JO 2024 : En première lecture, l’Assemblée Nationale adopte le projet de loi sur la liaison CDG Express

Engagé dès 2006, le projet de liaison CDG Express avait connu plusieurs années de retards et de rebondissements.

Aujourd’hui, les choses semblent s’accélérer et ce, certainement au regard de l’intérêt du projet à l’égard de la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024.

Au début de l’année, l’Ordonnance n°2016-157 du 18 février 2016 avait apporté de premiers éléments en vue de la concrétisation de ce vaste chantier.

(Crédits - CDG Express)
(Crédits – CDG Express)

L’Ordonnance indiquait alors que « l’État attribue à une société détenue majoritairement par SNCF Réseau et Aéroports de Paris […] une concession de travaux ayant pour objet la conception, le financement, la réalisation ou l’aménagement, l’exploitation ainsi que la maintenance, comprenant l’entretien et le renouvellement, d’une infrastructure ferroviaire destinée à l’exploitation d’un service de transport de personnes entre Paris et l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. […]

Cette infrastructure ferroviaire est composée de sections existantes, de sections nouvelles assurant la liaison avec les réseaux d’accès aux deux gares d’extrémité de Paris-Est et de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ainsi que d’installations situées dans l’emprise de ces gares ».

Outre ce document, un Rapport adressé au Président de la République était également venu justifier l’intérêt du projet.

« Contrairement à d’autres aéroports internationaux, l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ne bénéficie actuellement pas d’une desserte dédiée, obligeant les passagers aériens à emprunter la route (les autoroutes A1 et A3, qui sont déjà parmi les axes les plus chargés d’Île-de-France et génèrent de fortes pollutions) ou les transports collectifs (RER B), d’ores et déjà fortement saturés par les trajets domicile-travail » mentionnait notamment le Rapport.

La semaine passée, le projet avait été approuvé en Commission à l’Assemblée Nationale. Ce mardi 27 septembre, il s’agissait d’obtenir le feu vert des Députés rassemblés au Palais Bourbon.

Ces derniers ont adopté le projet de loi en première lecture, projet de loi présenté en procédure accélérée par le Gouvernement.

Le Sénat va désormais se saisir du texte, avec un examen prévu dans le courant du mois d’octobre.

Le chantier qui s’annonce – 32 kilomètres dont 8 kilomètres de voies nouvelles – demeure toutefois suspendu à la problématique de son financement. Actuellement, le coût d’aménagement de la structure est estimé à 1,41 milliard d’euros.

(Crédits - CDG Express)
(Crédits – CDG Express)

L’idée d’une taxe sur les billets d’avions est à l’étude, au moment où les autorités ont fait savoir qu’il n’y aurait pas de subvention publique. Concernant le coût du trajet lors de la mise en service de la ligne, celui-ci serait de 24 euros pour rallier la Gare de l’Est à l’aéroport international.

La problématique du financement est en tous cas loin d’être anodine. Une partie des retards de ces dernières années s’explique en effet par la difficulté à rassembler les investissements nécessaires.

L’optique des JO 2024 permettra peut-être de revoir certains points du dossier afin d’assurer le respect de l’échéancier souhaité, à savoir une ouverture de la liaison pour le courant de l’année 2023.

En mai dernier, la Présidente de la Région Île-de-France avait affiché sa détermination sur le dossier.

« Soyons clairs : ce projet est essentiel pour l’attractivité de notre région, mais aussi pour désengorger le RER B. Son calendrier, avant 2024, doit impérativement être respecté.

Nous en avons besoin pour les Jeux Olympiques, je l’ai dit à la Maire de Paris » avait ainsi affirmé Valérie Pécresse.