JO 2024 : La revitalisation urbaine doit être un argument majeur selon l’ancien Maire de Washington DC

C’est au travers d’une tribune publiée dans le quotidien « The Washington Post », que l’ancien Maire de la capitale fédérale américaine a décidé d’apporter son soutien à la candidature olympique.

Ainsi, Anthony A. Williams, Maire de 1999 à 2007, estime en guise de propos introductifs, que le territoire de « Washington District of Columbia est plus sûr, plus propre et plus dynamique économiquement qu’il y a vingt ans.

Malgré quelques signes d’avertissements récents d’un ralentissement de l’économie régionale, une vague d’investissements diversifiés ont fait de la ville, une cité meilleure et plus forte au cours de la dernière décennie ».

Déjà candidate à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été 2012, la capitale des États-Unis avait toutefois du s’incliner face au projet développé par New York. L’éternelle rivale proposait alors un concept relativement compact en lieu et place d’un projet éclaté entre la ville centre de Washington DC, la cité de Baltimore et les États voisins de Virginie et du Maryland.

Mais en dépit du rejet du projet pour les JO 2012, Washington DC semble bien décidée à présenter à nouveau un concept basé sur l’utilisation des infrastructures sportives et extra-sportives régionales.

Anthony Williams chairs 2012 DC Tax Revision Commission

Pour l’ancien Maire du District de Columbia, la majeure partie des installations olympiques devra néanmoins se trouver dans la ville intra-muros et ce, afin de permettre la régénération urbaine de quartiers jusqu’à présent laissés à l’abandon des politiques publiques.

De fait, Anthony A. Williams estime que « certains quartiers à l’Est de l’Anacostia River ou autour de Langston Golf Course demeurent parmi les plus défavorisés.

Amener les Jeux Olympiques et Paralympiques à Washington DC renforcerait l’ensemble de la région, mais surtout quelques uns des endroits de notre ville qui en ont le plus besoin.

Pour moi, cela fournit une bonne raison de soutenir la candidature ».

Pour parvenir au développement des quartiers défavorisés de la capitale, Anthony A. Williams propose de s’inspirer de deux éléments : le développement urbain engendré par les investissements majeurs réalisés dans Washington DC, comme l’aménagement de la salle omnisports de Verizon Center (18 300 places) ou la construction du Nationals Park, mais aussi le modèle des Jeux de Londres 2012.

Se basant sur plusieurs données chiffrées, Anthony A. Williams rappelle notamment que « le quartier environnant de Verizon Center a connu la création de 50 000 emplois, l’aménagement de 758 chambres d’hôtel et la construction de 7 000 nouveaux logements depuis 1995.

Concernant le quartier du Nationals Park, on estime que l’aménagement engagé a permis la création de 32 000 emplois et 3 000 logements ».

L’ancien Premier Magistrat estime en outre que l’obtention des Jeux pourrait favoriser un réaménagement urbain à la manière de Londres 2012 avec le quartier de l’East End.

Selon Anthony A. Williams, ce quartier est désormais « un brillant exemple de la façon dont les Jeux peuvent transformer au mieux un territoire ».

Ce modèle pourrait dès lors inspirer les promoteurs de la candidature olympique de Washington DC.

Pour lui, « il n’y a pas de meilleur héritage que la promesse d’un avenir plus radieux, avec la création d’emplois, la revitalisation urbaine et l’amélioration des infrastructures existantes.

Pendant plusieurs décennies après la Cérémonie de clôture des JO 2024, les investissements pourraient offrir des possibilités et des retombées dans toute la région de la capitale ».

Illustration : Crédits – Examiner / Don Baxter / Media Images International

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