JO 2026 : En Italie, le M5S ouvre la voie à une candidature de Turin

Après avoir accueilli les Jeux Olympiques d’hiver à deux reprises, en 1956 à Cortina d’Ampezzo et en 2006 à Turin, l’Italie pourrait prendre la décision de retenter l’expérience, en présentant un projet pour les Jeux de 2026.

Avant de parvenir à une telle décision, plusieurs éléments devront toutefois être étudiés à la fois par les autorités locales et nationales et bien sûr par le Comité Olympique Italien (CONI), sensiblement échaudé par le retrait successif des candidatures estivales de Rome pour 2020 et pour 2024.

Beppe Grillo, leader du Mouvement 5 Étoiles (Crédits – Beppe Grillo / Page officielle Facebook)

De fait, au moment où l’Italie se retrouve à nouveau plongée dans une situation politique confuse – aucun parti n’ayant obtenu la majorité pour gouverner seul lors des élections générales du 04 mars – le Mouvement 5 Étoiles (M5S) de la Maire de Rome, Virginia Raggi, vient de procéder à une étonnante volte-face.

Particulièrement virulent quant à l’intérêt d’accueillir un événement de la dimension des Jeux en Italie, le M5S s’était opposé à la candidature de Rome 2024, ce qui avait conduit au retrait du projet à l’automne 2016. Ces jours-ci pourtant, le leader du M5S a fait savoir qu’une candidature italienne pour les Jeux d’hiver de 2026 pourrait avoir des répercussions positives pour le pays.

Pour Beppe Grillo en effet, « les Jeux Olympiques représentent une excellente occasion pour Turin et pour le Mouvement.

Nous prouverions ainsi que nous pouvons avoir des Jeux durables et sans endettement ».

La référence à la cité du Piémont n’est pas anodine, Turin et sa région ayant l’expérience des Jeux d’hiver et disposant d’infrastructures en mesure d’abriter la manifestation internationale.

La Maire de la ville, Chiara Appendino, a d’ores et déjà fait savoir qu’elle déposerait une lettre d’intention auprès du CONI et ce, avant la date-limite du 31 mars fixée par le Comité International Olympique (CIO). Les négociations s’annoncent néanmoins difficiles pour parvenir, in fine, au dépôt effectif d’une candidature d’ici l’automne 2018. En effet, des tensions internes au sein du M5S local et national pourraient contre-carrer les plans de la Première Magistrate de Turin et aboutir en conséquence à un avortement du projet.

(Crédits – CIO)

En outre, une autre problématique majeure pourrait aussi conduire à un renoncement des autorités italiennes, que ce soit sur le plan politique ou olympique. En effet, le pays doit accueillir la Session du CIO en 2019, Session qui sera appelée à désigner la Ville Hôte des Jeux de 2026. Or, si l’Italie se porte – par l’intermédiaire du CONI – candidate aux Jeux, elle ne pourra pas recevoir la Session du CIO et ce, conformément aux dispositions de la Charte Olympique.

Comme le mentionne ainsi la Clause 4 de la Règle 33 de ladite Charte, « l’élection de la Ville Hôte a lieu dans un pays qui n’a pas de Ville candidate à l’organisation des Jeux Olympiques en question ».

Au regard de cette règlementation, et compte-tenu de l’issue aléatoire de toute candidature aux Jeux, le CONI pourrait finalement renoncer à présenter un projet pour 2026 et ce, afin de maintenir l’accueil de la Session et, inévitablement, des retombées médiatiques et économiques de ce rendez-vous majeur du Mouvement Olympique.

4 pensées

  1. Trop tôt entre 2 Olympiades.
    Briancon devrait candidater avec les sites italiens tout proche. Avec Luc Alphand en leader + les hockeyeurs ce serait une opportunité. L’héritage Olympique et des frais moindres serait une bonne option.
    Reste à convaincre d’une organisation transfrontaliere et bi-nationale.

Laisser un commentaire