JO 2026 : La candidature suédoise adapte son logo

En novembre dernier, et à l’instar de sa rivale italienne, la candidature suédoise a profité d’une présentation devant l’Assemblée Générale de l’Association des Comités Nationaux Olympiques (ANOC) pour dévoiler son logo de Ville Candidate.

Avec le dépôt, la semaine passée, du dossier technique auprès du Comité International Olympique (CIO), la candidature de Stockholm-Åre 2026 est entrée dans une nouvelle dimension et ce, avant la visite de la Commission d’évaluation programmée en mars prochain. En effet, compte-tenu du calendrier resserré imposé par les nouvelles normes olympiques, la candidature aborde la dernière ligne droite du processus de sélection de la Ville Hôte des Jeux d’hiver de 2026.

Aussi, afin d’apporter une plus grande lisibilité à son projet, le Comité de Candidature a choisi d’apposer, en dessous de son logo, une double dénomination. Si jusqu’à présent la candidature suédoise se présentait sous les couleurs de Stockholm 2026, il convient désormais de la présenter sous l’appellation Stockholm-Åre 2026.

Ce léger changement fait référence à la ville de Åre qui, le cas échéant, sera la vitrine des disciplines alpines lors des Jeux d’hiver de 2026.

(Crédits – SOK 2026)

Comme avec l’attelage italien Milan-Cortina, le dossier suédois se présente donc au CIO sous une dénomination inédite.

Jusqu’alors, une Ville Candidate se devait en effet de présenter une seule mention territoriale. Aujourd’hui, en acceptant d’adapter le sacro-saint terme de « Ville Candidate » – qui pourrait en l’occurrence s’écrire « Villes Candidates » – l’instance olympique fait un pas supplémentaire en direction de prochaines candidatures. Pour l’heure, elle sécurise surtout les deux seules prétendantes encore en lice pour 2026 en permettant à ces dernières de s’appuyer sur la pleine mobilisation d’un deuxième espace territorial principal – Cortina d’Ampezzo pour l’Italie et Åre pour la Suède – pour créer les conditions adéquates à une organisation réussie des Jeux.

Si auparavant, des Villes Hôtes avaient déjà pu compter sur la participation de territoires quelques peu éloignés – Vancouver avec Whistler pour les JO d’hiver 2010 par exemple -, force est de constater que ces derniers pourront à présent avoir droit de citer dès le processus de candidature.

Avec les défections de plusieurs prétendantes à l’organisation des Jeux au cours des dernières années, le CIO semble aussi être prêt à adapter son propre concept des Jeux.

De fait, bien que les Villes Candidates peuvent depuis longtemps solliciter, au regard de la Règle 34 de la Charte Olympique, la participation d’autres entités territoriales – une ou plusieurs villes limitrophes voire même un pays étranger – pour organiser des épreuves compte-tenu de considérations liées à la durabilité ou à des contraintes géographiques, le CIO s’était toujours montré réticent à l’idée de franchir les limites d’un territoire national.

Extrait de la Charte Olympique (Crédits – Capture d’écran / Sport & Société)

En juin prochain, lors de l’élection de la Ville Hôte des Jeux de 2026, l’instance olympique pourrait toutefois entériner cette possibilité et, in fine, une délocalisation de certaines épreuves par-delà les frontières.

Le dossier porté par Stockholm-Åre prévoit en effet l’intégration de la Lettonie pour permettre la tenue des épreuves de bobsleigh, de luge et de skeleton et pour réduire en conséquence les coûts d’organisation des Jeux. Avant elle, la candidature avortée de Cracovie 2022 avait déjà proposé la participation d’un pays étranger, à savoir à l’époque la Slovaquie, afin d’assurer l’organisation des épreuves alpines dans un secteur répondant aux exigences techniques de la Fédération Internationale de Ski (FIS) et du CIO.

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4 pensées

  1. Les JO d’hiver de 1992 se sont toujours présentés sous l’appellation « Albertville – Savoie » et ont toujours été conçus comme les JO d’une région, la Savoie, ce que le président Samaranch avait reconnu, peut-être pas assez…

    1. Certes, mais concernant le logo des JO 1992 demeure avec l’unique intitulé « Albertville 92 ».
      C’est en cela que j’évoque ici la dénomination inédite de Stockholm-Are et de Milan-Cortina.

      Pour ce qui est des sites, plusieurs Villes Olympiques ont déjà eu recours à des territoires limitrophes – mais néanmoins nationaux -, Albertville bien sûr, et prochainement Paris pour les Jeux de 2024.

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