Coupe Davis : La France perd, mais Lille gagne

En finale ce week-end, l’équipe de France de Coupe Davis s’est inclinée, à domicile, face à l’équipe Suisse emmenée par Roger Federer et Stanislas Wawrinka. Si cette défaite était pressentie dès la deuxième journée, avec le double perdu, la Fédération Française de Tennis (FFT) peut néanmoins se satisfaire d’un succès populaire et économique certain.

Lille - Coupe Davis

En effet, pas moins de 82 500 spectateurs se sont rendus dans l’enceinte du Stade Pierre Mauroy de Lille – Villeneuve d’Ascq pour assister aux différentes rencontres, avec un record enregistré vendredi, à 27 432 spectateurs.

Ce succès populaire est incontestable et devrait permettre à la FFT de rentrer plus ou moins dans les clous, sachant que la billetterie représente près de 70% des recettes attendues.

Mais au-delà de la seule Fédération, la ville de Lille et sa périphérie sont les autres grands bénéficiaires de la finale de Coupe Davis.

Ainsi, les hôtels et chambres d’hôtes de la région ont été pleinement mobilisés pour recevoir les milliers de supporteurs venus de l’Hexagone et de notre voisin transalpin ainsi que les centaines de journalistes venus du monde entier. Les commerces ont également pu bénéficier de cet afflux massif de spectateurs et, de surcroît, de touristes.

Lille - Coupe Davis 2

Grâce à la configuration testée, le Stade Pierre Mauroy a une fois de plus démontré sa capacité à être hôte de grands événements et ce, après avoir accueilli plusieurs concerts et spectacles culturels et sportifs, mais aussi les demies-finales du Top 14 de rugby cette année.

L’an prochain, les journalistes et passionnés de basketball auront les yeux braqués sur l’enceinte nordiste puisque cette dernière organisera les phases finales de l’EuroBasket, dans une configuration qui promet là-aussi un très grand spectacle. Puis en 2016, le stade hébergera une partie des matchs de l’Euro de football avant de devenir l’une des arenas mobilisées pour les Championnats du Monde de handball en 2017.

Autant d’événements qui augurent un avenir radieux pour le stade lillois.

Illustrations : Crédits – Stade Pierre Mauroy

4 pensées

  1. Ce premier coup d’essai pour un grand événement sportif en mode arena est un coup de maître. La côte de Lille et de son stade vont fortement augmenter auprès des fédérations internationales. Après le tennis, le basket en 2015 et le hand en 2017, plusieurs autres championnats du Monde ou d’Europe pourraient tout à faire s’y tenir. On peut ainsi penser au judo, au taekwondo, au karaté, au badminton, au tennis de table, à la gymnastique artistique, à la GRS, à l’haltérophilie, à l’escrime, voire même à la natation avec un bassin de 25m ou de 50m provisoire. Tout est permis pour ce stade.

    Et pourquoi pas des Jeux Européens à Lille en 2023 ou 2027? Évidemment, il faudra un peu plus d’équipements que ce stade…mais la métropole en a d’autres! Il y aurait peu à construire ou à agrandir…

  2. Attention : le coût de location de l’enceinte lilloise est important (200.000 € par journée ?). D’ailleurs, Lille Métropole a accordé une subvention de 500.000 euros (chiffres sous réserves) chacune pour la FFT et la FFBB pour l’organisation de la Coupe Davis et de l’Eurobasket.

    Autre bémol : le froid dans l’enceinte pour les spectateurs. La structure de chauffage actuelle ne permet que de chauffer le niveau arena. Pour les autres étages, il convient de rester bien couvert.

    Maintenant, l’option Arena a clairement été un choix intelligent. Il permet à Lille d’accueillir de candidater pour des compétitions absolument impossibles à organiser dans la métropole avant.

    La Coupe Davis a clairement été une belle publicité puisqu’elle a permis au grand public et aux décideurs sportifs de se rendre que la plus grande salle d’Europe était à Lille. Et des idées ont dû germer… D’autant plus que les deux manifestations sportives organisés en mode Arena ont été complets ou quasi (Supercross, Coupe Davis)

    Par contre, au-delà des événements exceptionnels, il convient d’installer des événements récurrents au Grand Stade pour que cela soit vraiment une réussite. Et il n’y en a pas tant que ça de possible.

    Le Supercross a fait un pas mais retournera peut-être à Paris à 2016. Du coup, pourquoi ne pas accueillir une manche du Championnat du Monde qui ne va plus en Europe depuis belle lurette ?

    Un tournoi de tennis pourrait être rentable mais il doit être très prestigieux pour attirer du monde. Du niveau d’un Masters Series, au moins… Or il y a déjà Bercy.

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