JO 2024 : Boston et la mise à contribution du savoir universitaire

La région métropolitaine de Boston (Massachusetts) dispose d’un important parc d’installations sportives et d’institutions universitaires réputées dans le monde entier, à l’instar du MIT ou de l’Université Harvard.

Et tandis que la candidature olympique de la ville a été retenue sur la « short list » du Comité Olympique des États-Unis (USOC), certains universitaires demandent à ce que l’expérience, la recherche et les récompenses obtenues soient valorisés dans le cadre du projet afin de renforcer la dimension internationale de Boston.

Boston 2024 - Université Harvard

Comme le font ainsi remarquer Andrew W. Lo, professeur et directeur du Laboratoire d’Ingénierie Financière au MIT et Tom Rutledge, diplômé du MIT, « nos collèges et nos universités sont notre carte de visite.

La candidature de Boston pour les JO 2024 réfléchit à la façon dont les collèges et les universités peuvent contribuer au développement du projet.

Elle doit aussi penser, au delà des stades, des piscines et des dortoirs, à concentrer ses efforts sur la ressource la plus précieuse du milieu universitaire : l’apport d’idées.

Si nous sommes à la recherche de solutions innovantes pour faire face aux défis de la tenue des Jeux Olympiques, il n’y a pas de meilleur endroit pour réfléchir grâce à notre célèbre pôle d’expertise académique.

La réputation de Boston, en tant que centre d’idées et de recherche, doit nous permettre de nous distinguer de la concurrence aux yeux des électeurs du Comité International Olympique (CIO) ».

Forts de cette considération, les promoteurs de la candidature olympique pourraient donc s’appuyer sur l’image de marque des centres d’enseignement du Massachusetts, formateurs de plusieurs hauts dirigeants du monde politique ou de la sphère économique.

Surtout, en apportant de tels arguments, les deux contributeurs pensent aussi à séduire les décideurs de l’USOC. Car avant de convaincre le CIO, il faudra que Boston puisse se débarrasser de la concurrence interne incarnée par Washington (District of Columbia), Los Angeles (Californie) et San Francisco (Californie).

Sur le papier, ces trois prétendantes apparaissent comme favorites face à Boston. Mais en pratique, la ville du Massachusetts pourrait rafler la mise grâce à la constitution et la construction innovante de son concept.

Pour cela, Andrew W. Lo et Tom Rutledge estime que l’Institut d’Urbanisme du MIT, l’École d’Architecture et Harvard pourraient « apporter des idées audacieuses pour l’énorme défi que constitue l’aménagement des logements, des installations sportives et la rénovation des transports pour les athlètes et les spectateurs.

Les écoles de commerce comme Bentley pourraient relever le défi du financement des Jeux. Elles pourraient aider à concevoir des sources d’investissements innovantes.

Les Écoles de médecine et les hôpitaux de classe mondiale pourraient aussi apporter de nouveaux éléments dans le domaine de la santé et du sport ».

Utiliser la matière grise locale pour concevoir un projet olympique, une idée plus qu’intéressante pour Boston et son territoire. Ce dernier pourrait pleinement bénéficier de l’organisation des Jeux, notamment sur le plan de l’aménagement urbain, et ce, même si l’accueil d’un tel événement représente « une tâche monumentale » pour le Massachusetts.

Illustration : Crédits – Harvard Public Affairs & Communications

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