Après l’élection de Milan-Cortina 2026, Salt Lake City prend date

Au moment où la candidature italienne de Milan-Cortina 2026 célébrait sa victoire après son élection en qualité de Ville Hôte des Jeux d’hiver de 2026, une autre candidature prenait date, sans doute pour 2030, voire pour 2034.

En effet, dans un tweet publié sur son compte officiel, la Maire de Salt Lake City (Utah, États-Unis) a publiquement évoqué la perspective d’une prochaine candidature olympique et paralympique de sa ville. Tout en félicitant l’équipe italienne pour son succès, Jackie Biskupski a ainsi déclaré :

De la part de Salt Lake City, nous félicitons Milan-Cortina 2026 pour sa victoire dans la course aux Jeux d’hiver de 2026 !

Nous sommes fiers d’être le choix des États-Unis pour une future offre. Nous sommes prêts, disposés et en mesure de faire passer la flamme de l’Italie à Salt Lake City.

(Crédits – Salt Lake City Mayor)

Cette dernière référence n’est pas anodine.

En 2002, la cité de l’Utah – organisatrice des Jeux à ce moment-là – avait ainsi transmis le relais à la ville italienne de Turin dans l’optique des Jeux d’hiver de 2006. Cette fois-ci, le chemin pourrait être inversé, les États-Unis ayant d’ores et déjà sélectionné Salt Lake City comme candidate à une future échéance olympique et paralympique, sans pour autant préciser laquelle.

La logique voudrait toutefois que le Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC) se positionne pour les Jeux d’hiver de 2030, le continent américain n’ayant plus accueilli l’événement hivernal depuis l’édition 2010 de Vancouver (Canada).

Si tel devait être le cas, l’USOPC s’engagerait alors dans un défi colossal afin de tenter d’obtenir les deuxièmes Jeux consécutifs après ceux de Los Angeles 2028 en cours de préparation. Si l’on ajoute à cette échéance, l’organisation à venir de la Coupe du Monde de Football – conjointement avec le Canada et le Mexique – les États-Unis pourraient être amenés à accueillir les trois plus grands événements sportifs de la planète dans un espace-temps resserré compris entre 2026 et 2030.

(Crédits – Utah Olympic Legacy Foundation)

Un retour des Jeux d’hiver sur le sol américain pourrait en tout cas bénéficier de deux éléments conjoncturels.

D’une part, la nouvelle procédure de candidature adoptée cette semaine par la 134ème Session du Comité International Olympique (CIO) rendra plus souple encore le dépôt et la désignation d’un territoire hôte, sans nécessiter – par exemple – une élection sept ans à l’avance.

D’autre part, l’aspect géographique pourrait jouer son rôle dans l’optique des Jeux de 2030, l’Europe ayant raflé les Jeux d’hiver de 2026 après le succès de Milan-Cortina, et l’Asie ayant accueilli l’événement en 2018 (PyeongChang, Corée du Sud) et étant désormais en passe d’organiser les Jeux de 2022 (Pékin, Chine). Cet aspect symbolique pourrait dès lors affaiblir les chances d’une candidature de Sapporo (Japon) et ouvrir en conséquence les portes aux États-Unis et à la ville de Salt Lake City qui dispose déjà de nombre d’équipements, pour partie hérités de la tenue des Jeux de 2002.

La réputation de stabilité et la rigueur des États-Unis, ainsi que l’engouement de la population pour un retour des Jeux d’hiver pourraient enfin être un autre élément-clé dans le cadre d’une future candidature et de l’élection prochaine du territoire organisateur des Jeux de 2030.

Comme l’a à ce sujet mentionné le Président du CIO, Thomas Bach, après la désignation de Milan-Cortina 2026, l’échec de la candidature suédoise de Stockholm-Are 2026 a pu en partie s’expliquer par un taux de soutien populaire bien en-deça de la concurrence italienne (55% contre 83%).

Un élément qui sera sans nul doute pris en considération en vue d’une offre olympique et paralympique américaine.

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