JO 2026 : La candidature de Sion propose « les Jeux au cœur de la Suisse »

Cette fois-ci, les choses sérieuses vont pouvoir commencer.

Après une série de réunions préparatoires et l’élaboration progressive d’une candidature, le projet de la Suisse Occidentale a officiellement été déposé auprès des instances de Swiss Olympic.

A la suite du ralliement de deux précédentes candidature, le projet initial des Cantons de Vaud et du Valais se dénommera désormais « Sion 2026, les Jeux au cœur de la Suisse », référence évidente à la Ville de Sion, candidate à plusieurs reprises, et une nouvelle fois mobilisée pour porter les couleurs helvètes sur la scène olympique mondiale.

Carte de Sion 2026 avec la localisation des sites et des épreuves olympiques et paralympiques proposées (Crédits - Sion 2026)
Carte de Sion 2026 avec la localisation des sites et des épreuves olympiques et paralympiques proposés (Crédits – Sion 2026)

Reposant sur un dispositif de 14 sites sportifs, le projet de Sion 2026 intègre plusieurs villes et localités, dont les Cantons de Fribourg et de Berne qui ont annoncé leur soutien à la candidature.

L’objectif de sortir des habitudes et donc de proposer une candidature pluri-cantonale n’est pas anodin.

Face aux échecs précédents de Sion 2002 et Sion 2006 devant le Comité International Olympique (CIO) et surtout après le fiasco de la candidature des Grisons 2022, les porteurs du projet ont souhaité développer un concept mobilisant les infrastructures existantes et ce, à divers niveaux.

Ainsi, la qualité du réseau des transports a été mise en avant par les équipes de Sion 2026, avec d’ailleurs la proposition – outre d’utiliser l’aéroport de Genève – de créer un axe olympique reliant les villes de Lausanne – capitale olympique et hôte des Jeux de la Jeunesse 2020 -, Montreux, Martigny, Sion, Viège, Kandersteg, Thoune et Berne.

Autour et au sein de ce réseau, les sites sportifs et non-sportifs ont été choisis en fonction de leur capacité, de leur expérience et bien sûr, de leur cadre naturel. Car là aussi, les notions de durabilité et d’héritage ont été intégrées à la candidature, avec la volonté de proposer des compétitions dans des sites alpins majestueux, entre lacs et montagnes.

Pour les sports de neige, les territoires de Leysin, La Lécherette, Crans-Montana, Verbier, Veysonnaz – déjà présent dans le dossier de Sion 2006 – Kandersteg, et Ulrichen ont été sollicités. Zermatt est pour sa part proposé pour les Jeux Paralympiques.

Concernant les sports de glace, Lausanne, Aigle, Champéry, Viège, Fribourg, Berne et Bienne ont été mobilisées. St-Moritz est aussi proposé dans le dispositif.

Si le site des Cérémonies d’ouverture et de clôture avait déjà été officialisé avec la ville de Sion en qualité de Ville Candidate, il restait encore à confirmer les hébergements à prévoir.

De fait, Collombey et Thoune serviraient de cadres pour les Villages des Athlètes, tandis que Zermatt, Fiesch et St-Moritz auraient la responsabilité d’assurer l’hébergement olympique, comprenant en particulier les spectateurs. Pour les membres de la Famille Olympique, l’hébergement serait assuré par Montreux, en bordure du Lac Léman et surtout en proche périphérie de Lausanne.

Avec ce projet, Sion 2026 veut s’imposer comme LA candidature de la Suisse. A l’heure actuelle, elles ne sont d’ailleurs plus que deux à prétendre à la nomination nationale.

Cartographie du projet de Sion 2006 (Crédits - Rapport de la Commission d'évaluation du CIO pour les Villes Candidates aux Jeux d'hiver de 2006)
Cartographie du précédent projet de Sion 2006 (Crédits – Rapport de la Commission d’évaluation du CIO pour les Villes Candidates aux Jeux d’hiver de 2006)

Outre Sion 2026, le Canton des Grisons a aussi fait acte de candidature auprès de Swiss Olympic. Bénéficiant comme sa rivale du soutien institutionnel local, cette candidature pourrait toutefois souffrir de l’échec référendaire pour 2022.

La qualité du projet et la promotion de celui-ci seront donc déterminants pour espérer s’imposer face à Sion et ses alliés qui apparaissent aujourd’hui en position de force.

Au-delà de la votation citoyenne qui aura lieu en février 2017, la visite d’évaluation de Swiss Olympic permettra peut-être de départager les deux candidatures et ce, avant l’examen des projets par le Comité exécutif de l’institution, le 07 mars 2017 puis le vote du Parlement du Sport, le 11 avril 2017.

8 pensées

  1. Le projet de Sion correspond parfaitement à l’agenda 2020. Mais il reste très éclaté. Des candidatures plus concentrées, comme Almaty ou Stockholm, pourraient être plus forte et plus intéressante pour le CIO. Il faudrait également connaître la candidature grisonne pour savoir ce pourra donner la candidature suisse. Cependant, je me pose une question, n’aurait-il pas été plus intéressant pour Sion, pour le Bobsleigh, le Skeleton et la Luge de s’associer avec la Plagne en France ? La candidature de Lausanne 2020 s’est associé avec succès avec la France.

    1. Les discussions sont en effet en cours pour les JOJ 2020.

      Concernant le projet des Grisons, j’avais évoqué les pistes dans un précédent article « Vers un projet décentralisé pour les Grisons », et je prévois une présentation prochaine du dispositif technique finalement présenté ☺️

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