JO 2024 : Le Centre Aquatique de Paris 2024 sera construit à Saint-Denis

En dépit de la mobilisation des élus locaux d’Aubervilliers, qui avaient notamment écrit au Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, mais aussi au Président de la République, le Comité de Candidature de Paris 2024 a décidé d’établir le futur Centre Aquatique sur le territoire de la commune de Saint-Denis.

Cette dernière, qui abrite déjà le Stade de France – appelé à devenir Stade Olympique si Paris obtient l’organisation des JO 2024 – aura donc un deuxième équipement sportif de grande envergure.

Le Bureau exécutif de Paris 2024 était réuni ce mercredi soir pour examiner les dossiers et arrêter un choix. En présence des membres fondateurs de la candidature, dont le Secrétaire d’État aux Sports, Thierry Braillard, le choix de Saint-Denis a été validé à l’unanimité.

« Le Centre Aquatique, attendu depuis de longues années, sera un magnifique outil pour la France et la natation française qui pourront enfin accueillir des compétitions de niveau mondial.

Il constitue aussi un héritage fort et nécessaire pour les populations locales puisqu’il sera un équipement de proximité, répondant à toutes les demandes de pratique » a affirmé Francis Luyce, Président de la Fédération Française de Natation (FFN) et fervent partisan de l’aménagement d’un tel équipement structurant.

Le Centre Aquatique de Saint-Denis (étoile bleue) sera situé à proximité du Stade de France et non loin du Village des Athlètes (étoile orange)
Le Centre Aquatique de Saint-Denis (étoile bleue) sera situé à proximité du Stade de France et non loin du Village des Athlètes (étoile orange)

Concrètement, le site de « La Plaine Saulnier » a recueilli les faveurs de la candidature pour plusieurs raisons : sa proximité immédiate avec le Stade de France tout d’abord, mais aussi sa superficie et sa connexion avec les transports en commun (RER B et D ainsi que la ligne 13 du métro).

Implanté sur un terrain de 6,8 hectares, le futur équipement sportif offrira – pour la compétition et les entraînement – deux bassins olympiques (50 mètres) et deux fosses à plongeon.

Durant les Jeux, pas moins de 15 000 personnes pourront s’installer dans les tribunes qui seront ensuite partiellement démantelées. Dans un souci de reconversion optimale, et sur le modèle du Centre Aquatique de Londres 2012, la capacité du site sera en effet réduite de 15 000 à 2 500 places.

« Le site de ‘La Plaine Saulnier’ réunit tous les atouts. Il est extrêmement fonctionnel. Sa superficie nous permet d’envisager une optimisation des installations et, surtout, sa grande proximité avec le Stade de France et le Village Olympique et Paralympique renforce la compacité de notre projet, au bénéfice des athlètes et des spectateurs.

Ce choix améliore encore la qualité de notre dossier de candidature.

Il convient de saluer le travail et la coopération de Plaine Commune et des villes de Saint-Denis et d’Aubervilliers qui ont permis au Comité d’explorer toutes les options possibles sur le territoire au cours des derniers mois » a déclaré Tony Estanguet, coprésident de Paris 2024, à l’issue de la réunion du Bureau exécutif.

Mobilisée sur le terrain et sur les réseaux sociaux, la Ville d’Aubervilliers ne sera donc pas présente dans le dispositif olympique et paralympique, contrairement aux deux précédentes candidatures de Paris.

Pour l’échéance 2008, la ville devait héberger le Vélodrome des Jeux. Concernant l’Olympiade 2012, il était cette fois question d’y aménager le Centre Aquatique. Cruelle désillusion pour les élus et sportifs locaux.

L’interventionnisme répété de la Maire de la ville, Mériem Derkaoui, aura peut-être finalement été contre-productif pour le projet d’Aubervilliers. Ce constat repose dès lors la question de l’impérieuse nécessité de distinguer, autant que possible, les exigences d’une candidature qui doit avant toute chose être portée par les sportifs, et les désirs formulés par les acteurs politiques.

37 pensées

  1. Je pense, que le maire d’Aubervilliers s’est surtout trompé d’interlocuteur. En effet, il aurait du dialoguer avec le comité de candidature et non auprès du gouvernement.

    Après une autre possibilité d’Aubervilliers d’accueillir une partie des jeux serait d’implanter un pavillon temporaire ou un pavillon permanent transformé ensuite pour les besoins de la commune.

