JO 2026 : Vers une nouvelle tentative pour Sion (Suisse)

La Suisse semble bien décidée à relever le défi olympique.

Après le retrait de la candidature de St-Moritz / Davos dans la course à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2022, la ville de Lausanne s’est portée candidate pour accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2020.

Dans la foulée de cette candidature, Genève a annoncé son intention de présenter un projet pour les JO 2026. Aujourd’hui, la capitale suisse voit apparaître une possible rivale dans la compétition interne, puisque Sion ambitionne aussi de candidater aux Jeux.

Forte de son expérience passée de ville trois fois candidates (1976, 2002 et 2006), la ville du Canton du Valais souhaite prendre sa revanche et enfin parvenir à décrocher la timbale olympique.

Portée par Christian Constantin, Président du club de football du FC Sion, la candidature devrait s’appuyer sur les sites et installations du Canton du Valais pour remplir les conditions nécessaires au dépôt d’un projet viable aux yeux du Comité Suisse et surtout du Comité International Olympique (CIO).

Sion

Pour défendre son concept, Sion (32 800 habitants) se base sur la récente réforme olympique.

« Le Comité qui examinera les dossiers entend désormais privilégier des candidatures plus fidèles à l’esprit initial des Jeux et prônant un retour aux sources des sports d’hiver.

Dans cette perspective, le CIO offrira également un plus grand support aux régions candidates et édictera des mesures afin de réduire les coûts incombant aux organisateurs. Il a aussi autorisé les projets qui associeront plusieurs régions et / ou pays.

Une nouvelle candidature du Valais et du pays apparaît alors dans ce contexte tout à fait envisageable, raisonnable et viable.

Le Canton possède en effet une longue tradition d’accueil et de tourisme, une expérience importante dans l’organisation d’événements sportifs de grande envergure, un public fervent, pratiquant et connaisseur des sports d’hiver, un nombre important de sites potentiels en plaine et en montagne, un réseau de transports développé, une proximité politique et géographique avec le siège du CIO et d’autres nombreux atouts.

Par ailleurs, le réchauffement climatique imposera dans le futur des épreuves à des altitudes plus élevées. Les plus hautes montagnes des Alpes, à l’exception du Mont-Blanc à proximité, se situent en Valais. Ceci constitue un gage de sécurité pour l’organisation de compétitions de sports d’hiver.

Le Valais valoriserait ainsi les infrastructures de base existantes et s’associerait à des régions voisines qui possèdent ou ont besoin, à courts ou longs termes, d’infrastructures lourdes. Cette idée permettrait de ne pas multiplier ces dernières de manière irraisonnée et non-conforme aux enjeux écologiques de notre époque ».

Malgré une opposition apparente, une candidature conjointe avec Genève n’est donc pas à écarter.

Quoiqu’il en soit, une conférence de presse sera organisée par les responsables du FC Sion ‘au début de l’année 2015’, avant le lancement d’un film de candidature ‘en été’ de la même année. Cela coïncidera alors avec les célébrations des 150 ans de la première ascension du Cervin, sommet alpin à la frontière italo-suisse (4 478 mètres).

La Suisse devra toutefois attendre la décision de l’institution olympique concernant le choix de la Ville Hôte des JOJ 2020 ainsi que des JO 2022 avant de se positionner concrètement.

Un temps impensable au regard des candidatures européennes, une victoire asiatique est désormais acquise et relance de fait les chances du Vieux Continent pour l’échéance de 2026. Mais outre l’Europe, une autre grande contrée des sports d’hiver pourrait être favorisée par ce calendrier : les États-Unis. Ces derniers disposent d’ores et déjà d’une armada de candidatures potentielles, dont la plus sérieuse n’est autre que Salt Lake City (Utah).

Hôte des Jeux d’hiver en 2002 et possédant des infrastructures de premier ordre, la ville américaine pourrait se lancer dans la course olympique avec un indéniable avantage sur ses rivales.

Le CIO lancera la procédure des candidatures dans le courant de l’année 2017, avant l’élection de la Ville Organisatrice en 2019. Le chemin est encore long, mais force est de constater que nombreuses sont les prétendantes.

Illustration : Crédits – Wikipedia