JO 2024 : En misant sur les Jeux du Commonwealth, l’Afrique du Sud écarte la candidature olympique

Désormais seule en piste dans la course aux Jeux du Commonwealth 2022 depuis le retrait de la ville d’Edmonton (Canada), l’Afrique du Sud devrait selon toute logique faire une croix sur son ambition olympique pour 2024. Une décision déjà évoquée au cours des dernières semaines.

Avec la candidature de Durban, le pays propose un projet compact centré autour du Stade Moses Mabhida et des installations adjacentes. Organisés en juillet 2022, les Jeux seraient ainsi abrités dans un rayon de 2,5 kilomètres autour du stade qui fut hôte de la Coupe du Monde de football 2010.

Stade de Durban - vue de la mer

Si 95% des infrastructures sont déjà opérationnelles, seuls un Village des Athlètes et un stand de tir devraient être aménagés selon le responsable Sud-Africain Gideon Sam.

La compacité du dispositif et l’existence de la majeure partie des sites devraient de fait permettre un coût d’organisation relativement limité.

S’inscrivant dans le cadre du plan de développement de Durban et de sa région pour les 15 prochaines années, la candidature aux Jeux du Commonwealth 2022 constitue en tous cas une réelle opportunité en terme de retombées économiques et sociales.

Ainsi, outre la création de milliers d’emplois, l’accueil des Jeux est de nature à générer des retombées touristiques de l’ordre de 12 milliards de rand africain , soit près de 916 millions d’euros. L’apport global pour l’économie nationale est quant à lui estimé à 20 milliards de rand africain, soit 1,526 milliard d’euros.

Mais si ce concept apparaît comme pertinent dans le cadre d’une candidature aux Jeux du Commonwealth, il devrait indéniablement être amélioré et densifié en vue d’une prochaine candidature olympique. Celle-ci pourrait intervenir pour l’échéance 2028 et exigerait l’aménagement d’installations supplémentaires – temporaires ou pérennes – mais surtout un agrandissement de certains sites, comme le complexe aquatique limitrophe du stade principal.

Comme l’a d’ailleurs affirmé Tuddy Reddy, Chef de direction au sein du Comité de Candidature de Durban 2022, « les Jeux Olympiques sont une compétition totalement différente, notamment au regard des coûts.

Pour donner un exemple, le site de gymnastique des Jeux du Commonwealth doit disposer de 5 000 places, tandis que le même site pour les Jeux Olympiques doit être équipé de 15 000 sièges ».

Vue du Parc olympique de Durban

En écartant une nouvelle fois l’idée d’une candidature aux JO, l’Afrique du Sud décide de faire l’impasse sur l’Olympiade de 2024 – promise à l’Europe ou aux États-Unis – et de concentrer ses efforts sur l’organisation des premiers Jeux du Commonwealth de son Histoire.

Le projet olympique interviendra plus tard et pourrait porter le pays comme première nation africaine organisatrice des Jeux. Il faudra donc au minimum attendre 2028 pour voir ce projet se concrétiser. L’échéance 2032 pourrait toutefois être plus réaliste pour l’Afrique du Sud.

Illustrations : Crédits – Durban 2022

7 pensées

    1. Tout à fait. Le Qatar semble également hors-course, préférant miser sur 2028 ou 2032 à l’instar de l’Afrique du Sud.

      Rome est candidate, de même que Boston et l’Allemagne avec Berlin ou Hambourg.
      La France devrait selon toute logique présenter la candidature de Paris.

      Reste à connaître les intentions définitives de la Hongrie avec Budapest et de la Turquie avec Istanbul.

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