Monument-phare de Paris depuis plus de 130 ans, la Tour Eiffel connaît actuellement une campagne de peinture destinée à lui redonner une couleur voulue par son créateur en 1907. Objectif affiché : être au rendez-vous des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024.
Trônant depuis la fin du XIXe siècle sur les bords de Seine à Paris, la Tour Eiffel est un symbole de la « Ville Lumière » pour les Français et pour les millions de touristes étrangers qui viennent la visiter chaque année.
Aussi, malgré une année 2020 marquée par la crise sanitaire du Covid-19 et un début 2021 pour l’heure peu réjouissant en dépit de l’arrivée de vaccins, l’emblématique monument se prépare à accueillir à nouveau les visiteurs et à être au rendez-vous de l’événement olympique et paralympique de Paris 2024.
De fait, une campagne de peinture est actuellement menée pour assurer une restauration en profondeur de la « Dame de Fer » âgée de 132 ans, avec un décapage des couches apposées au cours des dernières décennies et un nettoyage de l’ossature métallique pour prévenir d’ennemies comme la rouille ou la pollution, tout en la débarrassant des déjections d’oiseaux.
La campagne en cours devrait s’achever en 2022, moyennant un investissement conséquent de 50 millions d’euros.
Depuis sa construction, l’édifice parisien a connu plusieurs campagnes de ce type, à raison d’une tous les 7 ans environ, avec à chaque fois la même technique mobilisant une vingtaine de peintres-cordistes travaillant au pinceau.
Pour cette nouvelle campagne de peinture, un retour dans le passé a été acté en ce qui concerne la teinte qui sera apposée sur toute la hauteur de la Tour. Après le « brun Tour Eiffel » spécialement conçu pour la structure et utilisé de 1968 à 2019, la Société d’Exploitation de la Tour Eiffel (SETE) a choisi de revenir au « jaune brun » qui fut la caractéristique de l’habillage du monument entre 1907 et 1953.
Au total, si l’on se base sur la dernière campagne réalisée sur le site en 2009, ce seront pas moins de 60 tonnes de peinture qui seront in fine nécessaire pour couvrir quelques 250 000 m² de surface.
Cette opération singulière s’inscrit dans un cadre plus global de mise à niveau de la Tour Eiffel, incluant également la rénovation complète de l’ascenseur Nord de l’édifice et – dans un espace-temps plus large, mais néanmoins ponctué par l’échéance des JO 2024 – les aménagements des abords pour repenser la perspective Champ-de-Mars / Trocadéro dont le coût prévisionnel est aujourd’hui fixé à au moins 107 millions d’euros.
Il faut dire qu’au moment des Jeux, la Tour Eiffel sera l’une des attractions majeures pour les spectateurs en provenance des quatre coins du monde et ce, compte-tenu de sa renommée bien sûr, mais aussi de son implication dans le dispositif des Jeux, d’où la volonté d’engager une cure de jouvence.
Dès la phase de candidature, Paris 2024 avait d’ailleurs souhaité associé le monument au travers du logo de candidature présenté il y a 5 ans jour pour jour. Par la suite, l’élaboration du concept des Jeux avait amené les porteurs du projet à inclure la Tour Eiffel parmi les sites iconiques appelés à recevoir, sur ses abords, des compétitions sportives, à l’instar des Invalides ou encore du Château de Versailles.
Aujourd’hui, avec la confirmation du concept en fin d’année 2020, les préparatifs avancent et sont même d’ores et déjà perceptibles sur le terrain.
Parmi les installations qui seront utilisées en 2024 à proximité de la Tour, le Grand Palais éphémère se déploie ainsi dans la perspective du Champ-de-Mars, au-devant de l’École Militaire.
Si dans un premier temps, la structure en ossature bois sera destinée à la réception des manifestations culturelles de la Réunion des Musées Nationaux – Grand Palais (RMN-GP), en raison de la fermeture provisoire du Grand Palais pour rénovation, elle sera dans un second temps mise à la disposition du Comité d’Organisation des Jeux (COJO).
Durant l’événement sportif, l’Aréna du Champ-de-Mars sera alors en capacité d’accueillir les épreuves olympiques de judo et de lutte, puis les compétitions paralympiques de para-judo et de rugby-fauteuil, grâce à une jauge portée à 9 000 places.
Plus près de la Tour, un stade temporaire consacré au tournoi olympique de beach-volley et au tournoi paralympique de cécifoot s’implantera également sur le Champ-de-Mars, plus précisément sur la Place Jacques Rueff.
Baptisé Stade Tour Eiffel, l’équipement devrait pouvoir accueillir jusqu’à 12 860 spectateurs, selon les données publiées durant la phase de candidature de Paris 2024.
Déjà, dans le cadre des projets de Paris 2008 et de Paris 2012, un tel aménagement provisoire avait été projeté pour sublimer les épreuves et offrir des images spectaculaires pour les personnes présentes dans les tribunes et pour les millions de téléspectateurs.
Outre ces deux installations démontables, le COJO a également planifié la tenue des épreuves de natation en eau libre et du triathlon en contre-bas de la Tour, au niveau du Pont d’Iéna, avec un cadre là-aussi déjà évoqué dans les précédentes candidatures tricolores, à savoir la Seine.
Le concept développé par le COJO autour de la Tour Eiffel devrait par ailleurs inclure l’aménagement de live-sites où les spectateurs pourront se retrouver afin de suivre le déroulement des compétitions prévues in situ.
Enfin, il est à noter que la réflexion qui sera menée en cours d’année 2021 concernant le schéma général des Cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux pourrait accroître encore davantage la place de la Tour Eiffel au sein du dispositif des Jeux, même si pour l’heure, le Stade de France demeure le lieu choisi pour l’organisation de ces soirées événementielles.
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