Donald Trump attaque Barack Obama en évoquant le fiasco de la candidature de Chicago 2016

La campagne des Primaires – Républicaines et Démocrates – bat actuellement son plein aux États-Unis.

Si la course semble pliée dans le camp Démocrate, avec la large domination de l’ancienne Secrétaire d’État, Hillary Clinton, face au Sénateur du Vermont, Bernie Sanders, la bataille fait rage dans le camp du Grand Old Party entre Donald Trump et ses rivaux John Kasich et Ted Cruz.

Ces derniers, comme une partie de l’establishment, souhaiteraient freiner voire stopper la domination du magnat de l’immobilier, mais celui-ci a tout de même remporté les cinq Primaires à pourvoir ce mardi soir, ne manquant pas d’égratigner ses adversaires.

Plus encore, Donald Trump ne se prive pas d’attaquer ouvertement l’actuel Président américain, signe peut-être que la nomination à la tête du Parti Républicain n’est plus qu’une question de semaines.

Il en a d’ailleurs fait la démonstration au cours d’un discours de politique étrangère.

Donald Trump lors d'un meeting à Clemson (Caroline du Sud), le 10 février 2016 (Crédits - Site Internet officiel de Donald Trump)
Donald Trump lors d’un meeting à Clemson (Caroline du Sud), le 10 février 2016 (Crédits – Site Internet officiel de Donald Trump)

Présentant ainsi les grandes lignes de sa vision de la politique extérieure des États-Unis, Donald Trump a vilipendé le rôle tenu par l’ancien Sénateur de l’Illinois dans le cadre de la candidature malheureuse de Chicago à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2016.

« Vous souvenez-vous lorsque le Président a fait un long et coûteux voyage jusqu’à Copenhague au Danemark dans le but d’obtenir les Jeux Olympiques pour notre pays ?

Après cet effort sans précédent, il a été annoncé que les États-Unis n’arrivaient finalement qu’à la quatrième position.

Il aurait dû connaître le résultat avant d’effectuer un tel engagement embarrassant. Mais la liste des humiliations ne s’arrête pas là » a affirmé Donald Trump au milieu de son discours, dans une partie consacrée aux « rivaux qui ne respectent plus les États-Unis ».

Après plusieurs jours d’hésitation et de rumeurs, mais face à la venue de Lula pour Rio de Janeiro (Brésil) ou encore de la Reine Sofia pour Madrid (Espagne), Barack Obama s’était finalement résolu à se rendre à Copenhague afin de soutenir la candidature de sa ville.

Sa femme Michelle l’avait précédé dans le déplacement et avait ainsi pu s’entretenir avec la délégation américaine, tout en prenant la température du scrutin auprès des membres du Comité International Olympique (CIO).

Cependant, le 02 octobre 2009, Chicago avait subit une cuisante défaite, s’inclinant dès le premier tour de scrutin. La ville de l’Illinois n’avait alors obtenu que 18 suffrages, contre 22 pour Tokyo (Japon), 26 pour Rio et 28 pour Madrid.

In fine, après deux autres tours de scrutin, la cité carioca s’était largement imposée face à la capitale espagnole (66 voix contre 32).

Le Président Barack Obama lors d'une démonstration d'escrime en soutien à Chicago 2016, en septembre 2009 (Crédits - Brooks Kraft / Corbis)
Le Président Barack Obama, lors d’une démonstration d’escrime en soutien à Chicago 2016, en septembre 2009 (Crédits – Brooks Kraft / Corbis)

Ce n’est pas la première fois que Donald Trump s’invite sur le terrain olympique.

Si aucune référence n’a encore été faite quant à la candidature de Los Angeles 2024 – dont les leaders se gardent bien d’évoquer l’actualité politique agitée – il n’en fut pas de même pour celle de Boston 2024.

Ainsi, fin juillet 2015, Donald Trump avait rendu le Maire de Boston (Massachusetts) responsable du fiasco du projet américain.

« Le Maire de Boston, Marty Walsh, a perdu beaucoup de temps et d’argent dans la course aux Jeux Olympiques, et puis il abandonne.

Je ne veux pas qu’il négocie pour moi ! » avait lâché le candidat Républicain sur son compte Twitter.

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