JO 2024 : Ignazio Marino, Maire de Rome : « Nous voulons bien faire les choses, avec simplicité et sans gaspillage »

Arrivée aujourd’hui à Lausanne (Suisse), la délégation représentant la candidature olympique et paralympique de Rome 2024 a participé à sa première réunion technique au siège du Comité International Olympique (CIO).

Ce premier rendez-vous d’importance pour la candidature italienne vise à présenter les atouts du projet, mais a également pour objectif d’emmagasiner un maximum d’informations concernant la procédure de candidature et les attentes du CIO, à l’aune notamment de l’Agenda 2020.

Thomas Bach (au centre) avec le Maire de Rome et la délégation de la candidature italienne (Crédits - CONI)
Thomas Bach (au centre) avec le Maire de Rome et la délégation de la candidature italienne (Crédits – CONI)

Présent à Lausanne parmi les porteurs de la candidature, le Maire de Rome a rappelé la symbolique des Jeux de 1960 ainsi que le visage à donner aux Jeux de 2024, les deux échéances incarnant une histoire singulière du rapport humain avec la technologie.

« Je me souviens des Jeux de 1960 qui ont été le symbole de l’essor économique, de la prospérité et de la croissante en Italie et en Europe au sortir de la tragédie de la guerre.

De cette date jusqu’à l’échéance olympique de 2024, il y aura 64 ans.

Le monde a radicalement changé entre ces deux dates : les Jeux de 1960 sont restés dans les mémoires comme étant les premiers Jeux de la télévision. Les images des athlètes et les victoires, la joie et la souffrance des compétiteurs ont pu, pour la première fois, être vues par plusieurs millions de personnes. Les Jeux de 2024 seront les Jeux des médias sociaux, ceux au travers desquels les milliers d’images envoyées sur les réseaux sociaux refléteront les nuances et le ressenti de milliards de personnes.

En résumé, nous sommes confrontés à une transition historique que notre proposition veut incarner en soulignant une grande modernité » a notamment affirmé Ignazio Marino à l’issue de la première journée de travail avec l’institution de Lausanne.

Mais au-delà du message que veut porter la candidature, la délégation italienne a surtout souligner l’exigence de durabilité et la promesse d’utiliser en priorité les équipements sportifs existants de Rome et de sa région.

Parmi ces équipements, Rome pourra en particulier compter sur la qualité et l’importance des installations du Foro Italico, installations directement héritées des JO 1960. Un gage de responsabilité et surtout de prise en considération de l’Agenda 2020.

Pour le Maire de la « Ville Éternelle », « il n’y aura pas d’éléphants blancs en 2024 et de travaux inutiles.

Il y aura toujours le lien d’une ville portée par son passé et regardant vers l’avenir. Notre projet s’engage à régénérer le territoire et à renforcer la modernisation des infrastructures déjà bâties.

Nous voulons bien faire les choses, avec simplicité et sans gaspillage ».

Ces quelques mots permettent en tous cas de délimiter les contours d’un projet aujourd’hui flou et relativement discret par rapport à ses concurrents internationaux, comme Boston (États-Unis) ou encore Hambourg (Allemagne).

Une stratégie sans doute réfléchie. Quoiqu’il en soit, Rome 2024 se dévoilera pleinement à compter du 15 septembre, date du dépôt officiel des candidatures au siège du CIO.

A ce moment-là, la candidature de Rome devra en particulier justifier l’inachèvement de la Città dello Sport dans le quartier de Tor Vergata et indiquer la reconversion envisagée du site dans le cadre du projet olympique et paralympique.

Une manière de concrétiser la promesse de durabilité de Rome 2024.