Sport olympique durant cinq olympiades – entre Barcelone 1992 et Pékin 2008 – et prochainement inscrit au Programme des Jeux de Tokyo 2020 en qualité de sports additionnels, le baseball veut aujourd’hui inscrire son nom dans la durée, avec une participation espérée aux Jeux de Paris 2024, voire au-delà.
Ainsi, à l’instar du softball, présent aux Jeux entre 1996 et 2008 et durant l’édition 2020, le baseball mobilise actuellement ses soutiens pour convaincre le Comité d’Organisation des Jeux de 2024 (COJO) et, le cas échéant, le Comité International Olympique (CIO).
De fait, en marge du récent Comité Exécutif de la Fédération Internationale de Baseball et de Softball (WBSC), les Fédérations des trois pays qui s’apprêtent à accueillir les trois prochaines éditions des Jeux Olympiques d’été ont signé un accord inédit de coopération.
Si la promotion de la candidature pour intégrer le Programme Olympique des Jeux de 2024 est bien sûr un élément-clé de cet accord, ce dernier vise surtout à amener un héritage majeur en France en assurant un développement de la pratique au cours des années à venir. Pour le Président de la Fédération Française de Baseball et Softball (FFBS), Didier Seminet, il s’agit ni plus ni moins que d’une opportunité sans précédent dans l’Hexagone :
Nous sommes très heureux de signer un accord de coopération avec les deux meilleures nations du baseball et du softball mondial.
Nous avons enregistré une croissance de 50% de licenciés pendant les 10 dernières années et nous croyons que ce partenariat peut contribuer au renforcement de cette dynamique pendant les trois prochains cycles Olympiques alors que nous tentons de réaliser le rêve des athlètes du baseball et du softball français : celui de participer aux Jeux Olympiques dans leur pays.
Afin de concrétiser cet accord, la Fédération de Baseball du Japon (BJF), la Fédération de Softball du Japon (JSA), la Fédération Française de Baseball et Softball (FFBS), la Fédération des États-Unis de Baseball (USA Baseball) et la Fédération des États-Unis de Softball (USA Softball) ont convenu de partager leur expérience afin de valoriser les deux disciplines auprès de la jeunesse et afin d’accroître le potentiel sportif et la compétitivité des équipes nationales de la Fédération Française dans l’optique de grands événements.
Les États-Unis et le Japon vont notamment mettre à disposition des entraîneurs pour améliorer les techniques d’entraînement et la préparation physique des athlètes. Des équipes des deux pays précités participeront aussi à des entraînements et à des événements préparatoires.
Pour le Président de la WBSC, Riccardo Fraccari, le baseball et le softball peuvent bénéficier à long terme de la mise en œuvre des conditions de l’accord :
La communauté internationale du baseball-softball épouse les valeurs des Jeux Olympiques et souhaite les promouvoir lors des Jeux de Paris 2024, participant à la création d’une dynamique exceptionnelle apportant de la continuité pour le Mouvement Olympique de Tokyo 2020 jusqu’à Los Angeles 2028, si notre sport reste dans le Programme Olympique.
C’est une opportunité unique pour Paris 2024 et le CIO de pouvoir profiter du statut de sport national du baseball-softball aux Jeux qui précédent et suivent ceux de Paris 2024, passant le relais et faisant rayonner l’Olympisme depuis Tokyo 2020 jusqu’à Los Angeles 2028.
Si d’aventure le dossier de candidature du baseball-softball venait à être sélectionné par le COJO de Paris 2024 au cours du premier semestre 2019, il conviendrait toutefois d’établir un choix – ou tout du moins une liste – de site(s) potentiel(s) pour accueillir les matchs lors des Jeux Olympiques de 2024.
En effet, compte-tenu de l’absence du baseball-softball dans le Programme des Jeux au-delà de 2020, aucun site n’a officiellement été présenté par Paris 2024 lors de la phase de candidature, même si des pistes de réflexion ont toutefois dû être envisagées.
Quoiqu’il en soit, Paris 2024 devrait procéder à un examen minutieux des possibilités, sachant d’autant plus que l’option développée lors de la précédente candidature française aux Jeux n’a plus lieu d’être.
A l’époque, les promoteurs de la candidature de Paris 2012 avaient planifié la mobilisation du Stade Yves-du-Manoir et du Centre Sportif de Colombes (Hauts-de-Seine) pour accueillir les rencontres olympiques de baseball-softball. Outre les deux sites d’entraînement, trois arènes de compétition auraient alors été aménagées de manière temporaire, moyennant un investissement de 25,9 millions de dollars à la charge intégrale du COJO : deux stades de 10 000 et 5 000 places pour le baseball et un stade de 8 000 places pour le softball.
Avec l’échec de Paris 2012 et le retrait du baseball-softball du Programme Olympique, l’aménagement prévu n’a finalement jamais vu le jour.
Aujourd’hui, le site de Colombes est prévu pour accueillir les compétitions de hockey-sur-gazon lors des Jeux de 2024.
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Je pense que les efforts de ces fédérations sont vains. La France n’a pas une culture sportive du baseball et du softball, comme le montre l’absence de stade d’envergure. Nombre de sports, comme le squash, le karaté ou encore l’escalade sont bien plus populaires. Je pense que le WBSC perd temps, énergie et argent à vouloir être inclus au JO 2024 à Paris.