JO 2024 : Le Comité Olympique des États-Unis pourrait abandonner le projet de Boston, ce lundi

Rien ne va plus pour Boston.

La candidature olympique de la principale ville du Massachusetts essuie des critiques virulentes depuis plusieurs mois et l’ultimatum lancé par le Comité Olympique des États-Unis (USOC) à l’attention du Gouverneur de l’État, Charlie Baker, n’a pas arrangé la situation.

Face à une nouvelle poussée des opposants – particulièrement sur les réseaux sociaux – cette nuit et au regard du refus de réponse de Charlie Baker, l’USOC pourrait purement et simplement enterrer la piste Boston 2024, ce lundi 27 juillet.

En effet, une conférence téléphonique doit avoir lieu entre les membres de l’institution. Le Gouverneur sera en contact direct avec l’USOC et le Maire de Boston, Marty Walsh, devrait également être de la partie.

A cette occasion, les responsables du Comité Olympique pourraient annoncer leur décision d’écarter Boston au profit de Los Angeles (Californie) comme l’affirme aujourd’hui une information du site spécialisé « Inside The Games ».

Vue générale de la Cérémonie d'ouverture des Jeux de Los Angeles 1984 (Crédits - CIO / Getty Images / Steve Powell)
Vue générale de la Cérémonie d’ouverture des Jeux de Los Angeles 1984 au Memorial Coliseum (Crédits – CIO / Getty Images / Steve Powell)

Si une telle décision venait à être prise, cela marquerait un indéniable tournant pour la candidature américaine à l’organisation des Jeux d’été de 2024.

D’une part, l’USOC changerait son fusil d’épaule en sélectionnant l’une des villes écartées en janvier dernier, une ville pourtant expérimentée pour avoir accueilli deux Olympiades par le passé (1932 et 1984). D’autre part, l’USOC enverrait un message de détermination au Comité International Olympique (CIO), avant la date limite du dépôt des candidatures, le 15 septembre 2015.

Plutôt que de renoncer, le Comité Olympique des États-Unis repartirait dès lors de l’avant. Une stratégie dont les effets ne pourront être mesurés que dans quelques mois.

Mais une question pourrait rapidement se poser, d’autant plus si l’opposition venait à se déplacer jusque sur le sol californien : un référendum aura-t-il lieu à Los Angeles comme cela est pour l’heure envisagé à Boston ?

Carte du projet de Los Angeles 2024 (Crédits - SCCOG)
Carte du projet de Los Angeles 2024 (Crédits – SCCOG)

D’ici-là, et si la piste de Los Angeles se confirme, la « Cité des Anges » devrait certainement retravailler son projet initial présenté devant l’USOC et ce, afin de le rendre compétitif sur la scène internationale.

Mais avec une telle candidature, nul doute que la compétition n’en serait que plus grande et plus intense.

9 pensées

  1. Changer de ville la semaine où le CIO se réunit à Kuala Lampur pour élire les villes hôtes des JOHJ 2020 et JOH 2022 relèverait de l’amateurisme le plus complet. Quel message envoyé au CIO! Alors mesdames et messieurs de la noble institution, Boston étant finalement un mauvais choix, nous avons décidé nous Américains (car VOUS NOUS DEVEZ les JO de 2024) de recycler la candidature tout d’abord écartée de Los Angeles pour vous la proposer à nouveau, relookée et infiniment plus séduisante. Autant dire le meilleur moyen de se faire dire No, Sir.

    L’USOC devrait tout simplement abandonner 2024 et se recentrer sur 2026 ou 2028, en essayant de retenir la leçon…Ce qui sera difficile…

    1. Je suis d’accord, je l’avais dit sur l’autre titre du site qu’il serait plus sage de se reporter sur 2028, mais même les jeux de 2026, leurs seront plus destinés au faite que Vancouver est la dernière ville Nord Américaine à avoir abrité les jeux d’hiver en 2010.

      Il y aurait 24 années de passé depuis Salt Lake City 2002, et l’obtention des jeux d’hiver sont plus difficile à éparpiller dans le monde que ceux d’été.

