Persistance de la crise du Covid-19 oblige, la prochaine Session du Comité International Olympique (CIO) pourrait se tenir cet été par visioconférence. La Commission Exécutive doit en tout cas en discuter dans les jours à venir.
Chaque année, une ville accueille la réunion plénière des membres du CIO, autrement appelée Session. Lorsqu’il s’agit d’une année olympique, ladite réunion se déroule même en amont de l’ouverture des Jeux dans la Ville Hôte de l’événement sportif.
Comme le précise la Règle 18.1 de la Charte Olympique :
La Session est l’assemblée générale des membres du CIO. Elle est l’organe suprême du CIO. Ses décisions sont définitives. Une Session ordinaire a lieu une fois par an. Des Sessions extraordinaires peuvent être convoquées par le Président ou à la demande écrite d’au moins un tiers des membres.
Il y a trois ans, en 2017, une Session extraordinaire – telle qu’évoquée dans la Charte Olympique pré-mentionnée – fut organisée à Lausanne afin de valider le principe de double attribution des Jeux de 2024 et de 2028 en présence des candidatures de Paris (France) et de Los Angeles (États-Unis).
Avec l’introduction des Jeux Olympiques de la Jeunesse à partir de 2010 sous la Présidence de Jacques Rogge, deux Sessions peuvent même se tenir au cours d’une seule année, lorsque JOJ et JO se déroulent à quelques mois d’intervalles.
Début 2020 par exemple, la Capitale Olympique avait accueilli une Session, étant à ce moment-là Ville Hôte des Jeux d’hiver de la Jeunesse. Durant l’été, la 136e réunion du genre devait ensuite avoir lieu à Tokyo (Japon) en marge des Jeux Olympiques d’été 2020. Cette Session devait permettre l’entrée de nouveaux membres au sein du CIO, tout en confirmant le choix proposé de Bombay (Inde) comme organisatrice de la Session en 2023.
Toutefois, en raison de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, le CIO pourrait faire le choix inédit de tenir la 136e Session par visioconférence, avec diffusion en direct sur ses canaux de communication et vote des décisions via un système électronique sécurisé.
Si rien n’est encore finalisé à ce stade, des discussions auront lieu en tout cas, jeudi 14 mai, lors d’une réunion – par visioconférence – de la Commission Exécutive de l’institution de Lausanne.
Au-delà des modalités d’organisation, la Commission pourrait également discuter des sujets à inscrire à l’ordre du jour de la prochaine Session et, sans doute aussi, des conditions relatives à la tenue des Sessions suivantes.
En effet, les Jeux de Tokyo 2020 ayant été reporté d’un an, à l’été 2021, il conviendrait en toute logique d’organiser une Session dans la capitale nippone. Or, à ce jour, une autre ville a été choisie pour recevoir la grand-messe de la gouvernance olympique, à savoir Athènes (Grèce). Ce choix pourrait dès lors être rediscuté et une autre échéance pourrait être proposée aux autorités olympiques grecques, même si le calendrier est aujourd’hui plus ou moins complet jusqu’à 2025.
Pékin (Chine) doit ainsi accueillir une Session en marge des Jeux d’hiver de 2022, tandis que Dakar (Sénégal) devrait avoir les mêmes honneurs quelques mois plus tard lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse. En 2023, Bombay devrait – comme précisé précédemment et sauf ajournement pour par exemple laisser la place à Athènes – organiser une Session, avant que la province de Gangwon (Corée du Sud) et Paris ne quadrillent l’année 2024, étant hôtes respectives des Jeux Olympiques d’hiver de la Jeunesse et des Jeux Olympiques d’été.
Avant cela, dans le cas – fort probable – où l’instance se prononcerait en faveur d’une réunion à distance de la centaine de membres du CIO cet été, la Session se déroulerait alors le vendredi 17 juillet 2020 dans un format adapté de 12h à 16h.
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