Kazan 2015 : L’heure du bilan pour les Mondiaux de natation

Dimanche dernier, le rideau est tombé sur la Kazan Arena ainsi que sur l’ensemble des sites des Championnats du Monde de natation 2015.

Organisé cette année en Russie, l’événement a suscité un engouement majeur dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de Rio 2016.

Défilé des drapeaux lors de la Cérémonie de clôture (Crédits - Kazan 2015)
Défilé des drapeaux lors de la Cérémonie de clôture (Crédits – Kazan 2015)

Ainsi, les organisateurs russes ont accueilli pas moins de 2 638 nageurs, soit un niveau de participation jamais atteint dans le cadre d’une compétition placée sous l’égide de la Fédération Internationale de Natation (FINA).

A titre de comparaison, les derniers Mondiaux de Barcelone 2013 avaient accueilli quelques 2 293 nageurs. Il faut remonter à l’édition 2009 – à Rome – pour retrouver un niveau de participation proche (2 556 nageurs).

L’intérêt sportif s’explique bien entendu par l’envergure de l’événement, l’inscription de nouvelles épreuves au programme (natation synchronisée mixte…), mais également par l’arrivée de nouvelles nations sur la scène aquatique mondiale – comme l’Égypte, Bahreïn… – et le retour en force et au premier plan de nations historiques comme par exemple l’Australie.

Au total, ce sont pas moins de 166 délégations qui ont fait le déplacement jusqu’à Kazan.

Pour assurer la réussite des compétitions, la logistique technique et budgétaire n’a évidemment pas été la seule mobilisée. Quelques 2 500 volontaires ont en effet été déployés sur les sites pour coordonner l’entrée et la sortie des spectateurs et le bon déroulement des compétitions.

(Crédits - R-Sport / MIA Rossiya Segodnya)
(Crédits – R-Sport / MIA Rossiya Segodnya)

En ce qui concerne l’intérêt populaire et médiatique, il est là aussi particulièrement conséquent pour la quinzaine des Mondiaux 2015.

En effet, 316 259 billets ont été vendus par les organisateurs, soit 78% de la billetterie disponible (404 702 billets). Chaque journée a d’ailleurs permis d’enregistrer une moyenne de 25 000 spectateurs présents sur les différents sites des épreuves.

Du côté des audiences télévisées, les Championnats du Monde de natation confirment leur développement et sont désormais pleinement inscrits dans le paysage sportif audiovisuel, avec une audience cumulée de l’ordre de 4,5 milliards de téléspectateurs, soit un score similaire à celui de Barcelone 2013.

Les compétitions ont été diffusées dans 107 pays à travers le monde et ce, grâce à la mobilisation de 81 diffuseurs.

Le Premier Ministre de Hongrie, Viktor Orban, devant le Président de la FINA, Julio Maglione (Crédits - Kazan 2015)
Le Premier Ministre de Hongrie, Viktor Orban, devant le Président de la FINA, Julio Maglione (Crédits – Kazan 2015)

La prochaine échéance internationale se déroulera en 2017 à Budapest (Hongrie). La capitale hongroise devait initialement accueillir l’événement en 2021, mais le retrait soudain de Guadalajara (Mexique) a finalement rebattu les cartes.

Le Premier Ministre, Viktor Orban, avait fait le déplacement à Kazan lors de la Cérémonie de clôture.

Les autorités hongroises vont désormais pouvoir se concentrer sur l’organisation des prochains Mondiaux au sein d’un nouveau Complexe Aquatique qui doit être édifié sur les bords du Danube, complexe qui sera l’une des pièces maitresses de la candidature olympique de Budapest 2024.

7 pensées

  1. On peut dire que le bilan est positif. Cependant, j’aimerais bien connaître le bilan financier, même si je pense qu’il faudra attendre encore pour le savoir.

    1. En effet, un bilan positif si le plan médiatique et sportif, de bonne augure pour le sport et les compétitions majeures en Russie.
      Sans parler du fait qu’il n’y a pas eu d’événements venus porter ombrage aux Championnats (contrairement au Championnats du monde d’athlétisme de Moscou 2013, avec un intérêt populaire plus limité dans la vente des billets, ou encore les JO 2014, pour bien des raisons…).
      Cela aura certainement pour avantage d’encourager la Russie à organiser d’autres événements internationaux. Son atout : avoir déjà plusieurs infrastructures dues à l’héritage des Universiades 2013. Et clairement, la ville les exploitera au maximum.
      On peut donc s’attendre à réentendre parler de Kazan comme ville candidate à des compétitions très prochainement…

      1. Cela ne fait aucun doute. Cependant, Kazan et la Russie devrait commençaient à mieux maîtriser leur budget. Cet aspect peut porter préjudice sur différents points. La crédibilité du pays peut être affectée et cela peut décourager certain pays à ce lancer dans l’aventure d’une candidature. C’est ce qui s’est passé pour les JO d’hiver de 2022. Or cela n’arrange pas les fédérations internationales qui souhaitent un maximum de candidature.

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