Tokyo 2020 : Le Japan Sport Council accorde sa confiance à l’architecte Kengo Kuma

Enfin ! Après plusieurs mois d’incertitudes, de polémiques et la relance d’un appel d’offres, les autorités nippones se sont accordées pour désigner le nouvel architecte qui aura la lourde tâche de concevoir le nouveau Stade Olympique de Tokyo.

Sur les deux projets qui demeuraient en lice, le Japan Sport Council a choisi l’option A, autrement dit le Stade ovale imaginé par l’architecte Kengo Kuma.

Visuel du futur Stade Olympique de Tokyo 2020 (Crédits - Kengo Kuma)
Visuel du futur Stade Olympique de Tokyo 2020 (Crédits – Kengo Kuma / Japan Sport Council)

Diplômé en architecture de l’Université de Tokyo, Kengo Kuma a ensuite travaillé auprès de l’Université Columbia à New York, avant de concevoir plusieurs bâtiments emblématiques au Japon – siège de la multinationale LVMH à Osaka -, mais aussi en France. Ainsi, Kengo Kuma est notamment à l’origine de la Cité des Arts et de la Culture de Besançon, de la FRAC de Marseille ou encore du Conservatoire de Musique et de Danse d’Aix-en-Provence.

(Crédits - Kengo Kuma / Japan Sport Council)
(Crédits – Kengo Kuma / Japan Sport Council)

Dans le cadre du projet olympique de Tokyo 2020, l’architecte a pensé un Stade au ligne classique mais résolument tourné vers l’environnement, avec l’intégration de véritables jardins suspendus sur les parois de l’enceinte sportive de 80 000 places.

D’une hauteur de 49 mètres et d’un coût de 149 milliards de yens (1,126 milliard d’euros), le futur Stade Olympique devrait être aménagé par l’entreprise Taisei Corporation dans un délai maximal de 36 mois. Selon l’architecte, sa réalisation devrait être achevé d’ici novembre 2019.

A titre de comparaison, le projet initial porté par Zaha Hadid avait vu sa facture grimpé à quelques 250 milliards de yens, soit 1,89 milliard d’euros.

Le projet A, de forme ovale, intègre de véritables jardins suspendus au sein du Stade et des couloirs d'accès aux tribunes (Crédits - Japan Sport Council)
Le projet A, de forme ovale, intègre de véritables jardins suspendus au sein du Stade et des couloirs d’accès aux tribunes (Crédits – Kengo Kuma / Japan Sport Council)

Le choix du projet de Kengo Kuma s’est révélé extrêmement serré, puisque son concept a recueilli 610 points, contre 602 points pour l’option B de l’architecte Toyoo Ito et des entreprises Takenada Corp., Shimizu Corp. et Obayashi Corp..

Une réunion sera organisée dans les prochaines semaines entre les autorités nationales, le Comité d’Organisation de Tokyo 2020 et Kengo Kuma afin de déterminer la meilleure reconversion possible pour le nouveau Stade National du Japon.

(Crédits - Kengo Kuma / Japan Sport Council)
(Crédits – Kengo Kuma / Japan Sport Council)

Selon le sondage en ligne « Sport & Société », le projet de Kengo Kuma recueille 31% des suffrages, contre 38% pour le projet de Zaha Hadid et seulement 25% pour l’option B.

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19 pensées

  1. Fin d’un épisode que Tokyo 2020 se serait bien passé. Cependant, je ne pense pas que les épisodes concernants le stade olympique soit terminé. En effet, des problèmes techniques, des dépassements budgétaires ou encore un conflit avec l’architecte et le comité de candidature sont, peut-être, a prévoir.

    Cependant, ce qui m’étonne c’est le sujet de reconversion. Pourquoi ne pas garder le stade dans sa fonction de stade. La capacité peut être réduite pour repondre au besoin réel de Tokyo.

    1. En effet, nous ne sommes pas complètement à l’abri de nouveaux rebondissements.

      Quant on sait que le projet de Zaha Hadid a notamment été impacté par le coût des matières premières, le coût de la main d’oeuvre locale – rare – et les différentes contraintes territoriales, il n’est pas à écarter une inflation des coûts de ce nouveau projet.

      Concernant la reconversion, je ne comprends pas comment les autorités ont choisi de désigner un projet lauréat sans même réfléchir en amont à la reconversion de l’enceinte sportive…

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