JO 2024 : Après la décision de Virginia Raggi, réaction du Comité de Candidature de Rome 2024

Ce mercredi après-midi, Giovanni Malago, Président du Comité Olympique Italien (CONI) et Luca Pancalli, Président du Comité Paralympique Italien, devaient s’entretenir avec la Maire de Rome, Virginia Raggi.

Toutefois, constatant un retard de plus de 35 minutes sur l’horaire prévu (14h30), les leaders du Mouvement sportif transalpin ont finalement quitté l’Hôtel de Ville afin de regagner le Palais du Foro Italico. C’est d’ailleurs au sein de ce bâtiment – siège du CONI – que Giovanni Malago a laissé exprimé sa colère face à la décision de Virginia Raggi.

En cette fin d’après-midi, le Comité de Candidature a pris le relais, en publiant un communiqué de presse énumérant les promesses qui ne seront pas tenues à l’égard de la population et du territoire, et en diffusant une campagne intitulée « Rome sans futur ».

(Crédits - Roma 2024)
(Crédits – Roma 2024)

« Nous prenons note de la décision prise par les vainqueurs des dernières élections à Rome, mais nous sommes cependant profondément surpris et déçus :

  • Déçus pour Rome et ses citoyens, en particulier pour sa jeunesse ;
  • Déçus pour les près de 200 000 personnes qui auraient pu trouver un emploi grâce à l’organisation des Jeux Olympiques ;
  • Déçus pour les citoyens de Rome qui espéraient une amélioration de leur qualité de vie et une modernisation de leur ville afin de rendre celle-ci plus verte et accessible sans dépenser un centime du budget municipal ;
  • Déçus face au 1,7 milliard de dollars* qui auraient pu stimuler l’économie de Rome, aider sa banlieue et permettre la rénovation de nombreuses installations sportives actuellement abandonnées et inutilisées. Nous sommes particulièrement déçus pour cette occasion manquée de recevoir des ressources qui auraient été allouées exclusivement au développement de Rome et de son économie ;
  • Déçus qu’une nouvelle force politique ne soit pas capable d’accepter le défi de la modernisation et de prendre la responsabilité du changement, dans la légalité et la transparence, pour permettre le lancement d’un important projet de réaménagement urbain, comme cela fut le cas avec les Jeux de Rome 1960 ;
  • Déçus que la rhétorique l’ait emporté sur les nouvelles règles du CIO ;
  • Déçus pour Cagliari et la Sardaigne, mais aussi pour Milan, Turin, Vérone, Udine, Gênes, Bologne, Florence, Naples, Bari et Palerme, des villes qui ont toutes rêvé à l’ambition olympique italienne avec beaucoup d’enthousiasme et qui maintenant sont condamnées par la décision de l’administration d’une seule ville qui ne prend pas en considération les intérêts de sa propre ville et de son pays ;
  • Déçus que cette même force politique ait transformé une occasion extraordinaire pour les jeunes, avec une décision idéologique, politique et démagogique qui consiste à choisir de ne rien faire ;
  • Déçus pour les milliers de citoyens qui ont choisi le changement, mais qui vont aujourd’hui le regretter ;
  • Déçus pour la jeune génération qui a travaillé dur et avec enthousiasme au sein du CONI et de la candidature pour promouvoir un projet aujourd’hui balayé par la peur ;
  • Déçus pour le grand travail qui a été effectué pour renforcer notre image à l’étranger au cours des 17 derniers mois, et pour créer un dossier que chacun considère comme répondant aux plus hauts standards. La décision d’aujourd’hui entraîne un coup sévère pour la crédibilité de l’Italie dans le monde ;
  • Déçus que ce travail n’ait pas été mis en œuvre et que les préjugés aient réussi à gagner ;
  • Déçus que Rome manque l’extraordinaire opportunité de devenir la capitale mondiale du sport avec les Jeux Olympiques et la capitale de l’Église avec le Jubilé de 2025 ;
  • Déçus encore pour les projets et les infrastructures qui devront de toute façon être réalisés mais qui pèseront entièrement sur le budget de la ville ;
  • Déçus qu’une ville comme Rome abandonne et ne soit pas capable de rivaliser.

Mais ce qui nous attriste le plus est d’avoir à dire à nos enfants que la nouvelle municipalité de Rome n’a pas le courage de prendre la responsabilité de l’avenir. Il aurait été tellement préférable d’avoir à leur dire qu’un nouveau pouvoir éclairé est prêt à prendre des décisions difficiles et à avoir le courage pour se frayer un chemin sans se faire piéger ».

(Crédits - Roma 2024)
(Crédits – Roma 2024)

Ce dernier propos n’est pas sans rappeler celui tenu par Diana Bianchedi, Directrice Générale de Rome 2024.

Il y a quelques semaines, comme une ultime tentative pour retourner une situation déjà critique, elle avait en effet adressé une lettre ouverte à Virginia Raggi en évoquant la jeunesse et notamment le rôle maternel, les deux femmes étant mère de famille.

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* Cette somme correspond à la contribution que le Comité International Olympique (CIO) accordera à la Ville Hôte des JO 2024.

12 pensées

  1. La réaction du comité de candidature est très virulent. Je n’ai pas souvenir d’une attaque aussi franche après un retrait de candidature.

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