir et défendre les intérêts des habitants de l’Utah est ma plus haute priorité.

En tant que Sénateur, je m’engage à faire ce que je considère être dans l’intérêt de l’Utah et de notre pays.

Pour Mitt Romney, le retour quasi-programmé des Jeux sur le sol américain constitue de fait une réelle opportunité pour le territoire et ses habitants.

Cette opportunité pourrait d’ailleurs être renforcée grâce aux investissements planifiés dans le cadre du vaste plan dédié au développement et à la rénovation des infrastructures voulu par le Président Joe Biden et pour lequel un accord bipartisan a été trouvé cette semaine.

Si bien sûr les modalités dudit accord parviennent à être adoptées et instaurées, l’Utah pourrait dès lors bénéficier de financements conséquents pour réhabiliter ses infrastructures.

Pour preuve, et comme l’a relevé Mitt Romney ce jeudi 29 juillet, jusqu’à 3 milliards de dollars (2,52 milliards d’euros) pourraient être fléchés en direction des routes et autoroutes de l’État, dont une partie se trouve fortement dégradée. L’Utah pourrait en outre profiter d’une partie des 25 milliards de dollars (21,05 milliards d’euros) annoncés pour la mise à niveau des plateformes aéroportuaires, et d’une partie également des 40 milliards de dollars (33,68 milliards d’euros) prévus pour la construction ou la rénovation des ponts.

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