JO 2032-2036 : Le Maire de Berlin se montre ouvert à une candidature

Récemment relancée par l’ancien Chancelier allemand, Gerhard Schröder, l’idée d’une candidature olympique et paralympique de Berlin semble faire son chemin Outre-Rhin.

Cette semaine, le Maire de la capitale fédérale, Michael Müller, a ainsi évoqué cette question et ce, trois ans après avoir activement soutenu la candidature de sa ville face à Hambourg, dans la course à l’investiture du Comité Olympique d’Allemagne (DOSB) pour les Jeux de 2024.

Michael Müller, Maire de Berlin, devant la Porte de Brandebourg, le 24 janvier 2015 (Crédits – Michael Müller / Page officielle Facebook)

En janvier 2015, au moment de la mise en place d’une vaste campagne promotionnelle dans les rues et sur les monuments emblématiques de Berlin, l’élu du Parti Social-Démocrate (SPD) avait alors clairement appuyé le concept proposé par la ville pour l’accueil des Jeux d’été.

Michael Müller avait par ailleurs pris soin de poser les bases d’un débat sur l’opportunité d’une candidature qui, si elle avait été sélectionné par le DOSB, aurait ensuite été confronté à un référendum :

« Il est important d’informer en toute transparence les Berlinois sur les opportunités et les valeurs olympiques qui pourraient bénéficier à la ville.

Nous voulons promouvoir un large débat pour convaincre ceux qui rejettent aujourd’hui le projet. L’objectif de la candidature est de mobiliser toute la ville et de montrer le visage d’une métropole du sport et d’une ville cosmopolite.

[…] Berlin peut devenir une ville modèle pour des Jeux modernes ».

Aujourd’hui, l’enthousiasme du Maire de Berlin ne s’est pas démenti, même si aucune échéance concrète n’a été précisée et bien que des conditions ont été posées quant à l’élaboration d’un projet qui engagerait, nécessairement, les deniers publics.

De fait, sans doute désireux d’éviter à nouveau une confrontation à l’issue incertaine face à une autre ville allemande, le Maire de Berlin souhaite qu’une future candidature soit portée par toutes les autorités compétentes.

« S’il devait y avoir la volonté d’amener les Jeux en Allemagne, une candidature nationale serait nécessaire, derrière laquelle le sport et la politique se réuniraient avec le soutien du Land et de l’État Fédéral ».

(Crédits – Site officiel de l’Olympiastadion Berlin)

Ces conditions, logiques au regard de l’importance d’un tel projet, sont une juste mise au point de la part de l’élu berlinois.

A travers ce propos, Michael Müller garde sans doute à l’esprit le fait que la candidature de Berlin aux Jeux de 2024 a coûté la somme de 1,62 million d’euros pour l’issue que l’on connaît, à savoir la défaite interne face à Hambourg. Mais surtout, Michael Müller sait qu’une candidature – aussi solide soit-elle sur le plan technique – représente un investissement majeur pour la collectivité, ce qui impose dès lors une large participation.

L’exemple allemand pour 2024 est là-encore une illustration pertinente.

Ainsi, en dépit d’une campagne promotionnelle intensive et parfois audacieuse, la candidature de Hambourg a tardé à présenter une estimation de l’investissement nécessaire à la tenue des Jeux sur les bords de l’Elbe.

Aussi, lorsque les porteurs du projet ont fini par dévoiler le montant attendu, les marques de soutien ont commencé à décliner dans l’opinion publique. Il faut dire que sur 11,218 milliards d’euros nécessaires pour organiser l’événement, pas moins de 7,4 milliards devaient incomber aux autorités locales, régionales et fédérales, avec en particulier un apport de 1,2 milliard d’euros de la part de la Ville de Hambourg.

Plan des sites olympiques de Berlin 2024 (Crédits – Dossier de candidature à l’investiture du DOSB)

Pour Berlin, la situation devrait toutefois être différente si la ville décide de se représenter à nouveau.

En effet, la capitale fédérale allemande dispose d’un important panel d’infrastructures sportives, d’une expérience dans l’accueil de grands championnats, sans compter une desserte adéquate en transports, et une stature internationale reconnue.

Pour 2024, Berlin prévoyait la mobilisation de 15 sites existants, la construction de 6 nouvelles enceintes sportives et l’aménagement de 9 installations temporaires, avec notamment la mise en avant de monuments-phares comme la Porte de Brandebourg.

Volontairement économe, le projet reposait sur un investissement de 2 milliards d’euros, dont 1,5 milliard pour la construction des nouveaux équipements et l’aménagement des sites temporaires.

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