D’ici ce week-end, le Comité Olympique Allemand (DOSB) réalisera – par l’intermédiaire d’un institut de sondage – une enquête relative à la candidature du pays à l’organisation des Jeux d’été de 2024. Mais cette enquête sera surtout l’occasion de mesurer le taux de soutien des citoyens des deux villes en course, Berlin et Hambourg.
Si la première a toute la légitimité pour porter les couleurs allemandes, compte tenu de son rang de capitale fédérale ainsi que de son expérience en matière d’organisation d’événements internationaux (Coupe du Monde de football 2006, Championnats du Monde d’athlétisme 2009, Euro de natation 2014…), la seconde a toutes les armes pour venir contester cet avantage.
Ainsi, bien qu’elle n’ait jamais eu l’honneur d’accueillir la manifestation olympique, Hambourg dispose d’un projet solide reposant sur ses acquis du début des années 2000 lorsqu’elle avait proposé au DOSB sa candidature pour les Jeux de 2012.
La cité de l’Elbe a également la réputation d’être une ville dynamique et sportive. Deux éléments qui s’illustrent d’ailleurs parfaitement dans le cadre de la campagne promotionnelle mise en place par les promoteurs de la candidature aux JO 2024.
De fait, Hambourg peut compter sur de multiples initiatives afin de valoriser son concept olympique. Ces initiatives vont du traditionnel affichage sur les panneaux publicitaires de la ville à une présentation au sein de l’aéroport international de la ville ou encore à l’édition de timbres postaux aux couleurs de la candidature.
Surtout, ces différentes initiatives sont portées par un enthousiasme perceptible au sein de la population.
Le rassemblement populaire organisé la semaine dernière en a été le parfait exemple. Plus de 7 000 personnes avaient annoncé leur présence au bord du lac sur les réseaux sociaux. Finalement, plus de 20 000 participants se sont rassemblés autour des valeurs olympiques en déclarant leur flamme pour la candidature et pour les Jeux.
Mais au-delà de la présence physique des citoyens de Hambourg, la mobilisation autour de la candidature se manifeste aussi de manière virtuelle, au travers des réseaux sociaux.
A titre d’exemple, un sondage Facebook lancé lundi soir par un quotidien régional, a rapidement tourné au plébiscite en faveur de Hambourg, cette dernière recueillant plus de 1 300 votes contre un peu plus de 500 pour la cité berlinoise.
Cet écart sera sans doute moindre dans le cadre du sondage commandé par le DOSB mais une large majorité de citoyens devrait toutefois se déclarer favorable à la candidature et le cas échéant, à l’organisation des Jeux à Hambourg. Même si le soutien populaire pourrait dépasser la barre symbolique des 50% à Berlin, il n’est en revanche pas certain que cette dernière parvienne à atteindre le score de sa rivale des bords de l’Elbe.
Hambourg a toutes les cartes en main pour rafler la mise et emporter l’investiture allemande. A elle de ne pas commettre d’impairs dans la dernière ligne droite.
Le verdict interviendra le 21 mars prochain mais les tendances du sondage de cette fin février pourraient accélérer la désignation de la ville allemande candidate aux JO de 2024.
Hambourg a un projet dynamique bien ficelé qui tient la route, mais seule Berlin a la renommée suffisante pour s’imposer face à la concurrence de Boston, Rome, et éventuellement de Paris ou encore Istanbul. Tout le monde connaît Berlin, Hambourg par contre…
Oui, la question de la renommée joue en faveur de Berlin.
Néanmoins, le soutien populaire sera indispensable pour le Comité Olympique Allemand (DOSB), soucieux de ne pas connaître les tracas de Munich 2018 – avec l’opposition forte des agriculteurs de Garmisch-Partenkirchen – et le cinglant revers référendaire de Munich 2022…