JO 2024 : Les sites manquants pour une candidature de Paris

Malgré l’existence de plusieurs équipements nécessaires à l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques, une candidature de Paris devrait toutefois aménager quelques infrastructures sportives et non-sportives.

Concernant les installations sportives utiles aux Jeux, l’étude d’opportunité du CFSI a identifié quatre problématiques.

Paris 2024 - listes sites manquants

  • Les arénas couvertes

« En considérant qu’au minimum une aréna pourrait être partagée, il est donc nécessaire de disposer de 7 arénas » à savoir une de 15 000 places, une de 12 000 places, une de 10 000 places, deux de 6 000 places et enfin trois de 5 000 places.

Outre la Bercy Arena, Paris 2024 devrait donc s’appuyer sur la Halle Carpentier la salle Pierre de Coubertin rénovées mais aussi sur d’autres arénas dont les projets pourraient s’inscrire dans le cadre d’une candidature aux Jeux : le Dôme de Sarcelles ou le Colisée du Tremblay-en-France.

  • Un stade de hockey-sur-gazon

Installation de 10 000 places au moins, le stade de hockey pourrait être aménagé à l’emplacement du Stade Yves-du-Manoir à Colombes.

Un temps évoqué pour accueillir le Village ou une autre installation olympique, ce site emblématique de l’Ouest parisien pourrait bénéficier d’une profonde reconversion qui profiterait également à l’ensemble du quartier.

Reste à savoir si cette option sera retenue et surtout, si le stade sera temporaire, semi-temporaire ou pérenne.

  • Un Centre aquatique

Serpent de mer du sport hexagonal, le projet de stade nautique revient à chaque candidature de Paris (1992, 2008, 2012) mais n’a pour l’heure toujours pas été aménagé et ce, alors même que l’équipe de France de natation est l’une des références mondiales depuis maintenant plus de dix ans.

Selon toute vraisemblance, le lancement d’une candidature française pour 2024 permettra de ressortir des cartons l’idée de construction d’un stade nautique à Aubervilliers (93).

Six bassins devraient alors être installés, avec une capacité de 12 000 places au moins pour la piscine dédiée à la natation et 5 000 places pour celle dédiée au water-polo.

  • Un stand de tir

Envisagé à Versailles dans le cadre de la précédente candidature olympique, le stand de tir est l’autre installation sportive manquante pour un nouveau projet.

Au-delà des équipements dédiés aux JO, deux à trois installations devraient également être aménagées en région parisienne.

  • Un Village Olympique et Paralympique

De fait, les autorités devront se pencher sur la question de l’aménagement d’un Village Olympique d’une capacité de 17 000 lits.

Comme l’affirme l’étude du CFSI, « dans un contexte où les objectifs de construction de logements en Île-de-France sont élevés (70 000 par an), la construction d’un Village Olympique et Paralympique représente une opportunité de développer une offre originale de logements, à forte portée symbolique.

Des projets de reconversion mixte seront envisagés, alliant quartiers résidentiels, espaces et bâtiments publics ou encore zone d’activités économiques ».

Plusieurs pistes sont aujourd’hui envisageables pour l’implantation du Village des Athlètes : Colombes, La Courneuve, Aulnay-sous-Bois, Thiais.

  • Le Centre Principal des Médias

Autre équipement d’importance du fait de sa surface, le Centre Principal des Médias devra aussi être construit à proximité des principaux sites olympiques et paralympiques.

Pour le CFSI, la meilleure option serait celle d’une configuration mixte avec des aménagements temporaires et la proximité avec un site existant.

  • Le Village des Médias

Enfin, un autre équipement pourrait être amené à devenir l’un des points importants du dossier français : la question de l’intérêt d’un Village des Médias.

Comme le précise le CFSI, « une réflexion pourrait être menée dans une seconde phase pour proposer une solution alternative pour l’hébergement des médias construite autour d’un concept innovant, porteur d’héritage.

Véritable vitrine des savoir-faire français, ce ‘quartier laboratoire’ pourrait devenir un des éléments différenciant de la candidature parisienne et laisser un héritage positif significatif ».

Ce choix d’un deuxième village n’est pas sans rappeler la proposition formulée il y a plusieurs par Hambourg, concernant l’aménagement éventuel d’un Village pour les familles des athlètes.

12 pensées

  1. Le grand nombre d’arena manquante ne pourrait-il pas être solutionné par l’utilisation de hall d’exposition de Villepinte ?
    En effet, dans l’hypothèse où le site de PSA Aulnay deviendrait le village olympique, rien de tel que des sites temporaires dans les hall d’expo qui se trouvent à quelques centaines de mètres. Cela ferait office de parc olympique situé juste à coté du village olympique. De plus le projet de Colysée de Tremblay prévoit une aréna d’environ 10 000 places sur le site du parc des expos de Villepinte.
    Toutefois je ne suis pas sûr que les Hall existant puissent se transformer en aréna temporaire à la manière du Hall XXL à Nantes…

    1. L’utilisation des halls du Parc de Villepinte ainsi que du futur Colisée de Tremblay pourraient effectivement faire office de recours intéressants pour palier le manque d’arénas mais surtout, permettre de réduire les coûts d’organisation liés à l’aménagement d’enceintes pérennes.

