JO 2026 : Stockholm songe à une candidature

Un temps pressentie pour la course à l’organisation des Jeux d’hiver de 2022, la capitale suédoise avait finalement renoncé à se porter candidate et ce, faute d’un soutien politique et institutionnel suffisamment large.

Mais aujourd’hui, après avoir exprimé des regrets, après l’élection de Pékin (Chine) pour les JO 2022 et à la suite de la mise en œuvre de l’Agenda 2020, Stockholm songe à nouveau à présenter une candidature olympique et paralympique.

(Crédits - Comité Olympique de Suède)
(Crédits – Comité Olympique de Suède)

En février 2016, une étude de faisabilité a ainsi été commandée par le Conseil Municipal et le 04 mai dernier, les élus ont voté une enveloppe budgétaire de 10 millions de couronnes suédoises (1,21 million d’euros) pour la réalisation d’une étude d’opportunité.

« Même si nous ne recevons pas les Jeux, ces derniers peuvent avoir des effets positifs pour Stockholm et ce, rien qu’au travers d’une candidature » a affirmé le Commissaire aux Finances de la ville, Karin Wanngard, pour justifier la démarche municipale.

L’étude d’opportunité suivra un calendrier précis et une approche qui devra être commune à la ville de Stockholm bien sûr, mais aussi au Comité Olympique et au Comité Paralympique, sans oublier les membres suédois du Comité International Olympique (CIO), ainsi que les représentants des forces vives du pays.

Prenant en considération la réforme de l’institution et des pratiques olympiques, Stockholm pourrait également s’appuyer sur le pré-projet conçu en 2013 dans le cadre de sa réflexion pour les JO 2022.

Carte des principaux sites dans la capitale suédoise (Crédits - Stockholm 2022)
Carte des principaux sites du projet de Stockholm 2022 (Crédits – Comité Olympique de Suède / Stockholm 2022)

En décembre 2013, le Comité Olympique Suédois avait envisagé la construction d’un Village Olympique pour 2,5 milliards de couronnes (268 millions d’euros) et la rénovation d’infrastructures existantes, à l’instar de l’Ericsson Globe qui accueillera ce samedi la 61e édition du Concours Eurovision de la Chanson.

Cet équipement d’envergure (14 000 à 16 000 places) aurait alors bénéficié d’un programme de réfection de 4,5 millions d’euros pour permettre l’organisation des épreuves de curling, de patinage artistique, ainsi que de patinage de vitesse et de short-track. La Friends Arena aurait pour sa part abriter le hockey-sur-glace dans une enceinte rénovée de 50 000 places (5,6 millions d’euros).

D’autres équipements ou installations auraient aussi pu être réaménagés pour accueillir les JO 2022, à l’instar de la colline de Hammarby pour les épreuves de bobsleigh, luge, skeleton ainsi que pour le ski acrobatique et le half-pipe. Les banlieues de Tullinge et Flottsbro auraient elles aussi abrité des compétitions, avec le biathlon, le saut à ski, le snowboard et le ski-cross.

Mais que ce soit pour Hammarby, Tullinge et Flottsbro, les autorités s’étaient accordées sur la nécessité de proposer un programme spectaculaire, avec l’édification de tribunes temporaires d’une capacité comprise entre 10 000 et 50 000 places.

Pour ce qui est des Cérémonies d’ouverture et de clôture, Stockholm 2022 souhaitait mobiliser la Tele 2 Arena et sa capacité modulable de 30 000 à 40 000 places.

Si ce document prévoyait à l’époque un budget d’organisation de 9,79 milliards de couronnes (1,19 milliard d’euros), les autorités du pays n’ont pas encore chiffré un nouveau projet, même si elles comptent sur l’apport important du CIO.

Avec l’échéance 2022, l’institution de Lausanne (Suisse) devrait en effet contribuer à hauteur de 880 millions de dollars (778,3 millions d’euros) pour chaque édition des Jeux d’hiver.

Vue extérieure de l'Ericsson Globe (Crédits - Site officiel / Sören Andersson)
Vue extérieure de l’Ericsson Globe (Crédits – Site officiel / Sören Andersson)

A présent, la Ville de Stockholm et les localités de Huddinge et Botkyrka devraient probablement attendre les conclusions de l’étude d’opportunité d’ici l’automne 2016 avant de se prononcer officiellement quant à l’idée d’une candidature.

Cette décision tripartite devrait intervenir à la fin de l’année 2016 ou au début de l’année 2017.

A ce moment-là, la balle sera envoyée dans le camp des autorités gouvernementales qui devront elles aussi se positionner après l’examen de l’étude d’opportunité. A la suite de cette enquête, le Gouvernement pourrait choisir d’aller de l’avant dès l’automne 2017, avec l’appui des Collectivités parties prenantes.

Une lettre d’intention de candidature pourrait en conséquence être déposée en septembre ou octobre 2017, soit dans la foulée du scrutin olympique qui désignera la Ville Hôte des Jeux d’été de 2024.

10 pensées

  1. Si Stockholm se lance, la ville sera favorite. Il ne faut pas oublier que la Suède est le pays qui a candidaté le plus souvent aux jeux d’hiver sans en obtenir l’organisation, d’autant que ce pays est un grand pays des sports d’hiver. Le CIO pourrait être sensible à ce fait et accorder les jeux à Stockholm. Cependant, comme pour la candidature suisse, il faudra que la ville soit sur la ligne de départ pour espérer les jeux de 2026.

  2. Sauf qu’il sera beaucoup plus dur, pour Stockholm de gagner cette fois :

    -Un refus qui fait sacrément tâche alors qu’elle aurait pu tout comme Munich, obtenir ces jeux haut la main. Les membres du CIO ne vont pas tous pardonner.

    – La Suisse presque sur les rangs; il n’y a qu’a voir le désistement soudain du maire de Québec, pour se rendre compte que les helvètes sont craints.

    – Si Los Angeles perd pour 2024, il est fort à parier qu’ils se rabattront sur l’hivernale après 24 ans d’absence, même si 2028 restera le défi principal.

    1. Francis, n’oubliez pas que la Suisse a une longue histoire d’échecs derrière elle: Sion 2002, Sion 2006, Berne 2010, Zurich 2014, Genève 2018 et Davos/St-Moritz 2022…Plusieurs de ces candidatures ayant été rejetées par la population, avant même de pouvoir être deposes devant le CIO. Et je suis persuadé qu’une nouvelle votation aménerait le même résultat, peu importe la ville suisse postulante.

      Quant à la Suède, son refus de se présenter pour 2022 n’est pas franchement rédhibitoire.

      De plus, le CIO pourrait se retrouver avec uniquement des candidatures de pays qui se sont retires pour 2022: Norvège, Suisse, Allemagne, Suède. Il n’aura donc pas le choix que de pardonner…

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