JO 2026 : Lake Placid pourrait bénéficier d’un vaste plan régional de revitalisation

La course à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024 n’a officiellement débuté que depuis un mois, mais des villes se positionnent d’ores et déjà pour les échéances futures, notamment pour l’édition hivernale de 2026.

Vasque olympique des Jeux d'hiver de Lake Placid 1980 (Crédits - CIO / Tony Duffy / Allsport)
Vasque olympique des Jeux d’hiver de Lake Placid 1980 (Crédits – CIO / Tony Duffy / Allsport)

Parmi les villes intéressées par l’accueil des JO d’hiver, plusieurs se situent aux États-Unis, pays qui présente pourtant une candidature pour les JO d’été de 2024 avec le dossier de Los Angeles (Californie). Mais la présence de la « Cité des Anges » dans la course ne semble pas avoir refroidi les ambitions régionales, à l’image de Lake Placid (État de New York).

En septembre 2014, le candidat Républicain au poste de Gouverneur de l’État, Rob Astorino, avait apporté son soutien à une éventuelle candidature de la ville pour l’organisation des JO 2026 et ce, en dépit du scepticisme affiché par le Maire, Craig Randall, en raison des défis logistiques majeurs à surmonter.

Un an plus tard, la question d’une candidature olympique et paralympique est toujours d’actualité, même si Rob Astorino n’est pas parvenu à décrocher le poste de Gouverneur (battu par le candidat Démocrate Andrew M. Cuomo).

Anthony G. Collins (Crédits - Ted Booker / Watertown Daily Times)
Anthony G. Collins (Crédits – Ted Booker / Watertown Daily Times)

Ainsi, à l’occasion du dîner du Cornell Cooperative Extension of Jefferson County’s, Anthony G. Collins a ouvertement évoqué le rôle que pourrait jouer Lake Placid dans les années à venir et en particulier dans le cadre d’une potentielle candidature aux Jeux.

Cette prise de position est tout sauf anodine.

En effet, Anthony G. Collins n’est autre que le co-Président du North Country Regional Economic Development Council (Conseil pour le Développement Économique du Nord de l’État de New York).

A ce titre, il coordonne les projets de développement à l’échelle du territoire du Nord de l’État et de ce fait, de Lake Placid. Il entend par ailleurs profiter de financements conséquents pour permettre la rénovation d’infrastructures et l’aménagement de nouvelles installations capables de replacer Lake Placid parmi les principales destinations touristiques et de sports d’hiver Nord Américaine.

Médaille olympique de Lake Placid 1980 (Crédits - CIO)
Médaille olympique de Lake Placid 1980 (Crédits – CIO)

Concrètement, une enveloppe budgétaire d’un montant de 1,5 milliard de dollars (1,36 milliard d’euros) devrait être débloquée pour des projets à l’échelle de l’État et Anthony G. Collins espère bien pouvoir capter une partie de cette somme. 500 millions de dollars (453,86 millions d’euros) pourraient dès lors être mobilisés pour revitaliser Lake Placid et ses alentours.

Si un tel investissement devait être réalisé, il serait donc principalement axé sur la modernisation des infrastructures et ce, dans l’optique de rajeunir l’image de Lake Placid – hôte des JO 1932 et 1980 – et d’attirer entrepreneurs et événements majeurs.

Le chemin s’annonce toutefois long et périlleux.

La première étape interviendra rapidement, avec l’attribution des financements. Des financements pour lesquels sept Conseils Régionaux sont en concurrence face au Conseil du Nord.

Si ce dernier parvient à rafler la mise – à savoir 500 millions de dollars (453,86 millions d’euros) – il pourra alors poursuivre le projet de développement territorial. Dans le cas inverse, seuls des investisseurs privés pourraient être en capacité de relever ce défi ambitieux.

Répartition des Conseils Régionaux pour le Développement Économique (Crédits - Capture d'écran / Sport & Société)
Répartition des Conseils Régionaux pour le Développement Économique (Crédits – Capture d’écran / Sport & Société)

Aujourd’hui, l’idée d’une candidature aux Jeux d’hiver de 2026 est donc intrinsèquement liée à l’obtention de financements, publics et privés. Si cela se concrétise, il faudra ensuite convaincre les autorités politiques locales et régionales, avant de frapper à la porte du Comité Olympique des États-Unis (USOC).

Ce dernier ne devrait de toute façon pas répondre aux sollicitations de candidates potentielles avant la fin du processus pour les Jeux de 2024. Une décision trop hâtive pourrait en effet avoir de lourdes conséquences sur la candidature de Los Angeles 2024.

Elle pourrait surtout raviver les mauvais souvenirs du fiasco de la candidature de Boston.

10 pensées

  1. Il est quand même assez étrange de voir que les américains ( Canada et Etats-Unis) font les choses comme bon leur semble. Pas de consultations qui pourrait éviter de poser problème à une ville déjà candidate pour une édition antérieure ? Etrange comme gestion de la part de l’USOC et de COC.

    1. Attention, comme je le précise ici, l’USOC n’est pas associé à la réflexion en cours dans les villes intéressées par les JO 2026.

      Il s’agit pour l’heure uniquement d’idées portées par des personnalités locales ou des « Comités exploratoires » comme cela est de coutume Outre-Atlantique, notamment dans le cadre des élections.

  2. J’ai du mal à imaginer Lake Placid se lancer seule comme candidate aux JO d’hiver. Honnêtement, la taille de la ville ne correspond plus au format des jeux d’hiver. Il faudrait alors quasiment tout construire de façon temporaire.

    Personnellement, je vois mieux Lake Placid coorganiser les jeux d’hiver avec une ville de l’état de New York ou du Vermont, ou bien même avec une ville canadienne comme Montréal ou Québec.

    1. Il semble plus probable – si Lake Placid se lance dans l’aventure des JO – qu’elle soit associée à l’État de New York dans son ensemble, d’autant plus si le Canada veut se lancer seul dans la course.

Laisser un commentaire