JO 2024 : Claude Bartolone veut accompagner l’élan de la candidature de Paris

Candidat aux élections régionales en Île-de-France (06 et 13 décembre 2015), Claude Bartolone (PS) a rendu public son programme et notamment sa vision de la politique sportive de la région-capitale et de la candidature de Paris à l’organisation des Jeux d’été de 2024.

Sur le site officiel du candidat, il est ainsi mentionné que « le rayonnement de cet événement mondial doit être une opportunité pour la culture francilienne.

Claude Bartolone mettra en place une stratégie culturelle régionale pour la candidature aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. La Région recrutera 1 000 jeunes bénévoles qui deviendront les ambassadeurs des Jeux Olympiques et Paralympiques.

L’ambition régionale sera de faire de ces Jeux Olympiques et Paralympiques, les premiers Jeux du développement durable ».

Claude Bartolone - JOP 2024

Après avoir pris position sur la question des transports – en lien avec la candidature aux Jeux – et malgré des propos maladroits, Claude Bartolone confirme donc son attachement au projet olympique et paralympique de Paris 2024.

6 pensées

  1. Les positions de principes n’engagent personne. Mais il est particulièrement regrettable qu’il n’y ait encore aujourd’hui aucune réflexion sur la gestion post olympique des arénas à construire (et de leur pertinence à termes) pas plus que pour le bassin « olympique ». Les collectivités gèreront les déficits comme d’habitude. Et le projet de Grand Stade de la FFR finira bien, devant l’absence de business model plausible, à récupérer des financement publics pour l’investissement comme pour le fonctionnement… L’expérience du Stade de France ne sert pas d’élément de réflexion…

    1. Le projet de Paris 2024 devrait prochainement préciser la reconversion et la gestion post-JO des sites.

      En ce qui concerne le bassin olympique, il semblerait que nous nous acheminions vers un Centre Aquatique à Aubervilliers pour la natation / natation synchronisée (comme pour le projet 2012) et un bassin à Marville pour le waterpolo.

      Ce modèle a déjà fait ses preuves, avec Londres 2012 par exemple. Actuellement, Hambourg 2024 propose également un modèle à deux bassins (site existant pour le waterpolo et construction d’un Centre Aquatique dans le quartier de Kleiner Grasbrook.

      Pour ce qui est du Grand Stade de la FFR, il ne faut pas oublier la localisation du projet et l’intérêt porté par le Premier Ministre Manuel Valls, ancien Maire de la ville d’Evry…

      1. Surtout que la plupart des sites seront provisoire, en ce basant sur les sites historique de la capitale et de sa région (Grand Palais, Versailles), d’autres sites serviront au public post- jeux mais aussi aux athlètes en manque d’infrastructure (la Piscine Olympique justement, le centre nautique de Vaires sur marne) et aussi l’utilisation des sites sportifs existants (Stade de France, Accor Hotels Arena, Stade Roland Garros, etc…).

        Donc tous semble calculé pour éviter les légendaires éléphants blancs, principales source de tension en entre les promoteurs de candidature et les collectivité. Effectivement, Londres en est l’exemple le plus réussi, malgré que Paris dans sont dossier de 2012, avait déjà des idées de réduction de coût bien avant l’Agenda 2020.

      2. Vu les résultats économiques de Londres on peut avoir des doutes puisque les anglais en sont à revoir l’intégralité de leur politique sportive annonce faite il y’a moins d’un mois !
        En ce qui concerne la « gestion » post olympiques des sites, l’exemple de la piste de bobsleigh de La Plagne (Albertville 92) comme les nombreuses interrogations du dossier d’Annecy montrent que l’après évènement n’est pas préparé sérieusement. A moins que l’on considère que des équipements ayant de gros déficits sont un patrimoine intéressant… pour les contribuables.
        Que la FFN gère sans subvention le bassin olympique qu’elle réclame…
        Mais quid des 7 arénas qui sont envisagées ? Même les projets actuels manquent de financement et les banques ne prêtent de l’argent qu’avec les garanties des collectivités (exemple des stades de l’Euro 2016), signe que les équipements sportifs français souffrent d’une absence de modèle économique cohérent.
        La gestion post olympique est SYSTEMATIQUEMENT envisagée avec beaucoup de conditionnel et surtout avec absence totale de vision hors du système de fonctionnement public, d’où les déficits chroniques.
        Prévoir un véritable usage sans déficit public serait une révolution pour les promoteurs de ce type d’évènements ou d’équipements.

