JO 2026 : La Suisse, futur « Parc Olympique » ?

Alors que les cantons du Valais et des Grisons et la ville de Genève ont fait part de leur intérêt respectif pour l’accueil des Jeux d’hiver de 2026, un nouveau Comité exploratoire a été constitué afin de réfléchir à l’intégration de toute la Suisse pour formuler une candidature unique pour l’échéance hivernale.

Atypique, cette candidature rassemblera plusieurs des 23 cantons helvétiques et pas moins de 10 villes. Le rôle de Ville Hôte – dénomination officielle pour l’organisation des Cérémonies d’ouverture et de clôture – incomberait dès lors à Berne, Zurich ou Lucerne.

(Crédits - Larousse)
(Crédits – Larousse)

C’est tout du moins le projet en cours de réalisation par un Comité de réflexion de la Région de Gstaad.

Si ce projet devait être retenu par Swiss Olympicqui rendra sa décision quant à l’opportunité même d’une candidature, le 11 mars 2016 – il représenterait indéniablement un tournant en ce qui concerne le modèle olympique traditionnel, avec une forte volonté de répartir de manière uniforme les coûts d’organisation des Jeux.

Mais ce projet, qui miserait sur les équipements existants dans les principales villes du pays, pourrait aussi se heurter aux réticences du Comité International Olympique (CIO).

Car malgré l’adoption de la réforme Agenda 2020, l’institution de Lausanne (Suisse) sera-t-elle prête à franchir le pas d’une candidature véritablement nationale et plus uniquement locale ou régionale ?

Un début de réponse sera en tous cas apporté dès le mois de mars au travers de la décision et du choix de Swiss Olympic, puis entre 2017 et 2019 avec le processus à venir d’ouverture des candidatures à l’échelle internationale.

8 pensées

  1. Je suis pas certain que l’organiser dans plusieurs villes sera bon pour les suisses. N’oublions pas que les jeux d’Albertville ont été critiqués justement par cette éclatement massifs des sites. Oui l’Agenda 2020 permet désormais pas mal de chose ( dont l’organiser avec une ville voisine issue d’un autre Etats, etc…) mais le réaliser sur tout le territoire est tout simplement de la folie (la logistique sera très compliquée).

  2. Je suis bien d’accord avec Kévin. Ce projet répond de façon top extrême à l’Agenda 2020. Ce projet est très éclaté qui pourrait provoquer des problèmes de logistique. Si le coût des infrastructures seraient globalement bien répartis et peu important du fait de l’existence de nombre d’entre eux, il faudra également penser à créer des villages olympiques dans chaque villes organisatrices.
    De plus, le CIO va plutôt encourager des projets locaux ou régionaux « concentrés ». Plusieurs villes répondent à ces attentes prenant en compte l’agenda 2020 comme Stockholm, Almaty et même en Suisse avec Genève ou encore le canton des Grisons.

    Réponse le 11 mars.

  3. Ce projet national suisse démontre en tout cas d’ores et déjà les limites de l’Agenda 2020. Si l’idée peut paraître « originale », le CIO ne goûte guère à ce genre de projet. Le voilà pris à son propre piège…

    Le réseau routier suisse est un des meilleurs au monde, les réseaux de communications entre les villes sont bien développés. En matière d’infrastructures, peu de moyens devraient être mis en oeuvre. Si la Suisse décide d’acter ce projet, j’attend avec impatience le point de vue de Lausanne.

    Peut-être feront-ils valoir la barrière de la langue (Suisse française, alémanique et italienne) et son casse-tête organisationnel. Avec comme ex. la coupe du monde 2002, en Corée et au Japon ou la Fifa avait juré de ne plus co-organiser la manifestation notamment à cause de la barrière de la langue entre les deux comités organisateurs.

    A voir au mois de mars

      1. Dans ce cas, il faudrait que le comité olympique suisse organise les référendums avant le choix de la ville qui représentera la Suisse. Sinon, il ne faudra pas s’étonner d’un échec similaire aux Grisons 2022.

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