      J’ai d’ailleurs eu l’occasion de présenter les opportunités offertes par Villepinte et Le Tremblay dans le cadre d’un récent article où j’évoque notamment le projet olympique de Paris 1992 : http://sportetsociete.org/2015/02/17/jo-2024-le-tremblay-aulnay-et-villepinte-veulent-les-jeux/

      Ce projet prévoyait déjà d’utiliser Villepinte et Le Tremblay. A l’époque, la première devait abriter handball, basketball ou encore volleyball tandis que la seconde fut proposée pour le Stade Olympique et le tir-à-l’arc.

  2. Le Zénith peut également être envisagé en aménageant un parquet central et de nouvelles tribunes à la place de la scène (au moins 6000 places), comme l’ont fait plusieurs métropoles régionales pour le basket, par ex. Le Hall 1 porte de Versailles est aussi potentiellement prêt pour 8 à 10K, sans poteau et une hauteur sous plafond suffisante avec 2 tribunes temporaires se faisant face (à défaut d’un palais des sports qui n’en a que le nom). Pour que Paris ait sa chance, il faut énormément centralisé, et ne pas s’étaler sur toute la région, ce qui est systématiquement contraire aux désirs du CIO.
    Il faut d’urgence un vrai stade pour le Red Star et le PFC qui atteindront la L2 en août 2015, profitons donc de cet élan pour faire un centre de gazon synthétique également accessible au hockey (ce que nous avons perdu à Jean Bouin). Pourquoi pas à Bauer.
    D’ailleurs, dans tes différents articles (formidables!), on ne voit rien sur le stade de la FFR à Evry, et son voisin de Bondoufle (18K), tout comme le Dôme de Villebon largement sous employé lui aussi. Mais au moins ça ferait un sérieux équilibre face aux délires du 93, où de nouveaux éléphants blancs sont attendus sans réelle garantie économique. Donc je ne crois pas trop au projet FFR, mais s’il est réalisé, autant baser une grosse base olympique dans ce secteur (avec Marcoussis / Monthléry pas loin).
    Le Qatar aura certainement pour projet de construire une grande salle Pte de St Cloud pour son équipe de Hand. J’espère vraiment qu’ils reprennent Coubertin pour transformer tout l’espace en grande salle de 10K (en copiant la Madrid Arena) et en réaménageant les tennis alentours.
    Couvrir le Court Lenglen (10K), ou l’utiliser pour le Beach Volley permettrait de faire de sérieuses économies en utilisant ce qui existe (sachant que le Central et la moitié de RG suffiraient au tournoi de tennis).
    Les médias devraient pouvoir bénéficier des nombreux studios TV + la cité du cinéma de la plaine St Denis (à 2 pas du Stade de France) qui seraient largement suffisant et à la pointe de la technologie pour leurs plateaux TV.
    Autant d’idées économiquement viables et garant de jeux maîtrisés.
    La majeure partie du budget devrait être portée sur le marketing et surtout les transports.
    Et merci pour ton site.

    1. Le Zénith est effectivement une piste de réflexion, tout comme les Halls du Parc des Expositions Porte de Versailles ainsi que le site de Villepinte.
      J’avais d’ailleurs rappelé le projet – ancien – porté pour 1992 : http://sportetsociete.org/2015/02/17/jo-2024-le-tremblay-aulnay-et-villepinte-veulent-les-jeux/

      Pour ce qui est des sites proches d’Evry, il arrive que j’évoque le projet de Grand Stade de la FFR, mais pour l’heure, pas dans le cadre de la candidature, le projet n’étant pas suffisamment abouti pour être intégré au dispositif olympique.

      Pour le beach-volley, les porteurs de la candidature pourraient sans doute reprendre l’idée d’une arène temporaire sur le Champ de Mars. Cadre historico-touristique exceptionnel !

      En clair, sur le plan sportif, hormis le terrain pour le hockey et pour la natation, le dispositif olympique existe en très grande partie.

      Au cours des prochaines semaines, les différents élus locaux vont néanmoins poursuivre tractations et déclarations médiatiques afin de tirer la couverture sur telle ou telle ville. Mais ce sera au Mouvement olympique et à l’Association Ambition Olympique et Paralympique d’arbitrer dans l’intérêt des sportifs et des territoires !

      En tous cas, merci pour ce commentaire argumenté et pertinent 🙂

  3. aucun de ces projets ne m’enchante vraiment.
    S’ils arrivent à coupler la piscine, le Stade de France et le village olympique en ajoutant 2 arenas sur le même site cela commence à être intéressant.

    Sinon au niveau de Roland Garros, ce serait bien. Au bois de Boulogne ?
    Faudrait rajouter 1 grande arena et une piscine olympique (la piscine Molitor aurait pu être prévue comme un bassin d’entraînement si les élus avaient une vision et l’auraient agrandie lors de la rénovation) mais sinon beaucoup de sites sont à proximité :
    – tennis à Roland Garros qui pourrait aussi avoir une arena de 5000 places pouvant servir lors de RG en configuration tennis et pour les JO pour un « petit » sport) + beach volley sur les terrains non utilisés comme l’a suggéré un lecteur du site.
    – Hippodrome de Longchamp : équitation
    – Stade Jean Bouin : rugby (ou la piscine olympique !)
    – Parc des Princes : foot
    – Stade Pierre de Coubertin
    – Palais des Sports
    – Parc Expo Porte de Versailles
    – Et toutes les autres installations puisque ce site serait central.
    Vu comment le projet du nouveau Roland Garos est difficile, celui-ci est presque impossible, même en 9 ans. S’ils trouvent du terrain pour le village, la piscine et l’arena alors le seul point négatif est l’absence du stade olympique au sein de ce village.

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