JO 2024 : Paris prépare la mise en place d’une large concertation citoyenne

La Direction Administrative et Financière de la candidature de Paris 2024 a récemment lancé une vaste consultation en vue de sélectionner un prestataire de services en ce qui concerne la mise en œuvre d’une concertation citoyenne.

Si l’option du référendum a été écartée par le Conseil de Paris, puis par le Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, le Comité de Candidature de Paris 2024 entend toutefois associer les citoyens à la conception du projet olympique et paralympique.

(Crédits - Paris 2024)
(Crédits – Paris 2024)

Pour cela, l’Association Ambition Olympique et Paralympique 2024 a fixé la date limite de réception des offres au 21 décembre 2015.

A cette échéance, la candidature francilienne sélectionnera une agence qui sera chargée – dès janvier 2016 – de réaliser et d’assurer la conception et l’accompagnement du dispositif relatif à la concertation (cadre général, synthèse…), ainsi que la mise en place d’un « kit de concertation » – sorte de boite à outils -, sans oublier l’instauration d’une plateforme numérique jusqu’en septembre 2017, soit jusqu’à l’élection de la Ville Hôte des Jeux.

Pour un niveau de cohérence certain, cette plateforme numérique disposera d’une charte graphique en adéquation avec celle qui sera adoptée par le futur site Internet de Paris 2024.

La concertation – qui se manifeste déjà par le biais du site Internet de la Ville de Paris – fut l’un des éléments majeurs de l’étude d’opportunité menée, fin 2014, par le Comité Français du Sport International (CFSI) sous l’égide de Bernard Lapasset, aujourd’hui co-Président de Paris 2024.

Dès lors, il n’est pas étonnant que cette problématique soit l’un des enjeux du futur Comité de Candidature et des différentes parties prenantes au projet tricolore. Ainsi, en recueillant avis et critiques de la population, Paris 2024 espère légitimer son ambition, tout en affinant et en orientant son concept et plus globalement, son identité.

(Crédits - Paris 2024)
(Crédits – Paris 2024)

Comme le précise le Cahier des charges que « Sport & Société » a pu consulter, la concertation « doit se traduire par un dispositif ambitieux de consultation et de participation citoyenne auquel toutes les parties prenantes pourront contribuer.

Ce processus de concertation sera adossé à une stratégie de communication en cours de conception ».

Ce processus de concertation devra en outre reposer sur six principes-clés :

  • Cohérence et pilotage unifié : le Comité de Candidature chapeautera le dispositif dans son ensemble (durée, contenu, modalités…), en sa qualité de maître d’ouvrage,
  • Subsidiarité : En cohérence avec le Comité de Candidature, les parties prenantes au projet (État, Région Île-de-France, Ville de Paris, Comité National Olympique et Sportif Français, Comité Paralympique et Sportif Français) seront des acteurs majeurs de la concertation auprès de leurs « publics » cibles,
  • Sobriété : Les réunions de concertation devront être organisées au sein de structures et d’instances existantes (associations, organisation non-gouvernemental, Conseil économique, social et environnemental régional…). En outre, Paris 2024 fixe à 200 000 euros (hors-taxes) le montant maximum du marché,
  • Authenticité : Paris 2024 entend « assumer la contradiction » et souhaite que les idées recueillies puissent se concrétiser pour démontrer la prise en compte des avis des uns et des autres,
  • Durabilité : Étant appelée à devenir un « fil rouge » du projet olympique et paralympique, la concertation citoyenne s’étendra jusqu’en novembre 2016. A l’issue de la concertation, un temps de mobilisation populaire et festive doit être instauré par Paris 2024 autour du projet d’organisation des Jeux,
  • Coordination : Le dispositif devra être coordonné avec l’action des Comités consultatifs permanents (Commission des Athlètes, Commission des Territoires…) qui seront progressivement installés autour du Comité de Candidature.

Sans surprise, les athlètes feront partie intégrante du processus de concertation. Comme ce fut le cas jusqu’à présent, ils seront associés aux diverses décisions (choix des sites candidats…) mais seront aussi mobilisés dans le cadre de futures réunions publiques.

Concernant d’ailleurs cet élément, Paris 2024 entend superviser la mise en place de 3 à 5 réunions publiques en lien avec la future agence chargée de la concertation.

Outre les réunions sur le terrain, le Cahier des charges précise encore que la phase de concertation devra « nécessairement intégrer une plateforme numérique, un kit de la concertation et un dispositif de concertation mobile.

Elle proposera des méthodes de concertation innovantes, ambitieuses et utiles au dispositif général ».