JO 2024 : L’héritage des Jeux au cœur d’un plan d’action pour l’aménagement urbain de Paris

Les mesures – dont une partie a été dévoilée hier dans les colonnes du « Journal du Dimanche » – seront examinées la semaine prochaine dans le cadre de la séance du Conseil de Paris (17 et 18 mai).

Au total, pas moins de 43 propositions seront présentées par la Maire de la capitale, Anne Hidalgo, afin d’accompagner le projet olympique et paralympique de Paris 2024.

Signe de l’importance de ces propositions, les deux coprésidents du Comité de Candidature, Bernard Lapasset et Tony Estanguet, devraient être présents dans l’hémicycle du Conseil.

Anne Hidalgo, Maire de Paris, lors de la présentation du concept de Paris 2024, le 17 février dernier (Crédits - Sport & Société)
Anne Hidalgo, Maire de Paris, lors de la présentation du concept de Paris 2024, le 17 février dernier (Crédits – Sport & Société)

Comme souvent dans le cadre d’une candidature aux Jeux, un programme d’aménagement urbain a été élaboré pour venir en appui du projet présenté devant le Comité International Olympique (CIO).

Barcelone (Espagne) ou Londres (Royaume-Uni) sont quelques uns des exemples-types du tremplin que représente l’organisation des Jeux pour développer un secteur ou une politique de régénération urbaine (quartier du front de mer pour la première ; quartier de l’East End pour la seconde).

Los Angeles (États-Unis) – l’une des trois rivales de Paris dans la course aux JO 2024 – prévoit quant à elle de moderniser en profondeur son système de transports ou encore d’accroître de manière significative la part des énergies renouvelables dans la production énergétique de la « Cité des Anges ».

Mais aujourd’hui, Anne Hidalgo veut aller encore plus loin et souhaite clairement repenser les déplacements des Parisiens ainsi que les habitudes de ces derniers.

La candidature de Paris 2012 proposait déjà l'organisation du triathlon devant la Tour Eiffel (Crédits - Paris 2012)
La candidature de Paris 2012 proposait déjà l’organisation du triathlon devant la Tour Eiffel (Crédits – Paris 2012)

Parmi les mesures qui seront présentées aux élu(e)s parisien(ne)s, la possibilité de se baigner dans la Seine est sans nul doute l’une des plus emblématiques.

Déjà exposée à l’été 2015 par la Maire de Paris pour permettre l’accueil de l’épreuve de natation du triathlon olympique ou encore la réalisation du 10 kilomètres de nage en eau libre, cette idée est loin d’être nouvelle.

Alors Maire de la capitale, l’ancien Président de la République, Jacques Chirac, avait formulé cette proposition, allant même jusqu’à promettre qu’il se baignerait lui-même dans fleuve qui sillonne Paris. La promesse ne fut jamais tenue.

Aujourd’hui, la candidature de Paris 2024 pourrait toutefois permettre d’accélérer la dépollution – partielle – de la Seine en réunissant notamment l’ensemble des acteurs et parties prenantes autour d’une même table, avec outre les Collectivités Territoriales, l’État ainsi que le secteur privé qui utilise le fleuve pour des traversées commerciales ou touristiques.

Au-delà de la Seine, ce sont aussi les canaux de Paris qui pourraient prochainement être autorisés à la baignade. Si le Bassin de la Villette a déjà permis une telle pratique, d’autres lieux de la capitale pourraient être accessibles avant ou après l’échéance de 2024.

(Crédits - Alberto Rochat Atelier d'Architecture)
(Crédits – Alberto Rochat Atelier d’Architecture)

L’aménagement d’une nouvelle ligne de tramway est également à l’ordre du jour des mesures de la Maire de Paris.

Ce « tramway olympique » traverserait ainsi la capitale d’Est en Ouest en longeant une partie des sites olympiques et paralympiques, à l’instar des arènes multifonctionnelles de Bercy – ex-POPB et future Bercy Arena 2 – ou encore du Grand Palais appelé à devenir hôte des compétitions d’escrime.

En 2014, au moment des élections municipales, le candidat écologiste Christophe Najdowski – aujourd’hui Adjoint en charge des transports – avait avancé l’idée d’un tramway léger le long de la Seine.

L’organisation éventuelle des Jeux Olympiques et Paralympiques pourrait concrétiser ce projet ambitieux, et connecter celui-ci au réseau existant du métro et au futur Grand Paris Express.

L’installation d’un tramway interviendrait aussi en parallèle de la fermeture automobile d’une partie des Berges rive droite et à l’aménagement de nouveaux espaces récréatifs, ludiques et sportifs.

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La mise en œuvre de ces deux mesures-phares viendrait en complément d’une politique sportive et urbaine pensée à divers échelons.

Dans les quartiers, de nouveaux équipements sportifs accessibles à tous pourraient ainsi voir le jour, tandis que la pratique du vélo serait accentuer grâce notamment au « Plan Vélo » d’ores et déjà planifié. Ce dernier s’inscrit en effet dans une vision à long terme soutenue par Anne Hidalgo qui veut faire de Paris, « une capitale mondiale du vélo en 2020 ».

Pour y parvenir, la Ville de Paris a présenté en janvier dernier, un vaste plan doté de 150 millions d’euros, dont 63 millions consacrés à l’aménagement de pistes cyclables ou encore 10 millions pour l’achat de triporteurs et de vélos-cargos à vocation commerciale.

(Crédits - Ville de Paris)
(Crédits – Ville de Paris)

Anne Hidalgo, qui entend proposer des « Jeux sobres et écologiques », devrait également s’appuyer sur la simplification de la vie des associations et clubs sportifs de la capitale pour développer de nouvelles mesures en lien avec la candidature aux JO 2024.

Le programme « Terrains de jeux » pourrait aussi s’inscrire dans cette démarche ambitieuse mais qui se veut une démonstration de la volonté municipale d’accompagner la « Génération 2024 ».

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