JO 2026 : La Nouvelle-Zélande dans la course olympique ?

Les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2022 n’ont pas encore été attribués que de nombreuses villes semblent déjà se positionner pour l’échéance suivante, à savoir les Jeux de 2026.

En Europe, Lillehammer (Norvège) a récemment fait savoir qu’elle souhaitait présenter un projet afin de faire revivre la flamme olympique, après avoir accueilli l’événement en 1994. Stockholm (Suède) a également fait part de son intention, de même que Barcelone (Espagne) qui avait un temps songé postuler pour 2022.

Outre-Atlantique, les villes américaines sont elles-aussi particulièrement intéressées par l’organisation des JO d’hiver. Ainsi, Salt Lake City (Utah), hôte des Jeux de 2002 espère bien héberger à nouveau les meilleurs compétiteurs de la planète, de même que Lake Placid (New York), ville organisatrice en 1980. Mais ces deux cités expérimentées sont loin d’être seules en lice. En effet, Reno / Lake Tahoe (Nevada) semblent aussi intéressées par l’événement olympique, de même que Denver (Colorado) ou encore Anchorage (Alaska).

Mais face à l’armada de candidatures actuelles, la surprise pourrait peut-être venir du Pacifique. La Nouvelle-Zélande pourrait en effet présenter un projet olympique pour 2026. Celui-ci serait basé entre les villes de Queenstown au sud (épreuves de neige) et la plus grande cité du pays, Auckland située au nord (épreuves de glace).

Auckland - vue panoramique

Cette hypothèse est en tout cas le souhait de Bruce McGechan, consultant en marketing et promoteur d’une candidature olympique néo-zélandaise.

Selon lui, une candidature et le cas échéant, une organisation des Jeux à Queenstown et Auckland « offriraient un énorme avantage économique pour la Nouvelle-Zélande, principalement grâce à l’essor touristique.

Si les coûts sont contrôlés, cela constitue presque une évidence ».

Pour convaincre de la crédibilité d’un tel projet, Bruce McGechan va même jusqu’à apporter des données chiffrées et estime ainsi que les Jeux pourrait rapporter jusqu’à 5,6 milliards de dollars dans l’économie de l’île entre 2026 et 2031.

Queenstown pourrait indéniablement compter sur les montagnes Remarkables situées derrière la ville et qui font la fierté locale et l’intérêt touristique. Auckland pour sa part serait en mesure d’accueillir les Cérémonies d’ouverture et de clôture ainsi que les épreuves dédiés à la glace.

Queenstown

Dans les deux cas, la candidature devrait être en capacité de proposer une augmentation sensible du nombre de chambres d’hôtels disponibles. Actuellement, Queenstown n’en propose que 4 600 tandis que la principale ville de l’île dispose de 12 700 chambres.

Quoiqu’il en soit, Bruce McGechan estime que « nous avons prouvé que nous pouvons tenir de grands événements comme par exemple la Coupe du Monde de rugby [2011]. Aujourd’hui, si les coûts sont à la baisse, nous devrions être en mesure de présenter un projet aux JO d’hiver ».

Face à l’enthousiasme des partisans, à la réforme à venir du processus de candidatures et au regard de l’opportunité que peuvent représenter les JO, le Comité Olympique de Nouvelle-Zélande pourrait mettre en place une étude de faisabilité dans le courant de l’année 2015. Celle-ci pourrait ensuite aboutir au dépôt d’un dossier de requérance en 2018.

Illustrations : Vue panoramique d’Auckland et vue des montagnes de Queenstown (Crédits – Wikipedia)

3 pensées

  1. Une idée sympathique et prometteuse, dans un beau pays encore trop méconnu… Mais malgré cela je pense que c’est mal partit…

    En effet, comme tu l’a dit Kévin, la ville de Queenstown est assez mal lotie (c’est le cas de le dire !) du point de vue hôtelier (et même au delà, puisqu’il n’y a que 11 000 habitants environ) ! Si même la plus grande ville du pays, Auckland, ne dispose que de la moitié du nombre de chambres minimum exigées par le CIO, on part avec un sacré handicap. Accueillir des JO serait un révolution telle qu’on approcherait le bouleversement : il ne faut pas faire un Sotchi 2.0, avec une nouvelle ville construite à l’occasion des Jeux.

    De même, la ville est certes pourvue d’un aéroport internationale, mais celui-ci n’est relié qu’à des villes australiennes. Et sa capacité est assez moyenne (avoisinant le million de passagers à l’année), on est très loin des attentes du CIO, il faudra multiplier par 10 ou 15 cette capacité (ce qui aura des coûts évidents !)

    Enfin, dernier problème, et non des moindres, organiser des JO d’hiver en Nouvelle Zélande aura nécessairement des inconvénients concernant… La date ! Puisqu’il ne faut pas oublier que l’hiver dans l’hémisphère sud se tient vers juillet-août-septembre… Car en février, il fait bien entre 15 et 30°C en moyenne. Et le calendrier sportif est ce qu’il est, impossible d’envisager des JO d’hiver en milieu d’année. Sans parler de l’autre méga-événement sportif prévu pour l’été 2026, à savoir la Coupe du Monde de football… Et étant donné que les organismes des sports d’hiver se sont clairement plaint de l’idée d’un Mondial 2022 en janvier-février (pour éviter une concurrence avec les JO d’hiver), ils ne feront pas de cadeau en retour en 2026.

    C’est dommage, ce serait un beau projet, une candidature inspirante, que j’adorerai, mais du point de vue économique et technique, cela me semble bien impossible…

    1. A voir en effet, mais comme le souligne le principal partisan du projet, ce dernier pourrait se concrétiser au regard des réformes olympiques en cours. Et je pense de ce point de vue là, qu’en fonction de l’ampleur des changements, nombreuses seront les villes qui frapperont à la porte du CIO.

Laisser un commentaire