Bakou 2015 : Des discours de clôture et une référence implicite à une candidature olympique

Ce dimanche soir, Bakou (Azerbaïdjan) célèbre la fin des premiers Jeux Européens.

Organisé depuis le 12 juin dernier, l’événement continental a rassemblé pas moins de 6 000 athlètes venus de quelques 50 nations. Plusieurs équipements sportifs avaient pour l’occasion été aménagés, notamment le Stade Olympique de Bakou avec ses 68 000 places.

C’est d’ailleurs dans l’enceinte de ce stade que s’est tenue la Cérémonie de Clôture, en présence de la Première Dame du pays et Présidente du Comité d’Organisation de Bakou 2015, Merhiban Aliyeva.

Sous les yeux de son époux, le Président Ilham Aliyev, et des milliers d’athlètes et de spectateurs, la Première Dame a souligné le succès organisationnel de l’événement et a dressé les perspectives offertes à l’Azerbaïdjan pour les années à venir.

Feu d'artifice lors de la Cérémonie de Clôture, le 28 juin 2015 (Crédits - Bakou 2015)
Feu d’artifice lors de la Cérémonie de Clôture, le 28 juin 2015 (Crédits – Bakou 2015)

« Nous sommes fiers que les premiers Jeux Européens se soient déroulés dans notre pays.

Nous sommes fiers de constater qu’en seulement deux ans et demi, l’Azerbaïdjan a relevé un engagement pour en faire une réalité et offrir un événement sportif de haut niveau. Au cours des 17 derniers jours, nous avons assisté à l’unité, à la solidarité et à l’amitié entre les nations européennes.

Vous êtes venus de toute l’Europe pour écrire avec nous une page historique. Nous espérons que vous reviendrez ici dans les prochaines années » a notamment déclaré Merhiban Aliyeva.

Rappelant le rôle des milliers de bénévoles ainsi que l’apport de Patrick Hickey, Président des Comités Olympiques Européens (COE), la Présidente de Bakou 2015 a donc invité les spectateurs et les téléspectateurs à venir ou revenir en Azerbaïdjan à l’occasion des prochains événements majeurs.

Le pays accueillera ainsi un Grand Prix de Formule 1 en 2016, mais aussi les Championnats du Monde de voile, les Mondiaux d’échecs, sans oublier des rencontres de football dans le cadre de l’Euro 2020.

L'un des tableaux de la Cérémonie de Clôture, le 28 juin 2015 (Crédits - Bakou 2015)
L’un des tableaux de la Cérémonie de Clôture, le 28 juin 2015 (Crédits – Bakou 2015)

Mais en filigrane, un événement a bien sûr été dans toutes les têtes ce soir à Bakou : les Jeux Olympiques et Paralympiques d’été et une éventuelle troisième candidature d’affilée.

Après ses échecs pour 2016 et 2020, la capitale azerbaïdjanaise pourrait en effet viser l’organisation des JO 2024 et miser pleinement sur l’expérience et la légitimité des premiers Jeux Européens. Mais malgré la référence implicite formulée par la Première Dame, les défis sont néanmoins immenses pour le pays qui devrait à cet effet engager une réflexion plus poussée au cours de l’été.

Patrick Hickey a lui aussi fait référence de manière implicite à cette échéance olympique. Saluant la qualité des Jeux Européens et la solidité des fondations de ces derniers, le patron des Comités Olympiques Européens a surtout tracé la voie à de nouvelles expériences pour le pays.

« Vous avez aménagé de magnifiques stades, avec des athlètes extraordinaires. Les sites que vous avez construit vous servirons dans les années futures » a affirmé Patrick Hickey.

(Crédits - Bakou 2015)
(Crédits – Bakou 2015)

Un moyen de rappeler à la fois l’impérieuse nécessité d’assurer la reconversion des infrastructures sportives, mais aussi une occasion d’encourager l’Azerbaïdjan à s’affirmer encore davantage sur la scène internationale.

L’Europe et le monde sont en tous cas prévenu. L’Azerbaïdjan compte bien jouer un rôle nouveau au cours des décennies à venir.

8 pensées

  1. Les Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2022 seraient une excellente opportunité pour Bakou. Pour 2024, la ville risque de faire de la figuration.

    1. Comme pour 2016 et 2020, Bakou risque d’être affaiblie par son absence d’expérience, à l’exception – notable – des Jeux Européens.

      Les prochaines semaines et l’analyse du bilan financier et organisationnel des JE seront sans doute déterminants pour la suite.

      1. Comme Istanbul, Bakou pourrait également payer sa proximité géographique avec une région très instable et qui est une véritable poudrière.

  2. Même si ces premiers jeux européens sont une réussite pour l’Azerbaïdjan, avec des sites de haute volée et un cérémonial tout simplement grandiose (comme pour 2004, j’ai juste vibré sur les tableaux de Dimitris Papaioannou lors de l’ouverture) l’Azerbaidjan a encore de nombreux défis à relever, notamment concernant la liberté de la presse, et plus généralement sur les questions de droits de l’homme. Mais une chose est sûr: Bakou et la First Lady ont tout bonnement su marquer et charmer la vielle europe, et marquer un premier point pour changer l’image de ce pays encore très méconnu il y a 17 jours. En vue d’une candidature aux J.O 2024…ou 2028

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