La Commission exécutive du CIO va proposer l’entrée de neuf nouveaux membres

En marge de la tenue des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2018 de Buenos Aires (Argentine), la Commission exécutive du Comité International Olympique (CIO) proposera l’entrée de neufs nouveaux membres au titre de membres du CIO.

Cette proposition devra être entérinée par la Session de l’instance olympique qui se tiendra les 08 et 09 octobre prochain dans la capitale de l’Argentine.

(Crédits – CIO / Greg Martin)

Parmi les neufs membres dont les noms seront proposés, cinq le seront au titre de membres individuels. Ces personnalités ont été choisies selon des critères établies par la Commission pour l’élection des membres du CIO, Commission présidée par Son Altesse, la Princesse Royale Anne du Royaume-Uni.

Sur ces cinq personnalités, trois sont aujourd’hui à la tête d’un Comité National Olympique (CNO) : Daina GUDZINEVICIUTE préside ainsi le Comité Olympique de Lituanie (LTOK) ; Camilo PEREZ LOPEZ MOREIRA, celui du Paraguay (COP) ; et Giovanni MALAGO, préside aux destinées du Comité Olympique Italien (CONI).

A ce titre, ce dernier – à la tête du CONI depuis 2013 – a eu l’occasion d’être sous les projecteurs au cours des dernières années, notamment pour avoir porté la candidature de Rome à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024. Le retrait soudain, mais néanmoins prévisible, de ladite candidature aurait pu fragiliser la place de l’Italie au sein du Mouvement Olympique.

Avec l’élection à venir de Giovanni Malago, il n’en est rien, bien au contraire. A ce jour, cinq membres du CIO sont issus de la péninsule, dont trois membres actifs (Franco Carraro depuis 1982, Mario Pescante depuis 1994, et Ivo Ferriani depuis 2016).

L’élection de Giovanni Malago pourrait en outre être un élément intéressant, voire même un atout, dans l’optique de la candidature italienne pour l’organisation des Jeux d’hiver de 2026. Si à l’heure actuelle, le CONI n’a pas fait de choix définitif quant au territoire qui aura l’honneur de candidater sous la bannière tricolore, la réflexion porte sur trois sites – à savoir Milan, Turin, et Cortina d’Ampezzo – et devrait aboutir à la fin de l’été.

Pour ce qui est des deux autres personnalités dont l’élection se fera au titre de membres individuels, la Commission exécutive a porté son intérêt sur Félicité RWEMARIKA, Première vice-Présidente du Comité Olympique du Rwanda (CNOSR), et sur Samira ASGHARI, membre de la Commission de l’Entourage des Athlètes depuis 2014 et femme engagée pour la promotion du sport en Afghanistan.

Thomas Bach, Président du CIO, et Giovanni Malago, Président du CONI, à Rome en 2015 (Crédits – CONI / Ferdinando Mezzelani / GMT)

Outre ces cinq premières personnalités, la Session du CIO aura aussi à confirmer l’entrée de quatre autres membres.

Là encore, une distinction a été formulée entre les candidats qui entreront au CIO en qualité de membres représentant un CNO ou une association mondiale ou continentale de CNO, et ceux qui entreront comme membres représentant une Fédération Internationale (FI) ou une organisation reconnue par le CIO.

De fait, William Frederick BLICK sera proposé comme nouveau membre du CIO en tant que Président du Comité Olympique de l’Ouganda (UOC), et Son Altesse Royale le Prince Jigyel Ugyen WANGCHUCK le sera en qualité de Président du Comité Olympique du Bhoutan.

Ces deux élections permettront aux deux nations précitées de disposer de membres au sein de l’institution de Lausanne (Suisse), ce qui n’était pas le cas jusqu’alors.

Morinari WATANABE (Japon) et Andrew PARSONS (Brésil) seront quant à eux élus membres du CIO compte-tenu de leurs fonctions respectives de Président de la Fédération Internationale de Gymnastique (FIG) et de Président du Comité International Paralympique (IPC).

(Credits – IOC)

In fine, l’élection des neufs nouveaux membres portera le total de membres actifs du CIO à 106.

Malgré ce chiffre, l’accroissement du nombre de ses membres et l’entrée prévue de trois leaders féminines, l’institution olympique demeurera largement représentée par des hommes (74 hommes contre 32 femmes), avec un écart légèrement plus important qu’à l’heure actuelle (68 hommes et 29 femmes).

Les efforts du CIO pour la féminisation dans le sport – menés en partie grâce au principe de la mixité des épreuves aux Jeux Olympiques – doivent donc encore être accrus au sein de la gouvernance olympique et ce, même si des progrès ont été relevés au cours des dernières années.

Pour rappel, la Charte Olympique expose expressément que :

« Le rôle du CIO est d’encourager et soutenir la promotion des femmes dans le sport, à tous les niveaux et dans toutes les structures, dans le but de mettre en œuvre le principe de l’égalité entre hommes et femmes ».

Des initiatives et des programmes de sensibilisation existent ainsi pour favoriser la participation des femmes dans les instances sportives internationales et dans les compétitions placées sous l’égide du CIO et des Fédérations Internationales.

La Commission des femmes dans le sport conseille par exemple la Session, la Commission exécutive et le Président du CIO, tout en œuvrant pour la promotion du sport comme tremplin pour l’égalité entre les sexes.

Les Conférences mondiales sur la femme et le sport revêtent quant à elles une dimension de sensibilisation depuis 1996, avec la tenue de réunions quadriennales pour évaluer les progrès effectués et fixer de nouveaux objectifs.

Le Forum des femmes dirigeantes dans les Fédérations Internationales incarne également cette volonté d’accroître la participation des femmes au instances dirigeantes. Depuis 2016, ce Forum vise en effet à encourager les FI à prendre des mesures de bonne gouvernance en lien avec le principe de parité.

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