Brésil : La mise en accusation de Dilma Rousseff finalement approuvée

La vie politique brésilienne réserve bien des surprises ces dernières semaines.

Si la mise en accusation de Dilma Rousseff avait été actée par la Chambre des Députés, le 17 avril dernier, le Président par intérim de cette même Chambre avait annoncé l’annulation du scrutin ce lundi. In fine, Waldir Maranhão est revenu sur sa décision et a décidé d’abroger l’annulation.

(Crédits - Page officielle Facebook / Waldir Maranhão)
(Crédits – Page officielle Facebook / Waldir Maranhão)

Il faut dire que le Président par intérim de la Chambre des Députés a été particulièrement critiqué au cours des dernières heures et qu’une menace d’exclusion de son parti – le Parti Progressiste (PP) – a même été formulée. C’est donc dans une ambiance plus que jamais tendue que ce nouveau revirement de situation intervient.

Le Brésil se trouve à présent à un moment crucial pour son avenir : c’est en effet ce mercredi 11 mai que le Sénat devrait débuter l’examen de la mise en accusation et ce, dans le but de poursuivre la procédure de destitution lancée à l’encontre de la Présidente.

L’examen devant la Chambre Haute du Parlement brésilien devrait donc se dérouler comme prévu initialement, sauf recours qui serait déposé et pris en compte par la Cour Suprême de Justice.

Le Président du CIO, Thomas Bach, et la Présidente du Brésil, Dilma Rousseff (Crédits – Rio 2016 / Roberto Stuckert Filho / PR)
Le Président du CIO, Thomas Bach, et la Présidente du Brésil, Dilma Rousseff (Crédits – Rio 2016 / Roberto Stuckert Filho / PR)

A 87 jours de l’ouverture des Jeux Olympiques de Rio 2016, la situation politique fédérale continue en tous cas d’inquiéter le Comité International Olympique (CIO).

Jamais, dans l’histoire récente des Jeux, un tel contexte politique n’est venu perturber la fin de préparation de l’événement international.

Ce contexte aura-t-il une répercussion sur la tenue des JO 2016 ? Sans doute pas directement, mais une chose est sûre, les Brésiliens vont encore vivre des heures agitées pour leur démocratie.

2 pensées

  1. A part ça, il n’y a eu aucune pression c’est sur (ironie). Ce qui me gêne c’est que les « juges » sont peut être plus condamnable que Dilma Roussef. En effet, un bon nombre de députés sont nommés dans la vaste affaire de corruption Petrobas. Ne faudrait-il pas qu’ils démissionnent de leur mandat au lieu de discréditer le pays avec cette procédure d’impeachment.
    Plus cette dernière avance, plus j’ai l’impression que la présidente brésilienne est un bouc émissaire. Cela ressemble vraiment à un coup-état institutionnel.

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