JO 2024 : La menace politique se précise pour la candidature italienne

Si la politique nationale a pu un temps affaiblir l’ambition olympique et paralympique italienne, il semble désormais que la menace se soit déplacée à l’échelle locale.

Les sondages prévoyaient une issue favorable au « Mouvement 5 étoiles » dans le cadre du premier tour des élections municipales à Rome (Italie).

In fine, après une intense campagne électorale, la représentante du parti fondé par Beppe Grillo obtiendrait entre 34% et 38% des suffrages, soit une avance confortable par rapport à ses concurrents.

(Crédits - Virginia Raggi / Page Facebook)
(Crédits – Virginia Raggi / Page Facebook)

Farouche opposante à la candidature de Rome 2024, Virginia Raggi relèguerait ainsi ses poursuivants loin derrière à en croire les sondages à la sortie des urnes : selon l’institut « Piepoli », Roberto Giachetti (Parti Démocrate du Président du Conseil, Matteo Renzi) obtiendrait entre 20% et 24% des voix, contre 16% à 20% pour Giorgia Meloni (Extrême-droite) et 9% à 13% pour Alfio Marchini (Centre-droit). Ce dernier, qui avait exprimé son soutien au projet olympique et paralympique serait de fait éliminé de la course pour le second tour.

Le scrutin, qui aura lieu le 19 juin prochain, opposera ainsi Virginia Raggi à Roberto Gichetti ou à Giorgia Meloni.

La candidature de Rome 2024 se trouve donc plus que jamais sous la menace politique et ce, en dépit de l’appui exprimé par les plus hautes autorités de l’État italien.

Une victoire de Virginia Raggi pourrait en effet conduire au retrait de la candidature, le « Mouvement 5 étoiles » ayant à plusieurs reprises affiché son opposition à un projet jugé coûteux et inutile au regard des préoccupations des Romains.

8 pensées

  1. Sauf si la carte du référendum est joué. Après ce sera quitte ou double. Cependant, un résultat serré ou un faible participation permettrait au M5S de contester le résultat. Dans le cas contraire, le M5S romain devra soutenir la candidature, même si le manque enthousiasme le possible future maire mettra des bâtons dans les roues de Rome 2024.

    1. Si la ville de Rome, via sa nouvelle mairesse, decide de se retirer, il n’y aura pas besoin de référendum. Le comité olympique italien n’aura d’autre choix que de prendre acte de cette nouvelle orientation.

      En tout cas, un deuxième forfait de Rome, après celui de 2020, condamnerait les candidatures italiennes pour quelques années.

      Mais à qui profiterait un tel retrait? Sans aucun doute à Paris. Car derrière la désignation pour 2024 se profile déjà 2028. Il y a en effet fort à parier que pour l’échéance suivante l’Europe ne sera pas sur les rangs. L’Allemagne ne devrait pas être de la course, tout comme la Grande-Bretagne et l’Italie. Quant à Paris, je vois mal la mairesse actuelle repartir pour une énième candidature. La Russie est empêtrée dans les affaires de dopage et la Turquie semble avoir remisée ses ambitions olympiques. Quant à l’Espagne, il ne semble pas y avoir de volonté d’y retourner du côté de Madrid ou Barcelone. Le CIO a donc tout intérêt à désigner une ville européenne pour 2024 afin de maximiser les chances de voir des candidatures venues d’autres continents pour 2028.

Laisser un commentaire