JO 2024 : Pour Boston, « la ville est le Parc Olympique »

Face à trois adversaires redoutables, la ville de Boston (Massachusetts) doit parvenir à tirer son épingle du jeu afin de s’imposer et de décrocher les suffrages du Comité Olympique des États-Unis (USOC).

Candidate à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été 2024, la cité américaine pourrait tirer avantage de la compacité de son projet.

Ainsi, comme l’a affirmé cette semaine John Fish, Président du Comité de Candidature, « la ville est le Parc Olympique ».

Autrement dit, les promoteurs du projet vont s’attacher à utiliser l’existant et à aménager des installations dans la ville intra-muros. Un défi de taille, surtout lorsque l’on connait la congestion de Boston au niveau des déplacements et des transports, mais un défi qui pourrait s’avérer payant, auprès des électeurs olympiques mais aussi de la population.

the skyline (with Harvard Stadium)

En inscrivant cette stratégie au cœur du plan d’aménagement urbain « Boston 2030 », les autorités locales pourraient permettre une accélération de la mise en œuvre effective des chantiers souhaités et une modernisation soutenue des différents moyens de transport et de communication dans et en dehors de la ville.

Boston 2024 réfléchit actuellement à la problématique de l’aménagement des principaux sites olympiques, à commencer par le Village des Athlètes. Des pistes de réflexion ont d’ores et déjà été étudiées, notamment par des étudiants en architecture de l’Université de Yale. Ces derniers imaginent l’édification des appartements olympiques au Nord de la Boston, dans le quartier portuaire.

Concernant l’aménagement du Stade Olympique, celui-ci pourrait également être construit dans le quartier portuaire mais pour l’heure, rien n’a clairement été défini par les porteurs du projet olympique, bien que la notion d’héritage ait déjà été évoquée.

En effet, plutôt que de bâtir un équipement pérenne de 80 000 places, les autorités pourraient s’engager dans le démantèlement partiel de l’infrastructure à l’issue des Jeux. Le Stade Olympique comprendrait dès lors entre 25 000 et 40 000 sièges et pourrait accueillir des matchs de football (soccer).

Boston 2024 - Harvard Stadium Allston

Autre site emblématique des Jeux, le Centre Aquatique est aussi un site manquant dans le dispositif existant de Boston. Pourtant, en lieu et place d’une enceinte sportive nouvelle, le Comité de Candidature pourrait s’appuyer sur le Harvard Stadium afin d’aménager un Centre Aquatique temporaire de 17 000 places. Un choix audacieux qui garantirait la prise en compte des recommandations olympiques en matière d’aménagement de structures éphémères.

Le Boston Convention & Exhibition Center, rénové pour l’occasion, pourrait quant à lui être mobilisé pour recevoir le Centre des Médias. Cette implantation aurait l’avantage de réduire les coûts mais aussi de situer les journalistes à moins de dix minutes du Logan International Airport de Boston.

Le quartier de Back Bay et les abords du Charles River Basin permettraient l’organisation du marathon tandis que la périphérie immédiate de la ville serait elle-aussi mise à contribution, notamment pour accueillir les épreuves équestres ou le beach-volley. Une réflexion avait d’ailleurs été menée en ce sens à la fin de l’année 2013 afin de redynamiser le Nord de la principale ville du Massachusetts.

Boston 2024 - carte de sites potentiels

Illustrations :
– Vue du Harvard Stadium (premier plan) et de la ville de Boston (Crédits – Matthew Iphotoblog)
– Vue intérieure du Harvard Stadium (Crédits – Bojan Mandaric / November Project / Boston Business Journal)
– Cartographie de sites potentiels : Harvard Stadium, quartier de Back Bay, quartier de North End et Boston Convention & Exhibition Center

9 pensées

    1. En ce qui concerne Paris, la majeure partie des infrastructures potentielles existe déjà et se trouve dans la ville intra-muros ou à proximité immédiate : POPB (futur Bercy Arena), stade de Roland Garros, Halle Carpentier (dont un projet de rénovation prévoit de porter la capacité à 8 000 places), Grand Palais (escrime), Stade de France…

      Il y a également le Vélodrome à Saint-Quentin-en-Yvelines ou encore la Base nautique de Vaires-sur-Marne.

      Il demeure toutefois à construire le Centre Aquatique (Aubervilliers ?!) mais aussi et surtout, le Village Olympique. Et sur ces deux points, je vous renvois à mes précédentes publications :
      http://sportetsociete.org/2013/09/30/le-centre-aquatique-olympique-histoire-de-trois-projets-pour-trois-candidatures/
      http://sportetsociete.org/2013/12/09/jo-2024-limplantation-problematique-dun-village-olympique-pres-de-paris/

      😉

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