      1. 2026 serait une belle occasion en effet, d’autant que plusieurs villes US ont déjà fait part de leur intérêt, dont Salt Lake City qui possède un grand nombre d’infrastructures du fait des JO 2002.

        Pour 2028, ce sera plus compliqué avec sans doute la présence de villes comme Durban, Doha, Brisbane et des candidatures européennes ne seront pas non plus à écarter en fonction du résultat pour 2024.

      2. Remplacer aujourd’hui Boston par nimporte quelle ville est une absurdité. La remplaçante partira avec un désavantage certain sur ses concurrents en apparaissant comme un second choix, même si LA peut être un adversaire redoutable. Il faudrait plutôt abandonner le projet pour les jeux de 2024 pour les prochaines échéances.
        Cette épisode va laisser des marques profondes.
        Je ne pense pas que les Américains doivent se lancer pour les JO d’hiver de 2026. Elle se retrouveront face à des candidatures européennes redoutables comme Stockholm. A moins que ces candidatures se retirent comme pour les JO de 2022.
        Il serait plus sage que les Américains se lancent pour les JO suivant 2028 (même si la encore la compétition sera féroce), 2030 et 2032.
        J’espère que l’usoc va tirer les bonnes conclusions de ce fiasco pour repartir sur de bonne base et repenser son systeme de sélection.

  2. Un retrait des États-Unis pourrait également entraîner l’entrée en lice du Canada avec Toronto.

    Je ne crois pas en les chances de victoire de la ville-reine, mais notre bon président du Comité olympique canadien Marcel Aubut, toujours prêt à céder aux sirènes de la folie des grandeurs, n’en démord pas: il veut y aller!

    Toutefois, plusieurs obstacles majeurs s’opposent à la candidature torontoise:

    – Le timing, tout d’abord. Il reste un mois et demi pour se décider…Très court pour monter un dossier qui s’appuierait sans nul doute sur les installations des Jeux panaméricains qui se terminent ce 26 juillet. Toutefois, il faudrait considérablement hausser le niveau pour mettre certaines de ces infrastructures aux normes olympiques. De plus, quasiment aucune ne se trouve à Toronto même. Quant au stade olympique, ce serait une épine majeure.

    – Le maire de la ville n’est pas très chaud avec l’idée de cette candidature et les conseillers municipaux sont très divisés sur le sujet. Peu de chance de rallier une majorité d’ici le 15 septembre.

    – Les JP n’ont pas véritablement passionnés les foules au Canada. Les retombées sont déjà estimées à quasiment nulles pour la ville et l’Ontario. Alors tenter de vendre l’idée des JO dans ce contexte…

    – 14 ans après Vancouver, c’est bien trop tôt. Toronto n’est pas dans la situation de Beijing pour 2022…

    – Le Canada est entré en pré-campagne électorale. Les élections fédérales se tiendront le 19 octobre prochain. Alors que le pays connaît des difficultés économiques importantes suite à l’effondrement du cours des prix du pétrole, les partis politiques ne devraient pas soutenir ce dossier qui réapparait subitement. Le gouvernement conservateur tient sa majorité grâce à l’Ontario et il pourrait se faire reprocher par sa base albertaine un soutien explicite à Toronto. Quant aux autres partis, c’est le silence radio sur le dossier.

    Toronto ferait mieux de concentrer sur 2028 ou 2032…Et même là, il va y avoir du monde au balcon…

    1. De toute façon, si Toronto veut accueillir les jeux, la ville devra se lancer. Même si la candidature canadienne peut être un échec lors de la premiere tentative. Et il y a peu de ville qui ont obtenue les jo en candidatant qu’une seule fois. Par exemple les coréens ont obtenu les jeux olympiques d’hiver à la troisieme tentative.

      1. Ce ne serait pas la première fois pour Toronto.

        La ville canadienne a déjà tenté l’expérience pour 1996 et 2008 où pour cette dernière échéance, elle était parvenue à se placer 2e derrière Pékin, avec 22 voix, soit 4 de plus que Paris.

        2024 serait donc la 3e tentative de Toronto depuis le début des années 1990.

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