Près d’une semaine après l’attribution officielle des Jeux d’été de 2024 à Paris, la Ministre des Sports, Laura Flessel, annonce l’instauration d’une Fête du Sport tous les 13 septembre, à compter de la rentrée 2018.
Faisant savoir qu’un travail de réflexion est d’ores et déjà en cours avec les acteurs du Mouvement sportif français ainsi qu’avec les Collectivités territoriales, la Ministre a précisé dans un communiqué les contours de ce rendez-vous annuel.
La Fête du Sport réunira ainsi « tous les Français autour des valeurs du sport et […] sensibilisera en particulier les publics les plus éloignés de la pratique sportive autour des bienfaits du sport.
[…] Si l’on souhaite organiser des Jeux populaires, et si l’on veut faire de la France une grande nation sportive, nous devons entraîner tous les Français dans cette belle dynamique ».
Afin de donner un élan supplémentaire à cette initiative, Laura Flessel présentera le projet de Fête du Sport auprès du Conseil Européen, lors d’un déplacement à Bruxelles, le 20 novembre prochain.
L’annonce de l’instauration de la Fête du Sport le 13 septembre intervient en même temps que la mise en place d’un travail de réflexion portant sur la haute performance.
Invitée de l’émission dominicale « Stade 2 », la Ministre a ainsi annoncé avoir confié une mission en ce sens à Claude Onesta.
L’ancien entraîneur de l’équipe de France de handball (2001-2016) désormais manager général, pilotera ladite mission dans le but de parvenir à l’installation d’un nouvel modèle de détection et de formation des athlètes de haut niveau.
L’objectif du Ministère des Sports se veut ambitieux sur la question, puisque Laura Flessel entend doubler le nombre de médailles de l’équipe de France lors des Jeux de Paris 2024 par rapport au décompte affiché aux Jeux de Rio 2016.
L’an passé, l’équipe de France avait pour rappel ramené 42 médailles du Brésil, dont 10 titres olympiques.
Toutefois, pour parvenir à un tel résultat, des efforts importants devront être menés pour la détection et la formation des sportifs, mais également dans la refonte de la gouvernance du modèle sportif tricolore.
La France pourrait dès lors se tourner vers ses voisins européens pour puiser des sources d’inspiration, notamment à travers les actions menées au Royaume-Uni.
En 2004, ce dernier avait glané 30 médailles lors des Jeux d’Athènes. Ce chiffre était ensuite passé à 47 lors des Jeux de Pékin 2008, avant d’atteindre le seuil des 65 breloques pour les JO de Londres 2012.
L’an dernier à Rio, les athlètes britanniques avaient obtenu 67 médailles, soit le niveau le plus élevé depuis les Jeux de Londres 1908 au cours desquels les sujets de Sa Majesté avaient glané 146 médailles, dans une configuration olympique bien éloignée cependant des standards actuels.
La recherche de la haute performance ne devrait cependant pas conduire à un affaiblissement des politiques en faveur du sport-loisir et du sport-santé.
Car si ces deux éléments ne sont pas synonymes de médailles olympiques, ils sont néanmoins un indicateur de la dynamique sportive d’un pays.
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