A un peu plus d’un mois de la clôture de la première phase de financement participatif, la campagne « Je rêve des Jeux » affiche plus de 602 000 euros au compteur, soit plus de 100 000 euros supplémentaires collectés en un mois. Cet essoufflement s’explique sans nul doute par les répercussions des récents événements survenus à Paris, et par l’absence de communication de la candidature de Paris 2024 durant les derniers jours.
Pour rappel, ces chiffres ne comprennent que les ventes effectuées depuis la plate-forme « Je rêve des Jeux » et donc ne comptabilisent pas les ventes directes en grandes surfaces et en magasins.
Quoiqu’il en soit, même si ce type de financement est une première dans le cadre d’une candidature olympique, force est de constater que le bilan d’étape est en demi-teinte.
En effet, la candidature olympique et paralympique de Paris 2024 aurait pu compter sur un apport plus important.
Toutefois, l’absence de stratégie globale autour de cette campagne de financement et la réduction du dispositif initialement évoqué, expliquent pour partie le succès moyen de la collecte. Hormis sur Internet – au travers du site dédié – « Je rêve des Jeux » n’a pas véritablement trouvé ses marques au sein de la grande distribution.
La faute, mais pas seulement, à l’absence de panneaux promotionnels d’envergure et de données explicatives sur l’objectif de la campagne.
Que ce soit dans les magasins spécialisés sur la thématique sportive – comme Décathlon -, ou dans des grandes surfaces – comme Carrefour -, seuls quelques boitiers de bracelets ont été installés sur le devant des caisses, de quoi passer relativement inaperçu au milieu d’autres produits déposés à proximité.
Les enseignements de cette campagne devront donc être tirés par le Comité National Olympique et Sportif Français, premier initiateur de « Je rêve des Jeux », et ce, afin de proposer une stratégie plus performante et efficace dès le début de l’année 2016.
Cette échéance sera d’autant plus importante pour la candidature qu’elle coïncidera avec le dépôt des premiers éléments techniques auprès du Comité International Olympique (CIO), avant le 17 février 2016.
Effectivement, l’Euro en France et les jeux de Rio 2016 l’année prochaine pourront être un bon tremplin pour cette candidature qui semble à la différence des autres villes candidates, un peu trop discrète à mon goût. Trop en montrer comme L.A, Hambourg (à cause du référendum) ou Rome n’est pas très bon car toutes les données seront exploiter par les concurrents, ne rien dévoiler ou peu, ne l’est pas non plus.
Surtout le public n’est quasiment au courant de rien, et ne se sentiront pas impliquer si les choses sont donner au compte goutte.
Londres avait su faire les choses intelligemment; peut t’on s’attendre à voir une stratégie dans la même veine, étant donné que certains membres de l’équipe Paris 2024, ont été des femmes et des hommes clef lors de la candidature victorieuse de la capitale Britannique, et que leur campagne s’était faite un peu sur le tard ?
Je pense que le début de l’année 2016 sera le véritable « LA » pour la candidature de Paris 2024.
Le Comité de Candidature sera alors pleinement installé dans ses nouveaux bureaux au cœur de Paris et le premier volet technique devra être déposé au Comité International Olympique à la mi-février 2016.