Rio 2016 : La « TransOlímpica » sera partiellement opérationnelle pour les Jeux

En obtenant l’organisation des Jeux d’été de 2016, les autorités brésiliennes s’étaient engagées à désengorger le trafic automobile dans et autour de Rio de Janeiro, en procédant à l’aménagement de nouveaux équipements, plus économes, plus propres et surtout plus performants en ce qui concerne les temps de trajet.

Sept ans plus tard, le défi n’est pas tout à fait relevé.

(Crédits - Cidade Olimpica)
(Crédits – Cidade Olimpica)

En effet, après la révélation – plus tôt cette année – du retard dans la construction de la ligne du Métro Olympique, les autorités régionales ont reconnu cette semaine l’impossibilité de pouvoir livrer à temps la future « TransOlímpica ».

Sur le papier, la nouvelle autoroute urbaine de 25 kilomètres – qui comprendra deux axes composés d’un couloir de bus BRT et d’un total de six voies automobiles – viendra en complément des autoroutes existantes, « TransCarioca » et « TransOeste ».

Elle reliera le quartier de Deodoro à celui de Barra da Tijuca, chacun étant un pôle majeur des futures compétitions, et devra permettre la circulation d’au moins 70 000 véhicules par jour.

Toutefois, l’ensemble des 18 stations du couloir de bus ne sera pas ouvert pour les Jeux, et ce en dépit de l’investissement massif déjà mobilisé sur le plan humain, avec plusieurs milliers d’ouvriers, et sur le plan financier, avec un accroissement constant du budget depuis le lancement des travaux.

(Crédits - Préfecture de Rio)
(Crédits – Préfecture de Rio)

Si à l’origine l’aménagement de la « TransOlímpica » devait se traduire par une enveloppe de quelques 1,6 milliard de R$ (402,8 millions d’euros), cette dernière a connu une hausse importante pour atteindre, à l’heure actuelle, la somme de 2,2 milliards de R$ (553,8 millions d’euros).

La « TransOlímpica » sera donc inaugurée de manière partielle. Une annonce dommageable au regard de l’ambition du projet et de l’importance des axes desservis.

Le Maire de Rio de Janeiro a bien tenté de justifier ce nouveau retard. Sans réellement convaincre.

« Tout nouveau service de transport passe nécessairement par des ajustements pour fonctionner à pleine capacité.

Après les Jeux Olympiques, les stations restantes seront progressivement ouvertes, comme ce fut le cas pour la ‘TransCarioca’ [après la Coupe du Monde de football 2014] » a notamment déclaré Eduardo Paes.