« Paris accueille le monde », le 14 juillet 2015

La Ville de Paris prépare activement le lancement de la candidature olympique – avec une annonce en deux temps – mais elle s’attèle également aux préparatifs des festivités du 14 juillet, jour de la Fête Nationale.

Pour l’occasion, le traditionnel concert lyrique débutera à 21h00 avant de laisser place à un gigantesque feu d’artifice tiré depuis la Tour Eiffel à compter de 23h.

(Crédits - Mairie de Paris)
(Crédits – Mairie de Paris)

Comme l’an passé, le concert sera donné par l’Orchestre National de France, le Chœur de Radio France et la Maîtrise de Radio France et accordera une place singulière à des artistes internationaux, à l’instar du pianiste chinois – et actif soutien de la candidature olympique de Pékin 2022 -, Lang Lang.

Comme l’an passé également, le feu d’artifice sera mis en œuvre par le célèbre Groupe F, l’un des plus réputés dans le domaine. Si l’année 2014 avait été marquée par la thématique « Guerre et Paix », 2015 sera celle de l’ouverture avec le thème « Paris accueille le monde ».

Cette programmation ne doit rien au hasard et devrait sans doute faire une place importante à trois rendez-vous majeurs : la Conférence sur le Climat (COP 21) qui aura lieu à Paris à la fin de l’année, l’EURO 2016 de football dont la France sera le pays-hôte ainsi que la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux d’été de 2024.

Après une première annonce, à destination du Mouvement olympique, le 23 juin, les porteurs de la candidature tricolore devraient en effet profiter de cette vitrine que sont les festivités parisiennes du 14 juillet pour appuyer l’ambition olympique de la capitale.

L’an passé, pas moins de 800 000 personnes et près de 3 millions de téléspectateurs français avaient assisté au feu d’artifice et ce, sans compter les millions de téléspectateurs à travers le monde, la soirée du 14 juillet étant diffusée en mondovision.

10 pensées

  1. La candidature de Paris sera extrêmement solide dès le départ, à n’en pas douter. De quoi peut-être dérouter les adversaires. Boston s’enfonce dans les difficultés et semble déjà hors course, Rome ne brille pas vraiment, Hambourg ne fait rêver personne et Budapest, malgré une candidature alléchante, aura bien du mal à s’imposer.

    Paris a un boulevard devant lui. Reste à l’emprunter intelligemment jusqu’à la ligne d’arrivée. Mais attention aux nids-de-poule…

    1. Paris avait un boulevard devant elle pour les jeux de 2012, alors que Londres peinait à convaincre de sa candidature avait un manque de visibilité certain, on connaît la suite…je ne suis pas certain qu’Hambourg ne fasse pas rêver, et les allemands s’attellent à donner une image forte et profondément moderne de leur ville, pour le moment c’est un sans faute. Rome ne brille pas? Sa candidature était en tout cas très attendue, la visite de Thomas Bach dernièrement au Foro Olimpico l’a bien prouvé. Chaque ville se lance à son rythme, le lobbying commencera réellement le 15 septembre prochain…Paris n’a pas droit à l’erreur, et devrait se positionner en tant qu’outsider plutôt que favori…et s’éviter un quatrième échec.

      1. Pour l’heure, il n’y a pas de favori, mais des outsiders.

        Attendons la présentation détaillée des différents projets – car pour l’heure il s’agit avant tout d’ébauches – avant de se positionner réellement sur tel ou tel concept.

      2. Vous oubliez de nous parler de Boston qui va porter le poids de l’incertitude du référendum qui doit se tenir en 2016 sur la poursuite ou non de la candidature.

        Quant à Hambourg, je maintiens qu’elle ne fait rêver personne. Qui au CIO voudra aller passer 15 jours dans cette ville, alors que Budapest, Paris, Boston et Rome ont bien davantage à proposer au niveau touristique ou culturel? N’oubliez pas qui vote. De plus, son projet ne cadre pas vraiment avec l’esprit de l’Agenda 2020, car à peu près tout est à construire. Sans oublier qu’avec ce qui se passe à la FIFA, Thomas Bach ne pourra pas vraiment soutenir publiquement la ville sans se faire accuser immédiatement de favoritisme (évidemment, cela est une autre histoire pour les jeux de coulisses). J’ai déjà écrit dans un autre post que le fait que l’Allemagne ait obtenu la présidence du CIO jouera en défaveur d’Hambourg. Beaucoup de votants ne voudront pas favoriser à nouveau ce pays. Bach n’est pas encore Samaranch. On ne peut pas claironner partout vouloir des changements avec l’agenda 2020 et y déroger à la première occasion. De plus, la candidature du pays pour l’Euro 2024 de foot va entrer en concurrence avec Hambourg. Il faudra que les Allemands fassent un choix. Et pas sûr que la puissante fédération allemande de football va vouloir laisser passer sa chance. La même incertitude a contribué à affaiblir Istanbul pour 2020.

        Concernant Rome, la candidature est très critiquée en Italie. Sans compter les incertitudes économiques qui l’entourent.

        Paris est dans une situation très favorable, et à mon sens bien plus encore qu’en 2012.

  2. il est certain qu’il n’y a pour l’heure aucun favori, et les dossiers techniques sont effectivement à l’état d’ébauche. Paris entre en scène les 23 juin et 14 juillet prochain, il sera intéressant de mesurer son soutien populaire. En tout les cas, la diplomatie olympique est bien rôdé, les propos récents de Thomas Bach depuis Bakou concernant la candidature de Paris prêtent à sourire. Pour vulgariser ses mots, cela consistait à dire « nous nous réjouissons de la candidature de Paris, ville qui a beaucoup à offrir sportivement et en termes d’infrastructures…mais bonne chance quand même » Alors bonne chance Paris! la route jusqu’à Lima va être longue…

    1. Donc, si l’on suit votre raisonnement, quelle ville selon vous sera adoubée par le CIO pour 2024? Rome et sa situation économique difficile et dont les projets de construction sportive sont au point mort? Boston qui ne sait même pas si elle sera encore dans la course dans 2 mois? Hambourg dont le concept ne cadre pas avec l’agenda 2020, claironné sur tous les toits depuis des mois et qui pourrait faire face à une fronde populaire lors du référendum qui aura lieu dans cette ville à l’automne?

      Oui, il y a un favori qui se nomme Paris. Que vous le vouliez ou non, la capitale française va porter cette étiquette de favorite très rapidement.

      Le CIO n’est plus dans la situation de 2005 ou il pouvait se permettre de lever le nez sur des dossiers comme ceux de Madrid, Paris ou NYC. Il n’a aucun intérêt à regarder Paris ou une autre ville de haut. Car rien ne dit que 2024 ne sera pas un remake de 2022. Hambourg et Boston ont des obstacles à franchir qui se nomment référendums. Quant à Rome, j’ai encore une incertitude sur le fait qu’elle sera bien sur la ligne de départ en septembre. Le bilan d’Expo 2015 pourrait faire mal à la candidature italienne. Et si elle est de la partie, je doute que la situation économique de la ville lui permette de jouer les premiers violons.

Laisser un commentaire