JO 2024 : La Maire de Rome se positionnera officiellement au mois d’octobre 2016

Le Comité de Candidature de Rome 2024 et les autorités municipales multiplient les échanges.

Après de premiers contacts par l’intermédiaire de Giovanni Malago, Président du Comité Olympique Italien (CONI), la nouvelle municipalité conduite par Virginia Raggi (Mouvement 5 étoiles) a rencontré Diana Bianchedi, Directrice Générale de la candidature, mardi 19 juillet.

« Ce fut une réunion détendue et positive, à laquelle ont participé tous les services techniques de la Ville engagés au cours des derniers mois dans l’élaboration du projet olympique » a d’ailleurs affirmé Diana Bianchedi à l’agence ANSA.

Mais en dépit de ce commentaire positif, la situation n’a pas changé du côté du Capitole où la candidature olympique n’est toujours pas acceptée.

(Crédits - Virginia Raggi / Page Facebook)
(Crédits – Virginia Raggi / Page Facebook)

La Maire de la Ville – farouche opposante au projet et ouverte à la possibilité d’un référendum – a ainsi fait savoir qu’elle prendrait une décision définitive d’ici au mois d’octobre et ce, alors même que la précédente municipalité avait accordé son feu vert à la candidature.

Ce choix n’est pas anodin, puisqu’il interviendra au moment où le Comité de Candidature devra remettre le second volet de son dossier au siège du Comité International Olympique (CIO).

Si elle a d’ores et déjà écarté la possibilité de se rendre à Rio de Janeiro pour soutenir les efforts de la candidature, Virginia Raggi entend mettre à profit la trêve estivale pour régler les maux du quotidien et améliorer la situation dans la capitale italienne.

« Nous n’avons jamais été opposé au dialogue, et comme j’ai pu le dire à plusieurs reprises, nous n’avons pas de préjugés sur un événement sportif et culturel aussi important que les Jeux Olympiques, mais notre ligne de conduite ne change pas avec le temps : pensons d’abord à combler les trous, à nous occuper de la gestion des déchets, aux transports, aux lignes de métro sans climatisation en plein été, etc… avant d’évaluer l’extraordinaire.

Concernant le référendum, ceci est un instrument de démocratie que nous privilégions dans le débat politique et que nous mettrons en place si les Romains se montrent désireux d’une telle consultation. Octobre est donc un bon mois pour tirer toutes les conclusions » a prévenu Virginia Raggi dans une interview pour « Métro ».

Derrière cette promesse de moderniser Rome et ses services, se cache aussi la volonté de renégocier la dette – plus de 13 milliards d’euros – de la « Ville Éternelle » auprès des autorités nationales.

Pour cela, Virginia Raggi entend bien demander des comptes à Matteo Renzi, Président du Conseil Italien, au cours d’un prochain entretien. De l’issue de cette rencontre pourrait dépendre l’avenir de la candidature de Rome 2024.

Matteo Renzi, fervent soutien du projet olympique et paralympique, sera en tous cas présent au Brésil au début du mois d’août, en appui des sportifs italiens engagés aux JO 2016, mais aussi en appui des porteurs de la candidature.

14 pensées

  1. En ne se déplaçant pas à Rio, Raggi envoie un signal majeur au CIO et aux partisans de la candidature: elle n’en veut tout simplement pas. Difficile dans ses conditions de convaincre les membres du CIO de regarder le projet de Rome avec attention. Facile au contraire d’imaginer l’ambiance au sein du comité de candidature qui doit continuer à travailler, en ne sachant pas si la ville sera toujours en compétition dans un peu plus de deux mois.

    Et au final, même si Raggi devait se rallier au projet, ce dont je doute fortement, le mal est fait.

  2. La politique de la chaise vide n’a jamais porté ses fruits, ne pas aller à Rio, c’est d’une part ne pas soutenir et encourager les athlètes italiens mais surtout montrer par cette absence son désintérêt pour la candidature Romaine.

    Cette décision repoussée au mois d’octobre est complètement futile (malgré l’explication concernant le second volet du rapport de candidature). Si Virginia Raggi pense que pendant la période estivale elle pourra régler en partie les problèmes d’une ville de trois millions d’habitants avant de prendre sa décision au mois d’octobre, cela dénote sa naïveté et un manque d’expérience politique flagrant.

    Quant au projet de référendum, à ce stade de la compétition ce serait une erreur monumentale.

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