JO 2024 : Los Angeles modifie ses plans en direction de la Californie du Sud

La candidature américaine avait annoncé son intention lors de la présentation de son concept olympique et paralympique, le 17 février dernier : proposer des Jeux durables et financièrement responsables.

Aujourd’hui, à quinze jours du dépôt du second volet technique au siège du Comité International Olympique (CIO), Los Angeles 2024 a annoncé avoir revu une partie de ses plans afin d’intégrer ou de repenser l’utilisation de quatre sites emblématiques de Californie du Sud.

Concrètement, pas moins de dix sports seront impactés par ces changements décidés après des discussions avec les représentants du mouvement sportif local et régional, mais aussi avec les Fédérations Internationales, notamment lors des derniers Jeux de Rio 2016.

(Crédits - LA 2024)
(Crédits – LA 2024)

Le Comité de Candidature a ainsi décidé de repenser la destination initialement prévue pour le Pauley Pavillon de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA). Ce dernier devait – selon les plans présentés au début de l’année 2016 – accueillir le tournoi de volley-ball.

In fine, ce sera les compétitions de lutte et de judo qui auraient dû quant à elles se disputer dans l’enceinte du Convention Center.

Ce déplacement a le mérite d’offrir une structure de renommée et avec une capacité majeure (13 800 places).

Vue intérieure du Honda Center de Anaheim (Crédits - LA 2024)
Vue intérieure du Honda Center de Anaheim (Crédits – LA 2024)

Du fait de ce jeu de chaises musicales, le volley-ball est à présent proposé au sein du Honda Center à Anaheim, dans la banlieue de Los Angeles.

Avec une capacité de 18 000 places, nul doute que l’écrin de l’équipe des NHL Ducks (hockey-sur-glace) saura proposer des prestations de haute qualité pour les joueurs et les spectateurs.

Situé à 10 minutes du complexe Disneylandle Président de la Walt Disney Company a récemment intégré l’équipe directionnelle de LA 2024 – le Honda Center est également implanté à 40 minutes du centre de Los Angeles via les transports en commun et à 55 minutes du Village des Athlètes.

Terrain de golf du Riviera Country Club (Crédits - LA 2024 / Joann Dost)
Terrain de golf du Riviera Country Club (Crédits – LA 2024 / Joann Dost)

Alors que LA 2024 avait initialement annoncé son intention de programmer le tournoi de golf dans le Griffith Park, les dirigeants de la candidature américaine ont finalement choisi le site du Riviera Country Club.

Enfin, le Long Beach Sports Park implanté à Long Beach est désormais proposé pour abriter pas moins de six sports : le handball, le BMX, le water-polo, la natation en eau libre, le triathlon et enfin la voile.

Visuel du Long Beach Sports Park (Crédits - LA 2024)
Visuel du Long Beach Sports Park (Crédits – LA 2024)

Dans la précédente version du dossier de candidature, le handball devait se dérouler dans l’enceinte du Convention Center. Ce dernier demeure intégré au dispositif, mais l’aréna de Long Beach est également incorporé au projet afin d’apporter une capacité supplémentaire (13 500 places).

Le BMX devait pour sa part prendre place dans une structure temporaire du StubHub Center (5 000 places provisoires). Il sera finalement organisé sur le site de Long Beach Waterfront, proposant ainsi une vue spectaculaire aux compétiteurs et aux spectateurs.

Ce même site a aussi été choisi pour les épreuves de natation en eau libre et de triathlon, des épreuves qui devaient pourtant prendre place sur la célèbre plage de Santa Monica.

Les épreuves de voile sont elles-aussi délocalisées du front de mer de Los Angeles vers le Long Beach Belmont Pier.

Comme pour le Honda Center, le Long Beach Sports Park permet aux porteurs de la candidature d’ouvrir le dispositif et de rapprocher celui-ci des Comtés du Sud de Los Angeles – à commencer par Orange, Riverside ou encore San Bernardino -, mais le localisation des terrains est néanmoins éloignée de la « Cité des Anges ».

Il faudra ainsi compter sur 40 minutes pour rallier le Village Olympique par l’intermédiaire des moyens de transports existants, et notamment de gares.

Mais sur ce créneau-là, Los Angeles et les autorités municipales ont d’ores et déjà une réponse de poids avec le programme de modernisation du réseau existant, un programme dont l’investissement représente tout de même 88 milliards de dollars (78,54 milliards d’euros), soit le plus vaste du genre actuellement mené aux États-Unis.

Visuel du campus de l'Université de Californie du Sud (Crédits - LA 2024)
Visuel du campus de l’Université de Californie du Sud (Crédits – LA 2024)

Quoiqu’il en soit, en faisant le choix d’affiner son projet, LA 2024 entend démontrer sa capacité d’adaptation mais surtout sa volonté de réduire au maximum les coûts et donc les risques de potentiel dérapage budgétaire.

Ces mêmes considérations s’étaient d’ailleurs retrouvées dans la récente modification du dispositif du Centre Aquatique, tout comme également celui du Village des Athlètes.

Dans les premiers plans présentés au Comité Olympique des États-Unis (USOC), Los Angeles 2024 avait en effet souhaité aménager un nouveau site sur des terrains n’appartenant pas – pour l’heure – à la Ville de Los Angeles.

Cependant, l’inquiétude des élus locaux face à des procédures administratives coûteuses, avait conduit les autorités olympiques à proposer un nouveau dispositif. De fait, LA 2024 avait dès lors soumis l’idée d’utiliser les campus universitaires de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et de l’Université de Californie du Sud (UCS) pour héberger les athlètes et les médias.

Cette idée – validée depuis – avait ainsi permis de prétendre à des économies supérieures à au moins 1 milliard de dollars (892,48 millions d’euros). En effet, dans le cas où Los Angeles obtiendrait l’organisation des Jeux, il ne faudrait compter que sur le paiement d’un loyer à l’attention des autorités universitaires.

« Nous sommes très heureux d’ajouter davantage de sites existants de classe mondiale à notre proposition de Jeux novateurs et financièrement responsables pour 2024.

En se fondant sur la richesse du sport de haut niveau, sur le logement et sur l’infrastructure des transports de la Californie du Sud, LA 2024 entend minimiser les risques de construction et les luttes opérationnelles afin de se concentrer sur la fourniture d’une expérience parfaite pour les athlètes.

L’Agenda 2020 encourage les villes à aller vers des Jeux durables et efficaces avec l’utilisation de sites existants. Chaque fois que nous avons identifié une occasion d’améliorer notre plan en relation avec les dispositions de l’Agenda 2020, nous avons acté des changements.

Tout comme Rio et ses magnifiques Jeux de 2016, LA 2024 veut mettre en scène les événements sur notre littoral pittoresque et autour de monuments emblématiques, pour créer une toile de fond dynamique dans le cadre d’une célébration du sport dans la ville et pour le monde » a affirmé Casey Wasserman, Président de LA 2024.

12 pensées

  1. Je trouve que ces changements ne donnent pas une bonne image de la candidature américaine. En effet, il s’agit bien de 11 sports qui sont déplacés. Pourquoi autant ? Ça me donne l’impression que le LA 2024 avait proposé un premier projet dans la précipitation. De plus les longues distances entre le village olympique et certains sites sont considérables et affaiblissement le projet, même s’il y a le projet de modernisation des transports en communs. Je doute que le temps gagnés soient considérables.
    De plus si LA 2024 fait autant de modification maintenant, il n’est pas impossible que la cité des anges refasse de nouvelle modivication.

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