Tandis que le Comité Olympique Italien (CONI) devrait dévoiler ses intentions dans la course olympique aux Jeux d’été de 2024, le 15 décembre, le Comité des États-Unis (USOC) pourrait lui emboiter le pas et prendre une décision dans les jours à venir.
Ainsi, après un grand oral organisé au siège de l’institution en présence des représentants des quatre villes en lice – Boston, Los Angeles, San Francisco et Washington District of Columbia – l’USOC s’apprêterait à dévoiler son choix, peut-être même avant la fin de l’année.
Comme l’a précisé Larry Probst, Président de l’USOC auprès de l’Associated Press, « si nous décidons d’y aller, nous choisirons la ville dans les 30 à 60 jours suivants, mais nous pourrions aussi le faire dès la semaine prochaine ».
L’instance olympique américaine doit se réunir mardi 16 décembre pour décider officiellement de présenter une candidature aux JO 2024.
Restera dès lors à sélectionner la ville présentant les meilleurs atouts pour entrer sur la scène internationale. Si consensus il y a, le choix pourrait donc intervenir très rapidement.
Une décision accélérée sans doute motivée par l’afflux de candidatures européennes. L’Allemagne, l’Italie, certainement la France, sans nul doute l’Azerbaïdjan et la Turquie… Et le reste du monde…
L’Amérique doit rapidement se positionner en effet… Plus vite elle le fera plus vite son projet se construira, sa communication (RE)démarrera (même si c’est déjà le cas depuis un certain temps !), et cela aura peut-être aussi un effet déstabilisateur sur ses concurrents, qui pourraient être refroidie à l’idée d’affronter une grosse pointure US…
Dans ses conditions, je vois probablement San Francisco éliminée. Principale faiblesse : la ville (certes mondialement connue et très belle) est moins rayonnante que sa voisine L.A… qui dispose elle de bien plus d’infrastructures à tous les niveaux (hôteliers, transports locaux, nationaux et internationaux, et également sportifs…). Sans parler de la campagne en interne, qui a volontairement joué la discrétion, au point de se faire un peu (trop) oublier.
Après entre les 3 restantes, difficile de s’exprimer… Les 3 sont dans des Etats différents. Toutes ont un projets différents (Los Angeles pour l’héritage, Washington avec un côté plus humain, et Boston un aspect moderne et très novateur). Et toutes sont restent mondialement connues… Voire même trop : New York, choisie par l’USOC pour 2012 étaient la ville la moins plébiscité des Américains, qui préféraient des JO dans des villes moins énormes, notamment Washington… Un cas de figure qui pourrait avoir de nouveau lieu avec Los Angeles.
Après, quitte à voir les grands défauts de ses 3 villes (j’élimine donc San Francisco), ils sont assez logiques : Los Angeles est immense, probablement trop, ce qui pourrait créer une certaine crainte de la part des locaux de voir leur ville submergée davantage. Boston a vu naitre des contestations, principalement économiques, et cela même de la part des jeunes (généralement plus optimistes et favorable à la question olympique). Washington représente le pouvoir US, et la question de la sécurité politique nationale ressortira évidement (et il faudra prendre nombres de mesures complexes, au point de retrouver un niveau de crainte proche de celui de Londres 2012, qui fut lourdement critiquée pour sa paranoïa post-attentat 2005, ou encore celui de Sotchi, qui subissait la pression des attaques terroristes dans le sud du pays…)
Des éléments qui joueront évidemment dans la balance du choix américain. Maintenant, il faut voir si l’USOC construira son projet selon les candidatures telles qu’elles sont, ou s’ils les étudient maintenant selon une approche différente depuis le Nouvel Agenda 2020 du CIO, où les 3 villes auraient de grandes chances ainsi.