    L’avenir nous le dira.

  2. Peut-être que le désormais ancien emplacement pourra servir pour une des futures nouvelles disciplines, bientôt admises aux JO de Tokyo 2020. Mais cela reste tout de même dommage (Il ne s’agit là que de mon avis).

  3. De toute façon, quelque soit l’emplacement retenu, la candidature est en train de perdre des plumes avec ces grèves interminables et incompréhensibles vues de l’étranger et cette façon honteuse d’accueillir l’Europe.

    Quelles images lamentables que celles de ces poubelles qui débordent et qui ne sont plus ramassées! Sans parler de la SNCF et d’Air France!!! Une honte nationale pour les Français!

    Et la France prétend organiser les JO?

    J’étais un fervent partisan de la candidature de Paris. Mais là, je ne suis plus du tout certain que la France doit avoir les Jeux. Ce n’est plus un boulevard que Los Angeles a devant elle, mais une autoroute à 6 voies de chaque côté!

    1. Cyril, oui on peut s’inquiéter, il est vrai que les syndicats ne nous donnent pas une image reluisante de notre pays, et en particulier à Paris pour leur agissement contre-productif à notre candidature et à la capitale la plus visité au monde, mais je ne suis pas d’accord lorsque tu dis que Los Angeles à un boulevard, n’oublie pas le malheureux cas de l’Université d’Ucla il y à peine quelques jours et les périodiques scènes que connaît ce pays là-dessus.

      Tu me diras que nous avons eu le pire cas de violence, avec les attentats de novembre dernier, mais je te dirai que ce mois-ci, aucune ville n’est clean dans l’affaire et aussi que les États-Unis, comme l’Italie et la Hongrie peuvent malheureusement être victime de ces actes ce que je ne souhaite à personne (Septembre 2001 pour les Américains à quelques moi des JO de Salt Lake 2002).

      Maintenant, il faut aussi voir que notre pays, est constamment critiqué à juste titre, des fois, mais de manière exagérée. Généralement les médias anglo-saxons, et en particulier britanniques ont toujours eu une sale habitude de se moquer de nous, voire de dire des absurdités dont ils ont le secret en notre encontre : par exemple, le fait qu’il y a un début de guerre civile dans le pays, alors qu’il n’y a n’eut que des revendications.

      De toutes façons, si le tournoi se déroule sans autres accros, je peux te dire que cette vue du CIO, sera prix en compte c’est sûr, mais l’organisation du tournoi en lui-même sera louée. Et nous pourrons toujours voir avec les mondiaux de hand, par exemple si nous sommes toujours de priêtre organisateur.

    2. Certes les grèves donnent une piètre image de la France. Mais ne croyez-vous pas que les Etats-Unis donnent une images pathétique aussi avec la Copa America Centenario ? Les organisateurs se sont trompés sur les drapeaux et les hymnes nationaux des équipes. Je crois que ca peut les déservir. En effet, cela laisse penser que les USA ne peuvent organiser un simple tournoi de football à 16 équipes.

      Ensuite il ne faut pas oublier que les USA possèdent toujours un problème avec les armes à feu. Et des bavures policières pourraient retourner le vote des pays africains et arabes en faveur des européens.

      On est pas encore à la fin de la course donc tout peut évoluer encore.

      1. Sincèrement, il est plus facile de faire corriger une erreur d’hymne ou de drapeau que de vivre avec la menace quasi permanente de mouvements de grève dont on ne sait plus trop pourquoi ils ont été déclenchés.

        Les Etats-Unis vivent depuis toujours avec cet accès aux armes à feu. Cela ne les a pas empêché d’organiser 8 fois les JO.

  4. Aucune des villes candidates ne peut se vanter aujourd’hui de faire un parcours sans faute, Paris et ses mouvements sociaux, Rome et ses détracteurs qui montent en puissance, Los Angeles et le spectre de la sécurité et des tueries de masse, Budapest et sa communication zéro.

    Nous sommes encore loin de Lima, d’ici-là la France aura certainement changé de gouvernement, je doute que les choses empirent. C’est mon point de vue. Quant aux organisations syndicales, en 2005 ce sont bien elles qui avaient signé une charte de  » non-grève » pendant toute la durée de l’événement olympique. Une autre époque certes, mais l’avenir peut se répéter.

    A suivre

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