Paris 2024 officialise l’arrivée de son premier Partenaire

Un an après l’attribution des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024, et alors que les chantiers en cours et à venir ont été identifiés, le Comité d’Organisation (COJO) a franchi une étape-clé pour la mise en œuvre de son Programme des Partenaires.

Ainsi, le Groupe BPCE – comprenant la Banque Populaire, la Caisse d’Épargne, la Banque Palatine et Natixis – est devenu ce jeudi le premier Partenaire Premium de Paris 2024.

Avec cet engagement, le Groupe BPCE devrait être à l’initiative d’actions de soutien et d’accompagnement dans le domaine sportif, avec la mobilisation de ses 106 500 collaborateurs, mais surtout de ses 31 millions de clients et 9 millions de sociétaires.

Tony Estanguet, Président du Comité d’Organisation des Jeux de Paris 2024, et Laurent Mignon, Président du directoire du Groupe BPCE, premier Partenaire Premium des Jeux de 2024 (Crédits – Philippe Millereau / KMSP / Paris 2024)

Cette annonce vise à démontrer le calibrage optimal des préparatifs d’organisation des Jeux et la rigueur que s’est astreint le COJO au cours des mois passés. Elle intervient d’ailleurs quelques semaines après la finalisation du Marketing Plan Agreement avec le Comité International Olympique (CIO), un accord-cadre qui devait être planifié avant le 31 décembre 2018.

Avec ce Marketing Plan Agreement, Paris 2024 pourra librement activer ses droits marketing à compter du 1er janvier 2019. Pour chacun des futurs Partenaires, comme d’ailleurs pour le Groupe BPCE, cette échéance constituera une opportunité pour l’utilisation de la marque « Paris 2024 » dans des actions de dimension nationale.

Concernant à ce sujet les Partenaires de Paris 2024, le COJO a souhaité développer, conformément à ce qui est de rigueur dans le domaine des Jeux, trois échelons distincts. En plus du seuil de Partenaire Premium – l’échelon le plus élevé de la hiérarchie – Paris 2024 a aussi instauré un seuil de Partenaire Officiel et un seuil de Supporteur Officiel. Dans les trois cas, les entreprises désireuses de s’associer à l’organisation des Jeux de 2024 devront verser un ticket d’entrée qui assurera une marge de manœuvre financière des plus appréciables pour le COJO.

Outre cet échelonnement, une sectorisation des partenariats apportera une certaine visibilité aux futurs sponsors et surtout un florilège de possibilités pour le COJO qui pourra en conséquence engendrer un maximum de partenaires et donc percevoir des revenus non-négligeables. Pour le Groupe BPCE par exemple, le partenariat sera exclusif sur le secteur bancaire.

Au-delà de l’apport financier – véritable nerf de la guerre -, chaque Partenaire ou Supporteur contribuera également à la réussite des Jeux et à l’héritage de ces derniers, en apportant un savoir-faire et en participant à des actions ciblées dans des domaines jugés prioritaires par Paris 2024. Cela concernant notamment l’éducation, l’environnement, l’insertion sociale ou encore l’accessibilité et le regard sur le handicap.

(Crédits – Paris 2024)

Les discussions engagées très tôt par les leaders de Paris 2024 avec le monde économique et celui de l’entreprise ne sont sans doute pas étrangères à la signature anticipée d’un premier Partenaire.

Il faut dire que les objectifs se veulent ambitieux, à la fois au regard de la taille du marché français et de l’étude des expériences de Villes Olympiques.

In fine, Paris 2024 espère en effet constituer un Programme des Partenaires nationaux à hauteur de 1,2 milliard d’euros, ce qui représenterait environ un tiers du budget d’organisation des Jeux, dont le chiffrage s’établit à ce jour à 3,8 milliards d’euros.

A titre de comparaison, Londres 2012 était parvenu à engendrer des recettes de 700 millions de livres sterling, soit près de 1 milliard d’euros, à partir du développement de son Programme des Partenaires. Le Comité d’Organisation des Jeux de Los Angeles 2028 entend pour sa part atteindre le seuil des 2,5 milliards de dollars de revenus grâce à sa stratégie de sponsoring.

Des données qui demeurent néanmoins, dans chacun des cas précités, en-deçà du record actuellement enregistré et détenu par Tokyo 2020 avec plus d’une quarantaine de Partenaires et plus de 3 milliards d’euros de recettes.

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