  2. ADAMKIEWICZ pour Londres je n’en étais pas au courant, merci pour cette information.

    Maintenant, le cas de Paris est aussi particulier car comme je l’ai mentionné hier, le projet parisien était celui demandait le moins d’équipements nouveaux à construire lors de la candidature au JO 2012, avec Madrid. Seule une piscine olympique, un bassin d’eau vive (canoe kayak), une aréna et un vélodrome, manquaient en plus du village.

    Londres était la candidature la plus chère, et voulait bâtir, mais ayant vu les coûts grimpés, ils ont réfléchis autrement et ont dût réduire leurs équipements pérennes par du provisoire.

    Aujourd’hui, dans l’Ile de France, le vélodrome existe, le bassin d’eau vive sera bientôt en chantier, l’Arena n’est plus nécessaire, puisque la future « Arena » du Racing 92 (Rugby) financé par le club, fera l’affaire. Seul manque cette piscine. Qui selon les collectivités du 93 pourrait par sa taille, permettre aux écoles, et grand public d’avoir une piscine car il en manque grandement. Et n’oublions pas de le dire aussi, que la France est l’un des pays ne possédant pas la plupart des équipements sportifs alors que les athlètes et le public sont pour cette raison, obligés de partir à l’étranger comme la patinoire de patinage de vitesse par exemple.

    Et c’est pour cela que la volonté du projet parisien, est vraiment proche du souhait actuel du CIO, c’est à dire moins construire, que de se retrouver avec des friches à n’en plus quoi faire.

    Pour 92, peut-être que l’idée était de permettre aux gens d’avoir des sites sportifs variés pour les « sports d’hiver », mais il est vrai que la culture sportive française et donc également sa gestion est loin de ses grandes voisines, dont maintenant nous cherchons a prendre leurs exemples (Grande Bretagne, Allemagne…) voir au delà (Canada, Etats Unis,etc…).

    1. La question des équipements existant pour Paris est une chose, encore faudrait-il regarder les coûts d’exploitation supportés par les collectivités y compris par des délégations de services publiques (DSP) dans lesquelles on retrouve des éléments de compensation qui permettent des versements d’argents publics (l’exemple le plus contestable étant celui du Stade de France et de ces 13 millions d’euros par an de 1998 à 2013). La discussion autour du bassin olympique est un sujet intéressant dans la mesure où l’excuse de l’apprentissage de la natation au bénéfice des scolaires était déjà dans le projet Paris 2008. Que la Fédération gère l’équipement qu’elle réclame ! Si elle ose.

      Les modalités d’accès aux établissements de bains comme des gymnases et des stades n’ont pas changé en France depuis 30 ans. Ce qui conforte par la même occasion le système associatif français dans une très grande dépendance vis à vis des collectivités. Pour l’accès aux équipements comme pour les budgets de fonctionnement des associations.
      Le coût payé individuellement est souvent ridicule au regard du coût réel d’exploitation et la notion de service public largement utilisée à des fins de clientélisme parfois. Comme celle d’intérêt général utilisée pour les stades de l’Euro 2016 pour permettre les garanties financières des collectivités…aux bénéfices de quelques uns.

      Pour ce qui est du patinage de vitesse… le projet porté par Annecy 2018 représentait un coût d’envirion 100 millions d’euros (pour une quinzaine de pratiquants en France en 2010) et les membres du comité de candidature avaient retenu l’option d’un centre de haut niveau financé et géré par l’Etat après le JO (sic..!!!). Avec un déficit d’exploitation prévisionnel estimé entre 1,5 million et 3 millions par an, on ne peut considérer l’engagement public comme raisonnable dans ces conditions.

      Le système sportif français est construit historiquement avec une forte influence de l’Etat mais avec un financement principalement assuré par les collectivités. Les fédérations imposent des règles, des calendriers mais n’assument pas le fonctionnement économique et social de leur propre activité. Il serait temps qu’elles assument aussi pleinement ces rôles, mais il faudrait alors changer de modèle.

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