JO 2024 : Le Maire de Rome met en garde contre les dérives

Malgré l’imminence de la présentation du Comité de Candidature de Rome 2024, le Maire de la Ville Éternelle a exprimé son opinion quant à de possibles dérives sur le plan budgétaire.

« Je suis là avec le coeur, mais je gouverne une ville avec le cerveau et je dois tenir compte du fait qu’en qualité de Maire, je dois encore payer une partie des dettes des Jeux Olympiques de 1960 et ne pas oublier ce qui s’est produit avec la Coupe du Monde de football en 1990, lorsque des constructions ont été décidées pour une durée d’utilisation de quelques jours seulement ».

Ignazio Marino souhaite ainsi mettre en garde la future autorité de gouvernance du projet olympique italien.

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Le niveau des investissements nécessaires aux Jeux devra ainsi être calculé et planifié sur le long terme, en misant notamment sur une participation du secteur privé. Surtout, l’aménagement des installations sportives devra répondre à des besoins réels et ne pas engendrer la construction des fameux « éléphants blancs », ces infrastructures pérennes qui ne trouvent pas de repreneurs à l’issue des Jeux et qui sont devenus la hantise des villes, en particulier depuis les dérives constatées avec Athènes (Grèce) lors des JO 2004.

Le Maire de Rome doit par ailleurs se souvenir d’une étude menée en marge de la candidature aux Jeux d’été de 2020 et qui tablait sur une enveloppe budgétaire de 10 milliards d’euros.

Rome a un rêve mais celui-ci ne devra pas être trop onéreux, au risque de creuser encore davantage une situation pour le moins délicate.

Percevant le questionnement du Maire, le Président du Comité Olympique Italien (CONI) a tenu à le rassurer par médias interposés.

Selon Giovanni Malago, « il faut toujours faire une distinction entre ce qui doit être fait et les expériences négatives comme la Coupe du Monde 1990 ou les Mondiaux de natation 2009.

Le Maire fait notamment référence au projet inachevé de Tor Vergata, mais ces situations sont déconnectées du niveau sportif.

C’est justement pour éviter ce genre de problémes que nous nous sommes tournés vers Raffaele Cantone [Président de l’Autorité Nationale Anti-Corruption], qui apportera une dynamique qui caractérisera la candidature olympique ».

Illustration : Crédits – ANSA

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