JO 2024 : Et si Mitt Romney était le sauveur de Boston ?

En novembre 2013, Mitt Romney apportait officiellement son soutien à la candidature olympique de Boston dans la course aux Jeux de 2024.

L’ancien Gouverneur du Massachusetts se déclarait alors disponible pour apporter son « expérience » et ses « suggestions » aux porteurs de la candidature.

La ville était alors engagée dans le processus interne de sélection mis en place par le Comité Olympique des États-Unis (USOC). Depuis, Boston a été désignée par l’institution mais se retrouve confrontée à des sondages critiques et à une opposition forte et structurée, que ce soit le terrain ou sur les réseaux sociaux.

Dès lors, une question mérite d’être posée : et si Mitt Romney était le sauveur de Boston 2024 ?

Mitt Romney

L’ancien Gouverneur de l’État, candidat Républicain à l’élection présidentielle de novembre 2012, est surtout connu aux yeux du monde olympique pour avoir sauvé l’organisation des Jeux d’hiver de Salt Lake City 2002.

Face à une gestion polémique – notamment sur le plan des finances – l’homme d’affaires avait réussi à redresser la barre, ce qui avait permis la bonne livraison des sites pour les JO.

En 2014, celui qui a renoncé à toute ambition présidentielle pour le scrutin de 2016, avait été approché par les porteurs de la candidature de Tijuana (Mexique) et San Diego (États-Unis) mais avait finalement décliné la proposition de ce projet quelque peu farfelu et ce, avant d’apporter sa caution à une candidature de Salt Lake City (Utah) pour les JO d’hiver 2026.

Il faut dire que les Américains ont une conception bien à eux des Jeux et de l’Olympisme.

Misant grandement sur la participation du secteur privé – Atlanta 1996 en est le parfait exemple – les Américains ont pour habitude de placer hommes d’affaires ou politiques à la tête de leurs différentes candidatures.

Ce fut le cas pour New York 2012 avec Dan Doctoroff, alors adjoint au Maire de la « Grosse Pomme » en charge du développement économique. Ce fut également le cas pour Chicago 2016 avec Patrick G. Ryan et c’est actuellement le cas avec John Fish, patron de « Suffolk Construction ».

Salt Lake City 2002

Certes, le contexte actuel est bien différent de celui de Salt Lake City 2002, mais avoir Mitt Romney à la tête du Comité de Candidature de Boston 2024 pourrait avoir trois conséquences :

  • Insuffler une dynamique nouvelle à la campagne,
  • Remplacer et faire oublier le peu charismatique Président John Fish,
  • Préparer l’entrée de Boston sur la scène olympique internationale.

Car dès le mois de septembre, la candidature de Boston 2024 sera encore plus exposée qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Elle sera alors confrontée à des villes comme Paris (France), Hambourg (Allemagne), Rome (Italie), voire Budapest (Hongrie) et Istanbul (Turquie).

Illustrations : Crédits – George Frey / AFP / Getty Images et CIO / Salt Lake City 2002

5 pensées

  1. Istanbul, pas certain. Surtout que le pays ambitionne d’organiser l’Euro de football en 2024.

    Quant à Mitt Romney, au-delà des qualités professionnelles incontestables de l’homme et de sa réussite avec Salt Lake City, le fait qu’il soit républicain serait un véritable boulet pour convaincre une population aussi démocrate que celle de Boston et du Mass.

    Romney a été candidat aux présidentielles de 2012. Il ne faut pas l’oublier. Et il a perdu par 800 000 voix face à Obama sur un total de 3 millions de voix exprimés dans le Massachusetts.

    Je crois même que ce serait l’erreur de trop pour Boston 2024. Sans compter que le référendum est prévu en même temps que les présidentielles de 2016. On ne saura plus vraiment pour qui roule Romney: Boston ou les Républicains? Tout pour brouiller définitivement le message auprès du CIO.

    1. Je ne suis pas certain.

      Au contraire, son étiquette politique pourrait peut-être permettre de convaincre les Républicains du Massachusetts, électeurs qui sont aujourd’hui les plus réticents à soutenir la candidature de Boston 2024.

      Mais une chose est certaine, Mitt Romney ou pas, il apparaît indispensable pour Boston de se restructurer d’ici septembre 2015 et de faire appel à une personnalité emblématique de l’État et de la Ville.

      1. Je pense que le malaise des Bostoniens est plus profond. J’ai plusieurs amis dans cette ville et tous me disent qu’ils n’en veulent tout simplement pas. Pour eux, la ville n’en a pas besoin et ils ne croyaient pas vraiment que la ville s’imposerait dans la course américaine.

      2. Il est vrai que Boston partait de loin face aux mastodontes que sont Los Angeles, San Francisco et Washington DC.

        Mais la séduisante campagne promotionnelle et le projet présenté ont finalement convaincu l’USOC de choisir la nouveauté et la « fraicheur » du Massachusetts.
        Peut-être l’USOC regrettera-t-elle son choix…

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