JO 2026 : Vers un projet décentralisé pour le Canton des Grisons

Candidat à l’organisation des Jeux d’hiver de 2022, le Canton des Grisons présente à nouveau une candidature et ce, trois ans après le retrait du précédent projet consécutif à la votation citoyenne.

Le 15 décembre 2016, soit quelques mois avant une consultation populaire planifiée pour le mois de février 2017, les porteurs de la candidature des Grisons devront remettre leur dossier technique auprès de Swiss Olympic.

L’institution helvète analysera dès lors le projet pour l’accueil des JO 2026 et la faisabilité de ce dernier au regard des forces et des faiblesses du territoire.

(Crédits - Swiss Olympic)
(Crédits – Swiss Olympic)

Pour l’heure, la candidature des Grisons semble s’appuyer sur un concept largement inspiré des recommandations de l’Agenda 2020 du Comité International Olympique (CIO).

Si les notions de durabilité et d’héritage sont bien sûr prises en compte – avec notamment la primeur portée sur l’utilisation de sites existants – la candidature propose d’aller encore plus loin, en associant largement les villes et villages du territoire.

Ainsi, bien qu’une seule cité soit en mesure de devenir Ville Candidate, pas moins de quatre Villages des Athlètes pourraient être aménagés.

Coire pourrait héberger 1 500 sportifs, tandis que Davos serait en mesure d’en abriter 1 200 et St-Moritz pas moins de 1 300. Le plus grand espace d’hébergement serait toutefois situé en dehors du Canton des Grisons, puisque la ville de Zurich – qui donne par ailleurs son nom au Canton – serait associée au projet, avec un Village d’une capacité de 2 000 personnes.

Sur le même principe de décentralisation, le concept des Grisons – présenté devant les autorités cantonales – propose l’aménagement du Centre Principal de Presse à Zurich et l’installation de bureaux annexes à Coire, Davos et St-Moritz.

(Crédits - Canton des Grisons)
(Crédits – Canton des Grisons)

Pour les Cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux, la ville de Zurich est actuellement en concurrence avec St-Moritz, qui demeure la dernière ville suisse à avoir organisé les JO d’hiver.

Concernant la localisation des sites de compétitions, l’ensemble du Canton serait mobilisé pour accueillir l’événement. De fait, jusqu’à onze localités seraient associées à la mise en œuvre du projet olympique, à commencer par Zurich, Coire, Davos et St-Moritz bien sûr, mais aussi Kloten, Einsiedeln, Engelberg, Flims, Laax, Arosa et Lenzerheide.

Si la majeure partie des sports de glace prendrait place à Kloten (hockey) et surtout Zurich (hockey, patinage artistique, patinage de vitesse), les villes de Coire (curling) et Davos (hockey) seraient elles-aussi au coeur du dispositif.

Les sports de neige et les compétitions de ski nordique seront pour leur part réparties sur les autres localités potentiellement partenaires du projet.

Cet éclatement des sites et l’importance du nombre de villes impliquées pourrait potentiellement affaiblir la candidature, en particulier au regard du temps de trajet entre chaque site. Ce dernier serait au minimum de 12 minutes (Kloten / Zurich) et au maximum d’un peu plus de 3 heures (St-Moritz / Engelberg).

D’ici le 15 décembre, les plans devraient néanmoins être affinés afin de proposer un concept le plus adéquat possible et le plus économe. Car l’ambition du Canton des Grisons est aussi de mettre en place une candidature et un projet relativement sobres.

A titre d’exemple, la phase de candidature – si les Grisons sont sélectionnés par Swiss Olympic pour représenter la Suisse auprès du CIO – devrait nécessiter un investissement de 25 millions de francs suisses (23,1 millions d’euros).

10 pensées

  1. Ce projet m’étonne. Il est vraiment très éclaté. De plus, un projet plus compact centré sur Zurich et Lucerne aurait était plus pertinent et plus fort que ce projet éclaté. Les économies espérées sur les infrastructures ne se reporterait-il pas sur la nécessiter de développer les transports et la construction des villages olympiques?

    Il faudra voir de toute façon les autres projets suisses et surtout les votations pour voir si la Suisse sera sur la ligne de départ.

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