Un temps candidate à l’organisation des Jeux d’hiver avec le projet de Lviv 2022, l’Ukraine avait néanmoins été contrainte de se retirer au moment où le pays affrontait une grave crise interne sur fond de tension géopolitique avec la Russie.
Le rêve olympique ukrainien ne semble toutefois pas avoir été brisé par ces années hautement sensibles. A l’été 2019, le Président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky avait même vivement encouragé l’émergence d’une candidature olympique et paralympique de son pays, sans toutefois faire mention de l’échéance souhaitée, ni même de la saisonnalité de l’événement (hiver ou été).
Signe qu’une réflexion globale est aujourd’hui envisagée, un autre dirigeant ukrainien s’est exprimé cette semaine pour évoquer la perspective d’une candidature susceptible d’amener un nouvel élan pour le pays.
Comme le rapporte la presse locale, à l’occasion d’une réunion consacrée à la préparation des athlètes en vue des Jeux de Tokyo 2020, le Premier Ministre, Oleksiy Honcharuk, a notamment précisé l’état d’esprit actuel du gouvernement autour d’une telle entreprise. Il a également évoqué les étapes successives pouvant permettre de concrétiser l’ambition olympique et paralympique de l’Ukraine :
L’idée mérite une étude approfondie.
Le gouvernement examine la situation sous différents angles et présentera un concept à nos partenaires si l’initiative peut être mise en œuvre à l’avenir. Il s’agit d’une étape de construction d’image importante.
De tels projets d’envergure contribuent au renouvellement des infrastructures du pays, renforcent son attrait touristique et son prestige national dans le monde entier.
Aussi, afin de consolider les fondements actuels, Oleksiy Honcharuk prévoit la mise en œuvre d’un programme d’actions ciblées pour planifier des aménagements qui seraient, le cas échéant, en lien avec un projet olympique et paralympique.
Le Premier Ministre souhaite par ailleurs que les services compétents engagent dès que possible une étude autour des préparatifs et de l’héritage des Jeux qui se sont déroulés sur le continent européen. Cette étude devra aussi inclure un focus particulier sur l’expérience acquise par la Biélorussie, hôte de la deuxième édition des Jeux Européens avec la ville de Minsk en 2019.
Car si l’Ukraine rêve d’une candidature aux Jeux Olympiques, cette dernière pourrait bien prendre l’apparence d’un projet conjoint avec le voisin du Nord et ce, afin de partager les coûts bien sûr, mais aussi de répondre de manière la plus adéquate possible à l’Agenda 2020 et à la Nouvelle Norme du Comité International Olympique (CIO).
Compte-tenu de ces nouvelles dispositions olympiques, des discussions pourraient dès lors débuter au cours des mois qui viennent avec l’institution de Lausanne (Suisse), par l’intermédiaire de Sergey Bubka, Président du Comité Olympique Ukrainien (NOCU) et membre du CIO.
A l’heure actuelle, des échanges sont menés par le CIO avec le Queensland (Australie), la Rhénanie du Nord-Westphalie (Allemagne), ou encore l’Indonésie, dans l’optique des Jeux d’été de 2032, et des travaux similaires sont engagés avec Sapporo (Japon), Salt Lake City (Utah, États-Unis) et Barcelone-Pyrénées (Espagne), pour les échéances hivernales de la décennie 2030.
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